9.11.08

Euh, t'es Faune...Homme... (lamentable calembour sur un film de Spielberg

Faune. Une fille. Les roubignoles accrochées solide. Un tantinet tête de pioche, juste ski faut, exemple elle cherche un moyen de patenter pour que Faune puisse être une femelle (c'est Nijinski qui fucke encore le chien, elle voudrait voir L'Après-midi d'un faune avec une fille en faune, je crois comprendre, mais comment elle voit le reste au juste, je le sais pas encore, ni si les sept nymphes deviendraient une heptade de satyres, ni comment demeurer fidèle à la vision de Nijinski pour qui le faune cabriole dans un costume ne laissant rien ignorer de son, justement, satyriasis; enfin, je crois que personne n'a encore été considéré pour incarner l'après-midi.

Faunesse, le vocable féminin équivalent, n'a qu'à faire de l'air, dégager du gazon, scramer vers un de ces lieux à la mode depuis la dernière réforme de l'orthographe, où tout est conçu pour le confort et la sérénité si essentiels au rétablissement des mots cocufiés, estropiés, mutilés, oubliés, tombés en désuétude, épelés de traviole, dénaturés, dégradés, éviscérés de leur vrai sens ou tout simplement d'aspect peu engageant, voire au son voisin d'un nom de maladie répugnante, honteuse et stigmatisée et qui pue et qui souille et qui enlaidit le chair, la ronge, l'extermine, anéantit l'être entier dans les caves obscures des hôpitaux où la mort se murmure, là où l'on cache les soins intensifs, là où l'être qu'on visite n'est déjà plus, méconnaissable, comateux, gelé dur, délirant, peu de chose toujours, branché intubé à moitié dans les limbes à vouloir supplier le premier air supérieur qui passe avec un stéthoscope dépassant de la poche le supplier de tuer l'être de l'achever le débrancher lui injecter la médecine qui le ferait comme dans les films expirer juste après quelques sages et poignantes paroles résumant sa vie, entouré de famille et d'amis, mais y a pas de gars des vues le docteur est pissou et c'est pareil dans le mouroir des mots, faque Faunesse est mieux de mettre ses affaires en ordre, ses heures à vivre sont comptées, le masculin va l'emporter, Faune la sacrée bonne femme l'a décrété, chpense qu'elle va bien vous faire triper. On va la voir souvent. Et parcourant un de ses ex-blogs, je suis tombé sur un lien vers un truc vraiment spécial. Mac va encore se marrer, parce qu'il l'a dit, que je l'oublie aux deux semaines et me le fais rappeler aux troisièmes: la France, juste quand on va en désespérer et en avoir jusqu'au ras des bottes, elle nous surprend.

Z'imaginez une chronique comme ça ici? On a des vapeurs collectives depuis deux semaines parce que Falardeau a traité Suzuki de Japonouille à barbiche!

Ça, c'est vert, de sève et d'invectives, ça descend droit de Voltaire, c'est drôle à se pisser dessus!

Merci Faune.

2 commentaires:

gaétan a dit...

Je ne connais que dalle de Freud, et les tutus les plus près font partie du décor du Bleu Nuit à 7 Iles sur la 2 ième dans l'bas d'la ville. sacramouille de texte et pis ta raison pour le lien. Icitte c'est beaucoup (trop ?) politiquement correct. Suffit de regarder la grand-messe du dimanche soir à la tv pour s'en convaincre.

Kevin a dit...

Bon, il est rare que j'aie envie d'écrire avec des majuscules, je ne le ferai pas, rareté d'envie n'est pas nécessité, mais Nijinski, enfant de qui ? enfant de Debussy, lui-même mal armé face au paternel Stéphane, dont les moustaches imprimées trônent tout juste à côté de sa mouture, Valéry, dans ma bibliothèque, comme un symbole de ne pas oublier ou témoignage, pour les plus beaux vers de la décennie 1870, lesquels eurent pour "don du poème" musique et danse et discussion et rappel parmi lesquels :

"Autre que ce doux rien par leur lèvre ébruité,
Le baiser, qui tout bas des perfides assure,
Mon sein, vierge de preuve, atteste une morsure
Mystérieuse, due à quelque auguste dent ;"

Stéphane Mallarmé
L'après-midi d'un Faune

On écrit souvent avant de danser...

Ma main,

Kevin