18.12.08

Un respir

Mi-stupéfait, mi-consterné. Je ne sais trop encore comment interpréter, a fortiori décrire ces vingt dernières heures et quelques, absorbées tout entières par une affaire qui tant excita, qui tant intrigua la blogosphère, la pure et simple identité d'un brillant auteur de BD. Cette affaire mise au jour qui soudain semble ne plus intéresser personne, héhé.

Je ne peux m'empêcher de visualiser des hordes de boy-scouts belges circa 1938 déferlant, fondant comme sucres d'orgie sur Bruxelles à la nouvelle que Tintin n'existe pas. Les mêmes, vingt ans après, cassant et dressant du nègre au Congo avec comme évangile de juvéniles souvenirs du petit reporter en noir et blanc, version Petit Vingtième 1930 (Al Capone règne au Congo comme à Chicago, on dynamite du rhino à gogo et l'Africain n'est au mieux qu'un enfant un peu lent). 1960 arriva, avec Patrice Lumumba.

Vingt ans de plus et les vétérans bedonnants incendieraient Tournai si on leur prouvait que Hergé est pédé...

J'en connais un sacré bout sur ce machin, cette machine, cet internet. Chu un crisse de crack. C'est comme ça que je l'ai trouvé, Jean-François; rien de bien sorcier: des milliers d'heures une paille dans le nez et les doigts sur le clavier, quarante années de don't fuck with me or I'll mess you up, trust me et je serai ton meilleur ami, don't and then...

J'en connais une tranche et quart, mais j'ai jamais vu un truc pareil, qui à la fois se produit et ne se produit pas.

J'en parlerai peut-être davantage, mais pas beaucoup j'imagine: JFP et moi, on est presque square à l'heure qu'il est en ce qui me concerne, sauf que je me sens tenu et lui ai promis de ménager ici un espace de respir. Il décidera ce qu'il veut ajouter ou pas. Il en a déjà dit beaucoup, par la voix de Simon Poulin qui est celle que chacun se représente entre ses deux oreilles. Ce qu'il a dit, écrit, intéressant hier, est captivant aujourd'hui.

Vous voulez savoir à quoi il ressemble, comment il sonne: allez-y gaiement, c'est humain.

Ensuite, allez-là. C'est, il semble, enregistré dans sa cuisine le 15 novembre dernier.



Le prochain billet de Simon Poulin annonçait sa seconde fin...

Qui dira que ce gars-là n'est pas un artiste, essentiellement tendre et généreux? Qui prétendra qu'il songeait cyniquement à faire un coup d'éclat qui magnétiserait sur lui tous les projecteurs de notre misérable termitière, ce Jean-François Provençal qui s'ingénie depuis longtemps à se dissimuler?

Fin 1992, début 1993. Je suis parti en party avec une fille et son frère et, ce soir-là, ça s'est fini au cinéma. Me souviens pas de la salle, une de celles de Roland Smith sans doute. Me souviens pas du nom de la fille ni de celui de son frère, mais je me rappelle bien leurs odeurs bavardes et leurs coeurs crochus, lui surtout, on s'amusait comme des fous et le film qu'on allait voir s'appelait The Crying Game. En sortant, de concert avec une centaine d'autres cinéphiles, nous étions collectivement, solidairement enchantés de nous être fait berner de si belle façon par Dil, dont nous n'avions pas soupçonné un instant qu'un pickle marinait entre ses cuisses.

Le frère, je ne l'ai revu qu'une fois, quelques semaines après, quand il fallut que j'aille lui porter des affaires au poste, c'était avant la police de quartier, avant qu'on appelle ça des comptoirs de services (ouverts tous les jours, de 9h à 19h), et je n'ai pu lui parler qu'un instant mais il ressortit clairement que...

Gabriel! Il s'appelait Gabriel, ça me revient maintenant... Gabriel était monté bourré avec une pute dans un Tourist Room alentour de Main et Catherine, pis la fille, ben, c'était pas une fille, et Gabriel l'avait mal pris.

On dira ce qu'on voudra: c'est pas réglo. Gabriel n'était pas ressorti de cette pièce aussi enchanté ni aussi solidaire que du cinéma dont j'ai parlé. Même spectacle, autre sens.

Tous ceux qui seraient tentés de se précipiter sur la moelle du mec qui les a divertis, émus et fait réfléchir pour pas un rond juste parce qu'ils se sentent cons, ou au nom de quelque imprononçable et soudain tabou: grow the fuck up, ou changez de poste et allez braire pour vous distraire avec Céline, Laberge, Lalonde, ché-tu, moé?

Les autres: restez encore un peu, des fois qu'il en vaudrait la peine.

15.12.08

Muntadar al-Zeidi n'a pas de visou

Miss him once, shame on you, miss him twice, shame on arab baseball.

It's about time he got back, Big Mac


Y fait des fautes gros comme le gras, paski crève la dalle à traduire de l'anglais poche. McComber est pas censé faire des erreurs comme Dresseur d'azimuths.

Come back, Mac. Just for a little while. So your french comes back to you.

D'Archet à Blue à Moulin Rouge...

...j'ai jonglé.

Le film passe, c'est la grande scène apothéotique, Toulouse-Lautrec encadre la séquence, depuis sa vocifération désespérée Deus ex machina jusqu'au moment où il choit littéralement des cintres.

«La plus grande vérité qu'on puisse apprendre un jour est qu'il suffit d'aimer et de l'êêêtre... en retooooour!»:

12.12.08

Sin & Tonic

Chacun ses goûts, comme de raison, mais moi, quand j'approche d'aller me coucher le vendredi matin, j'aime bien me récurer le méchant qui reste avec une grande lampée de Fiel et Venin.

Ça fait la job, on se sent rose et propre comme une quéquette de séraphin ensuite, et au repos.

La méthode Méthot

Et le plus beau de l'affaire, c'est qu'elle ne doit absolument rien à personne!

On est deux ou trois observateurs attentifs et bienveillants à s'en réjouir avec, euh, incandescence, disons?

This is sweet...

Flashback: Ah! AA...

Putain, pareil, c'est pas pour dire, mais qu'est-ce qu'on se marrait bien.

Reproduit sans la permission explicite de Miss Anne Archet vu que je me risquerais pas à la réveiller, et avec sa bénédiction implicite I'd bet Bonnot's balls on it (What? Think I'm gonna wager my own nuts on a woman's whim, a lesbian eurasian anarchist I never met before? Are you fucking crazy? I've known her only ten years. Yes, she's a friend, so what? I wouldn't even bet my left testicle on my own mother's feelings any given month, and anyway Bonnot doesn't need his no more).

2/12/2004




Pourquoi existons-nous ?
Ta queue entre mes fesses.
Pourquoi sommes-nous ici ?
Ma langue sur ton cul.
Pourquoi existe-il quelque chose plutôt que rien ?
Tes lèvres sur mes seins.
Peut-on avoir raison toute seule ?
Mes dents sur tes couilles.
Tout s’en va-t-il avec le temps ?
Mes cuisses autour de tes hanches, ta bouche aspirant mon souffle.
Doit-on obéir aux lois ?
Les mains liées derrière le dos, la pine dressée et les yeux grands ouverts
Peut-on être libre sans les autres ?
Relents de fente et de foutre dans la pénombre de ma chambre
Suffit-il de parler pour dialoguer ?
Mes ongles en sang dans ton dos, avant de sombrer dans l’inconscience.
Qu’est-ce que l’amour ?

11.12.08

Short poem en bloke et vers libres et en français aussi.

Roses are red,
Helena's blue,
L'affaire est ketchup
M'en vas au dépanneur.

LeRoy K. slamme: ça se met bien en bouche

LeRoy K., passionné d'échecs, mordu d'adrénaline, lecteur fidèle, s'est comme mis dans l'idée de slammer Meth.

In my day, that meant a BAD thing. Astheure c'est de la poésie. Pas pire, les deux couches de son superposées au quart du clip, sorte de fondu audio.

Celle-ci est pour tous

Ce récent billet, intitulé à mon ironique et récurrente manière d'embrasser ponctuellement des gens que j'aime, sert de fondation à celui que je publie aujourd'hui: un clip YouTube, par un certain Steven Demetre Georgiou, alias Yusuf Islam.

Pour tous, et toutes, sauf personne, friend or foe, parents ou pas: on vieillit, on change de nom ou de quelque chose, de religion ou de quelque chose, et on influe sur autrui, plus jeune ou seulement moins savant que soi, ou juste plus pur que soi, qu'autrui sorte de nos reins ou pas.

Father and Son, one more time, by an old cat.


Brault's back

Avec Maxime Catellier, c'est le seul petit génie (de six pieds quatre, lui) que je connaisse. Suis content de le relire. Et d'en connaître deux, à bien y songer, bordel de dieu.

8.12.08

Élections QC

Jean Charest n'émaille pas ses discours de «Québécoises et Québécois» et il se ramasse une majorité. Kestu veux, ça me fait marrer.

Pauline se remet à jaser de souveraineté et de social-démocratie dans son discours interminable, après la défaite, se baignant dans l'adoration forcée des troupes. Tordant.

Amir Khadir: bravo. Qu'on morcelle.

Mario: dommage de s'être privé d'un tel homme, même si son parti est plein de caves.

Lévy: belle campagne. Inspirante. Merci.