19.3.12

Taper dans la grosse galette. Pisser dans la petite toilette.

Et néanmoins demeurer des hommes.

Gérard, ci-dessous, quand il était toujours le plus grand acteur du monde. En voie de devenir légendaire. Plus loin, vous verrez un clip de la légende qui reste, et je l'aime. Pourquoi n'avons-nous pas entendu parler de ça? Cette connasse d'hôtesse de l'air?



Grève étudiante

Ne renoncez surtout pas: vous êtes sur le point de gagner. La solidarité n'est pas un vain mot; du moment que la moitié au moins de vos rangs ne cède pas, la session ne peut être perdue et le gouvernement doit céder.

Astheure: réfléchissez à ce que vous réclamez vraiment. Vous pouvez obtenir plus et mieux, pour ceux qui vous suivront comme pour vous-mêmes. Les cours qu'on vous donne (qu'on vous vend) sont pourris, corrompus par la lèpre boomeuse. Récupérez votre enseignement.

Demandez collectivement qu'on vous rembourse pour l'escroquerie de l'instruction qu'on ne vous a pas livrée depuis le début, pour ces diplômes qui ne valent rien hors nos frontières: n'ayez pas peur d'admettre vos lacunes en français, en histoire, en realpolitik, ce n'est pas votre faute, c'est la leur, demandez justice, demandez plus qu'un gel, plus que la gratuité, demandez un remboursement, puis une instruction qui vaille qu'on paie pour! Demandez ça pour vos petits frères, vos petites soeurs, vos enfants, vous pouvez vraiment faire une immense différence, initier une vraie révolution, une coalition des générations qui va au-delà de vous, on va vous rejoindre et vous aider!

Téléphones intelligents

T'es invité à prononcer une conférence devant des étudiants. Mieux, t'es un prof. Voici comment tu t'y prends. T'es payé pour deux heures ou deux ans, le terrain est tien: tu es le shérif. Dodge City. Tombstone. Inferno. Wyatt Earp et Dante réunis. «Twits qui textez, laissez vos cells à l'entrée». Si t'as pas les couilles, tu zones en donnant des permis: zonage textocole, là au fond de la salle, permis gratis, les rangées sont identifiées, colorcodées en gris. Les autres, ceux qui veulent pas de permis, c'est les rangées en blanc, oui, oui, celles de devant. On commence?

Hein? Quoi? Vous m'entendez pas derrière? C'est probablement parce que je parle pour ceux de devant. C'est pas juste? Hmmm. Ouais. Tsé quoi? Fuck off. Ton téléphone est intelligent? Demande-lui de passer l'examen à ta place.

Il reste des places en masse dans les rangées en blanc, by the way. Bienvenue à tous. 

Le sauvage du nord

14.3.12

Lettre à mon fils qui aura trente ans dans seize jours






Suis tombé là-dessus par hasard. Beaucoup souri en le relisant: en seulement quatre ans, les rapports entre le blog, Twitter et Facebook ont drastiquement changé. Mais ce qui a surtout retenu mon attention, c'est toute la première partie de mon texte, qui te concerne: j'y évoquais certain soir qu'on a passé ensemble il y a dix ans cette année, et l'idée m'est venue qu'il t'amuserait peut-être de revisiter ce souvenir avec le recul.

Mon texte est le premier, pages 8-11 (le sommaire n'est pas le bon: il s'agissait d'une mise en pages préliminaire que m'avait envoyée l'éditrice de la revue pour approbation de ma section, aussi n'en tiens pas compte).

2234 posts depuis ce soir-là, 50 000 pages vues, bientôt 400 000 visites, et le petit velours d'être reconnu comme un pionnier du blog, le premier écrivain à en fonder un ainsi qu'à le publier aussi sur papier. Des dizaines de blogs d'auteurs et de littéraires sont issus de cet exemple, et des collections de livres chez divers éditeurs! Et tout ça ne se serait certainement pas produit si je n'avais pas abouti chez toi ce soir là, si tu ne m'avais pas fait penser au potentiel encore imprécis mais croissant de l'internet comme outil de communication, alors même que j'avais épuisé tous les moyens que je connaissais et que je ne pensais pas vivre plus d'un ou deux jours encore. 

Comme quoi tu ne fais pas toujours absolument exclusivement obstinément que des CONNERIES! Ta naissance me porte à croire que cela est vrai de moi aussi.

Je t'aime et je te remercie.

Papa.




27.2.12

Merci, vieux Georges

T'es pas mort pour moi, tu ne le seras pas de sitôt, surtout quand j'ai besoin de repenser à nos conciliabules, et bien entendu tant que durera cette chanson.

Denise Bombardier: de toute beauté, héhé...

Mon titre, il assemble des mots qu'on ne voit guère assemblés d'ordinaire, pour des raisons évidentes.

Ah! Qu'il est doux de te voir te massacrer toute seule, nous épargnant la corvée de démontrer ce en quoi l'épagneul est moins pitoyable que toi.




Denise Bombardier par franceinter

Senestre

Quand j'ai parlé avec ma Blue au téléphone, ma Blue qui m'appelait sachant que je déteste le téléphone en général mais pas toujours en particulier, je lui ai accusé réception de sa lettre, écrite de la main gauche, et on a bien ri, parce qu'en sortant l'enveloppe de ma boîte je m'étais demandé qui c'est l'enfant qui m'écrit.

On a jasé, et je lui ai parlé d'une chanson dont je n'étais sûr ni du titre ni du nom de l'auteur, compositeur, interprète original.

Nous étions toujours en ligne (téléphonique) qu'elle avait trouvé la chanson, mais en vingt versions. Je savais donc que c'était la bonne, que c'était la vraie chanson, mais quant à distinguer l'original des versions...

C'était à elle de le faire, et elle le fit. Je lui ai dit: Ça déchire; tu vas la reconnaître. Et elle l'a reconnue.

Je viens de fouiller, pour voir, et je tombe sur une version Luce Dufault. Si quelqu'un est bien placé pour savoir à quel point une chanson peut être une grotesque et payante imposture, c'est bien moi/Luce/Dan, via Soirs de Scotch: Luce boit une bière par année, à Noël, la seule odeur du scotch la rend malade, mais on encaisse les chèques à l'os depuis vingt ans.

La vérité, Blue l'a trouvée, sur mes indications certes, mais la presque totalité des gens ne se soucient pas d'indications, ils vont croyant qu'ils n'en ont nul besoin.

Bombardier plagiaire? Allons donc!

Je la crois, moi, quand elle affirme n'y être pour rien!

Pour plagier, faut avoir mis la main au livre qu'on signe.

PAUVRE DENISE!

Ça fait mal, hein?


Clique du Plateau: Follow up

Faudrait retourner voir, me semble. S'il parle encore su'l bout d'la langue. S'il est toujours un con nono nobody.

S'il s'appelle toujours Philippe Martin, s'il a toujours deux enfants et un boulot, s'il trouve toujours drôle de chier anonymement sur des gens qui ne lui ont rien fait.

Crotte sur le coeur, indeed. Hostie de tapette. Come to papa, sinon papa ira à toi.

Saint-Augustin-de-Desmaures, ça a l'air d'une belle place pour vivre, si c'est là qu'on est heureux. Le Plateau, c'est bien aussi, pour ceux qui y sont bien. Tu piges, crétin?

17.2.12

Major Show

Le guichet était fermé depuis des semaines, et j'étais résigné à ne voir le show qu'en fin d'avril, mais Catherine m'a déniché une paire de billets in extremis hier après-midi et j'ai pu participer à l'enchantement...

Saturne sans anneaux: je commence à croire que j'ai fait un bon coup.

Suis tombé sur cette superbe traduction de Jim Corcoran, que je tiens en haute estime depuis vingt ans.

Vieux G se jette à l'eau

Et le résultat est à la hauteur des espoirs qu'il suscitait.

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11.2.12

Formuler un voeu

Formuler un voeu, c'était exprimer de l'espoir.

Souffler, sur un gâteau d'anniversaire, ses bougies. Jeter une pièce d'argent dans la fontaine de Trevi...

Mais qui, aujourd'hui, goûte d'un gâteau sur lequel autrui a soufflé, et qui souhaite la bonne fortune en sacrifiant un denier?

10.2.12

Prix Juno

Deux dames qui me sont très chères sont en nomination pour les prix Juno, Sonia Johnson et Catherine Major.

Suis pas fâché d'avoir collaboré à chacun de ces albums. Un peu jaloux: j'aurais voulu rencontrer William Shatner.