Je l'ai dit déjà, écrit souvent. C'est mon ami et mon héros, il m'a extirpé de la merde à bout de bras plus d'une fois. Et si je me mêlais de politique et si j'habitais son comté, je voterais pour lui, vingt fois en une seule après-midi.
Pour l'heure, je me contenterai de diffuser ceci, qui donne de quoi se faire une idée de l'homme en une minute et cinq.
5.6.15
24.1.15
Adieu, Kid... SIMON GIRARD: 1979-2015
Simon s'est suicidé le 4 janvier.
Emcée me l'a annoncé doucement hier midi, après l'avoir appris chez Sandra Gordon, dont c'est l'anniversaire aujourd'hui et qui naquit la même année que lui.
Je n'ai pas dormi depuis. Rien à voir avec un bouleversement émotif, un choc, une douleur vive et soudaine. Tout le contraire, en fait. Je savais que je devrais laisser à la nouvelle le temps de me pénétrer, et à moi celui de l'absorber. La mesurer. L'interpréter. L'écrire. J'ai commandé de la coke sans le moindre désir, la première fois depuis des mois, au point que mon pusher me croyait mort ou en prison à force de ne plus recevoir mes appels. Sans le moindre désir, mais je m'installais pour un lent et long bout de temps, ce qu'il faudrait pour rassembler mes souvenirs et réfléchir et ressentir. On ne va pas dormir quand un ami vient de mourir. Pas avant l'épuisement des pensées.
Simon. J'ai relu toute notre correspondance, qui s'étend sur nombre d'années et prend plusieurs formes, des courriels et des chats, surtout. Me suis rappelé ainsi cent choses que j'avais oubliées. Qu'on avait faites, ou discutées, les deux en général. Et chaque archive me semblait propre à choisir pour publier ici un échantillon de ta voix. Sauf que c'est privé. C'est pas parce que t'es mort que je suis délié de notre accord tacite de confidentialité. Pas le jour de tes funérailles, anyway. Dans l'avenir, on avisera. On avisera. Dans l'avenir. Christ! Que ces concepts semblent creux et futiles aujourd'hui...
Alors quoi?
Alors ça. Autrefois, j'ai tâté du podcast. Ici, au Bunker, de manière expérimentale. Et le premier, je l'ai fait avec toi. On l'a diffusé. C'était public. On était plutôt contents du résultat. Et on l'y entend, ta voix, Kid, on l'y entend d'une façon qui fait mal maintenant.
Je l'exhume donc. En mémoire de toi, mon gars...
Simon. J'ai relu toute notre correspondance, qui s'étend sur nombre d'années et prend plusieurs formes, des courriels et des chats, surtout. Me suis rappelé ainsi cent choses que j'avais oubliées. Qu'on avait faites, ou discutées, les deux en général. Et chaque archive me semblait propre à choisir pour publier ici un échantillon de ta voix. Sauf que c'est privé. C'est pas parce que t'es mort que je suis délié de notre accord tacite de confidentialité. Pas le jour de tes funérailles, anyway. Dans l'avenir, on avisera. On avisera. Dans l'avenir. Christ! Que ces concepts semblent creux et futiles aujourd'hui...
Alors quoi?
Alors ça. Autrefois, j'ai tâté du podcast. Ici, au Bunker, de manière expérimentale. Et le premier, je l'ai fait avec toi. On l'a diffusé. C'était public. On était plutôt contents du résultat. Et on l'y entend, ta voix, Kid, on l'y entend d'une façon qui fait mal maintenant.
Je l'exhume donc. En mémoire de toi, mon gars...
3.11.14
19.9.14
6.9.14
Songeant à toi, Monsieur mon Fils...
Father and son, de Cat Stevens. Je te le chantais les lèvres collées au ventre gonflé de ta mère quand tu lui donnais des coups de pied, pressé de naître, de sortir, de grandir, de partir.
Je te le chantais, et ça te calmait. Elle aussi.
2.8.14
Butch (bis)
Non content de savoir écrire, il sait lire par-dessus le marché, héhé...
Kwey, beau Bouchard. Kwey, Tribu. Je vais bien. J'hiberne à l'envers.
Kwey, beau Bouchard. Kwey, Tribu. Je vais bien. J'hiberne à l'envers.
4.5.14
Butch qui aime Trois-Rivières et en désespère, Butch qui aime l'humanité sans en désespérer...
a publié tout à l'heure un de ces brillants et beaux billets dont il a le secret. Quand il s'indigne au quotidien, sa condition naturelle, il écrit déjà très bien, mais quand l'indignation le cède à la décision froide, il approche la perfection, paraphant des pamphlets que peu pourraient produire.
Je reproduis son texte ici, par précaution, au cas où dans un jour futur certaines archives s'effacent de l'Internet, qui est loin de conserver autant qu'on le prétend.
L'Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) est un promoteur immobilier de la région qui fait semblant d'offrir du savoir pour mieux vendre des pyramides de gypse.
En ce moment, les autorités de l'UQTR ont fait savoir leur intention d'investir dans la construction d'un Colisée sur le campus de l'université. En plus d'abattre mille arbres pour rien, cette décision n'a rien à voir avec la mission d'une université. À moins qu'elle n'en ait pas. Il est vrai que Rabelais, Thomas More ou bien Érasme ne sont plus à la mode...
On peut très bien débarrasser l'UQTR de la musique, de la théologie, de la philosophie, voire de tout ce qui ne se rapporte pas au sport ou bien aux pilules. L'UQTR survivra bien à tout ça si les jeux continuent. C'est ce qu'ont compris les promoteurs de l'UQTR. D'où leur saccage éhonté de l'institution. Les invasions barbares se poursuivent. Bientôt, tout se réglera sur la patinoire en laissant tomber les gants.
Pour les autres, il restera toujours les bibliothèques publiques et l'Internet, mince espoir d'assurer la transmission du savoir dans un trou reculé comme le nôtre où l'on bande sur le hockey, le vroumvroum des grosses totos et les monuments au kitsch de son élite pas très reluisante.
Ça fait dur à Trois-Rivières. Tout le monde le sait. Ce qui en fait l'endroit rêvé pour détruire n'importe quoi n'importe comment. Un stencil qui tient lieu de fresque, un escalier ici, un amphithéâtre là-bas et les niaiseries suivent leur cours, menaçant d'annihilation les deux pelés et trois tondus qui défilent en colère dans nos rues. Ils peuvent bien gueuler que Trois-Rivières est une sale ville malgré tous les efforts déployés par les gentils organisateurs électoraux du Club Merde local pour jeter ce parfum de push-push cheap sur sa séculaire odeur de soufre et de putréfaction politique.
Évidemment, la rectrice de l'UQTR et ses fidèles molosses se chargeront de faire taire les vieux messieurs et vieilles madames qui ne sortent pas leur revolver quand ils entendent le mot culture. Au diable ces professeurs Tournesol et autres intellectuelles à lunettes qui ne comprennent rien à l'économie du savoir!
Il faut économiser sur le savoir pour bâtir un Colisée sur le campus. On ne rase pas mille arbres pour apprendre quelque chose. On ne fait pas de l'argent autrement qu'en élaborant des projets de fous qui ressemblent follement à des chèques en blanc.
Pourtant, mille arbres et sans doute autant de citoyens vous regardent, mesdames et messieurs les promoteurs de hockey de l'UQTR, faussaires de l'institution universitaire, marchands du temple et majorettes d'une économie de la déchéance intellectuelle. Laquelle est élevée au rang des plus hautes vertus parmi ceux et celles qui n'ont pas de classe.
C'est à en chier par terre.
J'ai vraiment honte pour l'UQTR.
Gaétan Bouchard
Bachelier en philosophie (1992)
Université du Québec à Trois-Rivières
Je reproduis son texte ici, par précaution, au cas où dans un jour futur certaines archives s'effacent de l'Internet, qui est loin de conserver autant qu'on le prétend.
dimanche 4 mai 2014
C’est le règne du rire amer et de la rage
De se savoir poète et l’objet du mépris,
De se savoir un cœur et de n’être compris
Que par le clair de lune et les grands soirs d’orage !
Émile Nelligan, La romance du vin
En ce moment, les autorités de l'UQTR ont fait savoir leur intention d'investir dans la construction d'un Colisée sur le campus de l'université. En plus d'abattre mille arbres pour rien, cette décision n'a rien à voir avec la mission d'une université. À moins qu'elle n'en ait pas. Il est vrai que Rabelais, Thomas More ou bien Érasme ne sont plus à la mode...
On peut très bien débarrasser l'UQTR de la musique, de la théologie, de la philosophie, voire de tout ce qui ne se rapporte pas au sport ou bien aux pilules. L'UQTR survivra bien à tout ça si les jeux continuent. C'est ce qu'ont compris les promoteurs de l'UQTR. D'où leur saccage éhonté de l'institution. Les invasions barbares se poursuivent. Bientôt, tout se réglera sur la patinoire en laissant tomber les gants.
Pour les autres, il restera toujours les bibliothèques publiques et l'Internet, mince espoir d'assurer la transmission du savoir dans un trou reculé comme le nôtre où l'on bande sur le hockey, le vroumvroum des grosses totos et les monuments au kitsch de son élite pas très reluisante.
Ça fait dur à Trois-Rivières. Tout le monde le sait. Ce qui en fait l'endroit rêvé pour détruire n'importe quoi n'importe comment. Un stencil qui tient lieu de fresque, un escalier ici, un amphithéâtre là-bas et les niaiseries suivent leur cours, menaçant d'annihilation les deux pelés et trois tondus qui défilent en colère dans nos rues. Ils peuvent bien gueuler que Trois-Rivières est une sale ville malgré tous les efforts déployés par les gentils organisateurs électoraux du Club Merde local pour jeter ce parfum de push-push cheap sur sa séculaire odeur de soufre et de putréfaction politique.
Évidemment, la rectrice de l'UQTR et ses fidèles molosses se chargeront de faire taire les vieux messieurs et vieilles madames qui ne sortent pas leur revolver quand ils entendent le mot culture. Au diable ces professeurs Tournesol et autres intellectuelles à lunettes qui ne comprennent rien à l'économie du savoir!
Il faut économiser sur le savoir pour bâtir un Colisée sur le campus. On ne rase pas mille arbres pour apprendre quelque chose. On ne fait pas de l'argent autrement qu'en élaborant des projets de fous qui ressemblent follement à des chèques en blanc.
Pourtant, mille arbres et sans doute autant de citoyens vous regardent, mesdames et messieurs les promoteurs de hockey de l'UQTR, faussaires de l'institution universitaire, marchands du temple et majorettes d'une économie de la déchéance intellectuelle. Laquelle est élevée au rang des plus hautes vertus parmi ceux et celles qui n'ont pas de classe.
C'est à en chier par terre.
J'ai vraiment honte pour l'UQTR.
Gaétan Bouchard
Bachelier en philosophie (1992)
Université du Québec à Trois-Rivières
23.4.14
13.4.14
Le jazzband favori de mon Colosse de San Diego, héhé...
Mon ch'val me parle pus
Mes vaches me disent tu!
Mes vaches me disent tu!
25.3.14
Bleu Natier: trente ans...
Blue et Pat sont époux depuis trois décennies. La première image est de leurs noces, la seconde fut prise à Montréal en octobre 2010.
Y a des gens qui ont de bons gènes...
Trente de plus, mes amis!
13.3.14
Tout le monde tout lu!
L'émission que j'ai enregistrée avec Johnny Bee l'automne dernier sera diffusée à partir de mardi prochain. Des extraits sont déjà disponibles sur le site.
26.1.14
24.1.14
Le premier qui rigole, j'y choppe les shnolles, héhé...
C'est très étrange. J'avais quatorze ans et j'étais amoureux de Marie-Claude, qui ne partageait pas le sentiment. J'écoutais ça en boucle, un 45 tours, sachant que c'était infiniment quétaine. Or, je l'aime toujours aujourd'hui. La toune, I mean.
9.1.14
8.1.14
Un clip littéraire. Tribal...
I don't understand what's going on, I really dont. I've had slumps before, everybody does, but this is different. I'm sorry, we don't know each other, but there aren't that many people I can talk to about it...
La lettre dit: c'est l'un des nôtres. On n'a jamais eu besoin de plus dans la Tribu.
1.1.14
C’est reparti comme en quatorze
Autres formulations
- C’est reparti comme en 14
- C’est reparti comme en quarante
Signification
- Recommencer avec ardeur, enthousiasme, entrain.
Origine
Cette expression est une allusion ironique à la guerre de 14, une guerre que l’on croyait facile, gagnée d’avance ; les soldats partaient alors au front « la fleur au fusil », certains de rentrer rapidement dans leur foyer. Et puis les mois et les années passèrent, les souffrances, les mutilations, la mort… L’expression renvoie à cette idée d’enthousiasme naïf, d’ardeur mêlée d’illusions. Elle est également employée avec seulement l’idée de « ça recommence ». Elle fut déclinée après la Seconde Guerre mondiale en « c’est reparti comme en quarante ».
- C’est reparti comme en 14
- C’est reparti comme en quarante
Signification
- Recommencer avec ardeur, enthousiasme, entrain.
Origine
Cette expression est une allusion ironique à la guerre de 14, une guerre que l’on croyait facile, gagnée d’avance ; les soldats partaient alors au front « la fleur au fusil », certains de rentrer rapidement dans leur foyer. Et puis les mois et les années passèrent, les souffrances, les mutilations, la mort… L’expression renvoie à cette idée d’enthousiasme naïf, d’ardeur mêlée d’illusions. Elle est également employée avec seulement l’idée de « ça recommence ». Elle fut déclinée après la Seconde Guerre mondiale en « c’est reparti comme en quarante ».
30.12.13
Maintenant que le printemps érable est passé aux poubelles de l'Histoire, que les carrés rouges se sont décolorés, que les revendications se sont tues, que le mouvement est vaincu et que les jeunes gens l'ont dans le cul...
J'offre ces deux clips en guise de souhaits pour la nouvelle année. Pour rire et réfléchir. Pour mon fils, que ce sketch fait cramper aux éclats de concert avec son père depuis près de vingt ans. Pour le reste du monde, parce qu'il est ici question de choses qui transcendent les frontières de notre pays imaginaire.
Bonne année. Étudiez. Partout, sauf à l'école. Toujours, sauf le jour. Tout, sauf le programme...
Bonne année. Étudiez. Partout, sauf à l'école. Toujours, sauf le jour. Tout, sauf le programme...
26.12.13
Recette de bines de Mistral, rédigée/codifiée/sacralisée par Gil-France.
L'un de mes plus précieux documents. Il a fait la guerre, rien qu'à voir, on voit bien. Il ne l'a pas perdue.
24.12.13
Planter, semer, cela peut prendre cent formes! Joyeux Noël aux gens de bonne volonté...
J'ai croisé souvent Frédéric Back au fil des ans. Dans le métro, toujours. N'ai jamais osé l'importuner. Un jour, pourtant, il m'a fait un clin d'oeil, avec le seul qu'il avait.
Il est mort aujourd'hui.
J'allais poster un tube de la Bolduc ou de Tex Lecor ici, pour Noël.
Je posterai plutôt L'Homme qui plantait des arbres.
Il est mort aujourd'hui.
J'allais poster un tube de la Bolduc ou de Tex Lecor ici, pour Noël.
Je posterai plutôt L'Homme qui plantait des arbres.
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