4.3.09

L'Édifice Gaston-Miron...

Me suis tu tant que j'ai pu, mais ne puis plus: l'entends rire jaune et colère dans mes sommeils et me sommer de parler.

VOUS DONNEZ SON NOM À UNE BIBLIOTHÈQUE ÉVISCÉRÉE! UN BUILDING MORT! UN BLOC DE BUREAUX DE FONCTIONNAIRES MUNICIPAUX! MAUDITE GANG DE RATS! SYLVAIN LELIÈVRE, VOUS L'AVEZ HONORÉ AVEC UNE SALLE VIVANTE RELIÉE À SON OEUVRE! MIRON AURAIT PRÉFÉRÉ QU'ON DONNE SON NOM À UNE BIBLIOTHÈQUE AMBULANTE DE FIN FOND DE RÉGION QU'À VOTRE CUBICULE SOVIÉTOQUÉBÉCRISSE QUE VOUS NOUS ÉCOEUREZ!

Sert à rien, Gaston, tu sais ben. Bon, je l'ai dit, là: faut que tu me laisses dormir astheure. Ris moins fort, ok?

18 commentaires:

TG a dit...

Attends simplement qu'ils te fassent le même coup.
J'essaierai aussi d'te défendre!

Toby-

Mistral a dit...

J'y compte bien! On n'a jamais assez d'écrivains taillés comme des quart-arrières.

Paske faut vous dire, Tribu: Toby's a BIG boy :-)

Pat Caza a dit...

j'arrive d'une beer run au coin d'Amherst et Sherbrooke
j'suis passé devant la vieille Bibliothèque
cette vieille bâtisse, que de souvenirs, elle me manquera
toujours cette Bibliothèque avec ses vieux livres aux pages jaunes
recouverts en simili truc cuir rouge, ses photocopieuses fuckées et
ses machines à microfilm ou j'allais checker les petites annonces dans
les journaux des 70s en m'imaginant que je me magasinais un Triumph
Bonneville 67 à 200$ ou un badass Knucklehead des 50s pour quek' 100
piastres
des heures et des heures de fun que j'ai eu là
j'ai passé l'automne dernier à hanter la nouvelle bibliothèque sur Berri, mais elle lui arrivera jamais à la cheville, espèce d'hybride cafétéria de cégep et centre d'achat
poche que le nom du géant serve si mal, la bâtisse aurait mérité son
nom à l'époque mais maintenant que ce sera un nid à pousseux de
crayons, pas fort
j'te souhaite de bonnes nuits de sommeil mais j'ai ben peur que le Poète a plus qu'une raison de continuer à rire...

Mistral a dit...

Sans doute, Caz. Sans doute. Mais moins jaune, un peu, et en lisant ton truc c'est cette hilarité joyeuse et émue comme un grand sexe qui claque que j'entends...

Pat Caza a dit...

le pavillon de mon bateau pirate
tchak tchack !
qu'on se le dise
:-P

Mistral a dit...

Yo ho ho and a bottle of rhum.

OMO-ERECTUS a dit...

J'me méfie un peu de ceux qui parlent au nom des autres. Tu présumes que Miron aurait vomi sur la bibliothèque qui porte maintenant son nom. Pas si sur que toi là dessus.

Miron n'a pas hésité à accepter des prix et des honneurs décernés par des institutions traditionnelles, y compris le Prix Molson du Conseil des arts du Canada. Pas très "fin fond de région" comme distinction.

Faut faire attention quand on fait parler des morts. On a toujours tendance à leur faire dire ce qu'on veut bien entendre.

Dis donc... de chez toi, t'as pas une vue prenante sur la bibliothèque éviscérée?

Mistral a dit...

Je présume pas, tête de pine. Renseigne-toi sur ce qui m'autorise à écrire ainsi. C'est pas plus long que le temps que t'as pris pour revenir étaler ici ton énième couche de connerie.

Crispi et Djo a dit...

Je suis d'accord avec toi. Pour une fois.

Moi je vote pour la bibliothèque Denis-Monette.

Puis pour Miron : une rue, crisse! Ou une ruelle, comme St-Christophe, là où il traînait, avec André Mathieu.


Djo

Mistral a dit...

Kessé ça, astheure, cibole. D'accord avec moi pour une fois? C'est juste là que tu trouves le temps de le dire? Vous êtes donc tous pareils?

Pis c'te façon de plotte médisante de laisser entendre que Miron et Mathieu toué deux dins ruelles...

Pfff!

Nicole a dit...

Et moi qui trouvais qu'il était temps qu'on l'honore...

Ton point de vue éclaire la chose d'un autre angle. Pas nécessairement le meilleur par contre. Mais c'est vrai qu'on aurait pu lui donner une bibliothèque qui vit, c'aurait été un VRAI hommage. Je suggère celle de chez-moi, à Saint-Jean, elle ne va pas mourrir de sitôt et en plus, elle donne sur une fort jolie et salle de spectacles...

Mistral a dit...

Ben calvaire, girl, suggère-le. Au conseil Municipal, pis on va te backer avec une pétition d'un genre qui fait toujours son effet (le genre Notre Tribu, ouske nos noms s'accompagnent de commentaires et de diffusion cybernétique), pis je me chargerai de te mettre en rapport avec Emmanuelle et Marie-Andrée (la fille au Rapaillé, la femme au Rapaillé).

Vu que cette bicoque n'est pas une bibliothèque, rien ne devrait s'opposer à ce qu'une vraie porte le nom de GASTON-MIRON!

Anonyme a dit...

Mmm... je me sens sac a blague ce soir.

JBC : J'appelle desormais ma bibliotheque la bibliotheque CHRISTIAN MISTRAL !

Christian : Une bibliotheque juste de poesie; ca ca aurait ete super pour Gaston. Je t'ai dit, by the way, que je l'adorais ^ Pis que je m'etais achete pour 80 piasses de recueils NRF et BQ ^ Pis que Nelligan m'empeche de dormir; et qu'il me fait bander.

Je devrais ecrire a Bruno Roy pour lui dire que c'est a cause de lui tout ca; puisqu'il m'a "initie" a la poesie; me disant : "toi, t'as envie de coucher avec une femme".

Hehe, je peux passer chez vous mardi ^ ;-)

Mistral a dit...

C'est drôle, pareil, han? Ça parle au Maudit. Moi, j'ai découvert Nelligan à douze ans, et j'avais douze ans quand Bruno Roy m'a dit "toi, t'as envie de coucher avec une femme". Remarque, c'était au Collège Mont-Saint-Louis, mixte, et fallait pas être grand clerc pour voir clair dans le coeur des petites érections en vestons verts que nous étions. Bruno a dû la sortir deux ou trois mille fois en carrière, cette ligne-là, et il s'est trompé parfois, parce qu'on avait notre contingent d'indécis qui encore aujourd'hui n'ont pas trouvé l'envie de coucher avec une femme, mais si Bruno l'a dit, c'est comme dire que c'est garanti, trente ans c'est quoi, trente ans c'est rien, et les contingentés quadragénaires patientent, ils se tiennent occupés, tu sais, le patinage artistique, la pastorale, la mise-en-scène théâtrale, parfois ils trompent leur ennui en suçant une bite ou en la prenant dans le cul, mais c'est seulement en attendant; Bruno n'ignorait pas les probabilités statistiques de patinage artistique sur un bassin de cent petits gars possiblement pubères depuis Pâques mais dont plusieurs encore priaient pour qu'au pire à la Trinité quelque pollution nocturne... Bruno savait tout ça, fait que cette ligne il l'a sortie aux filles aussi, pas toutes les filles, il avait l'oeil, aux filles qui l'avaient déjà écrit dans le front à douze ans qu'elles se feraient tabasser par la vie et craindraient de prendre l'autobus quand c'est un homme qui chauffe, et les filles qui marchaient déjà comme le concierge en faisant shaker leur p'tit change imaginaire dans leurs poches fantasmées de leurs culottes mentalisées: on portait l'uniforme, pis p'tite butch ou pas l'élève qui était fendue entre les cuisses portait une jupe.

Récapitulons, chu pressé, pas le temps de développer: Nelligan 12 ans, phrase de Bruno 12 ans, et jamais bandé sur Nelligan.

You HAVE to get laid, kid, pis vite. Fais-toé donner un papier du médecin, j'connais des putains ben avenantes alentour qui se traînent une castonguette, elles ont de forts bras gras et blancs, des nichons jusqu'à dimanche, des ventres d'idoles de pierre section fertilité, tu seras comme avec ta maman.

Ah non, tu peux pas emprunter mon appartement!

Pat Caza a dit...

3rd beer run o' the day
j'y ai pissé dessus le buildigne

Pat Caza a dit...

fallait

Anonyme a dit...

Okay, Christian, l'air de rien, je suis en train de lire le commentaire avec mon pote Alexandre; je lui ai demandé : tu trouves pas ca plate ? Il m'a dit : oui. J'ai insisté; il m'a dit : en fait, je sais pas ou il veut en venir.

+ +

Je suis content de voir la fin, merci.

Get laid, ça veut dire quoi ? On sait pas; on est juste des campivalenciens, etc. Je pourrais développer, comme toi, mais je le fais pas (ahahah) rire de campivalencienne. ;-)

Anonyme a dit...

P.S.: Il m'erotise, me fait pas bander. Je m'excuse : j'ai un rapport trop gratuit aux mots. Etc.