2.10.08

Manifeste pour une ''littérature-monde'' en français

Godbout, Wajdi, Laferrière: trois des quarante-quatre signataires de ce manifeste le 16 mars 2007. Je suis penaud d'admettre que, malgré le net souvenir que j'en conserve, j'ai laissé ma vie rocher pis rouler cette semaine-là comme toutes les autres, sans noter nulle part de suivre le développement (le cas échéant) de cette initiative inouïe. En clair: je n'y croyais sûrement et simplement pas.

Cela posé, je connais une bonne poignée de rastaquouères qui, une fois le texte lu, ne manqueront pas de livrer ici d'intéressantes réfléxions. En littérature-monde de langue française, of course. Polyphonique, incandescente de préférence, et essuyez votre créole avant d'entrer!

Non, je déconne, mais on va devoir s'arranger pour savoir si ce truc a eu des suites, et sinon lesquelles on veut lui donner, if any.



Le Monde, 16 mars 2007

Pour une «littérature-monde» en français*

Le manifeste de quarante-quatre écrivains en faveur d'une langue française qui serait «libérée de son pacte exclusif avec la nation»


Muriel Barbery, Tahar Ben Jelloun, Alain Borer, Roland Brival, Maryse Condé, Didier Daeninckx, Ananda Devi, Alain Dugrand, Edouard Glissant, Jacques Godbout, Nancy Huston, Koffi Kwahulé, Dany Laferrière, Gilles Lapouge, Jean-Marie Laclavetine, Michel Layaz, Michel Le Bris, JMG Le Clézio, Yvon Le Men, Amin Maalouf, Alain Mabanckou, Anna Moï, Wajdi Mouawad, Nimrod,Wilfried N'Sondé, Esther Orner, Erik Orsenna, Benoît Peeters, Patrick Rambaud, Gisèle Pineau, Jean-Claude Pirotte, Grégoire Polet, Patrick Raynal, Jean-Luc V. Raharimanana, Jean Rouaud, Boualem Sansal, Dai Sitje, Brina Svit, Lyonel Trouillot, Anne Vallaeys, Jean Vautrin, André Velter, Gary Victor, Abdourahman A. Waberi.


Plus tard, on dira peut -être que ce fut un moment historique : le Goncourt, le Grand Prix du roman de l'Académie française, le Renaudot, le Femina, le Goncourt des lycéens, décernés le même automne à des écrivains d'outre-France. Simple hasard d'une rentrée éditoriale concentrant par exception les talents venus de la « périphérie », simple détour vagabond avant que le fleuve revienne dans son lit ? Nous pensons, au contraire : révolution copernicienne. Copernicienne, parce qu'elle révèle ce que le milieu littéraire savait déjà sans l'admettre : le centre, ce point depuis lequel était supposée rayonner une littérature franco-française, n'est plus le centre. Le centre jusqu'ici, même si de moins en moins, avait eu cette capacité d'absorption qui contraignait les auteurs venus d'ailleurs à se dépouiller de leurs bagages avant de se fondre dans le creuset de la langue et de son histoire nationale : le centre, nous disent les prix d'automne, est désormais partout, aux quatre coins du monde. Fin de la francophonie. Et naissance d'une littérature-monde en français.

Le monde revient. Et c'est la meilleure des nouvelles. N'aura-t-il pas été longtemps le grand absent de la littérature française ? Le monde, le sujet, le sens, l'histoire, le « référent » : pendant des décennies, ils auront été mis « entre parenthèses » par les maîtres-penseurs, inventeurs d'une littérature sans autre objet qu'elle-même, faisant, comme il se disait alors, « sa propre critique dans le mouvement même de son énonciation ». Le roman était une affaire trop sérieuse pour être confiée aux seuls romanciers, coupables d'un « usage naïf de la langue », lesquels étaient priés doctement de se recycler en linguistique. Ces textes ne renvoyant plus dès lors qu'à d'autres textes dans un jeu de combinaisons sans fin, le temps pouvait venir où l'auteur lui-même se trouvait de fait, et avec lui l'idée même de création, évacué pour laisser toute la place aux commentateurs, aux exégètes. Plutôt que de se frotter au monde pour en capter le souffle, les énergies vitales, le roman, en somme, n'avait plus qu'à se regarder écrire.

Que les écrivains aient pu survivre dans pareille atmosphère intellectuelle est de nature à nous rendre optimistes sur les capacités de résistance du roman à tout ce qui prétend le nier ou l'asservir…

Ce désir nouveau de retrouver les voies du monde, ce retour aux puissances d'incandescence de la littérature, cette urgence ressentie d'une « littérature-monde », nous les pouvons dater : ils sont concomitants de l'effondrement des grandes idéologies sous les coups de boutoir, précisément... du sujet, du sens, de l'Histoire, faisant retour sur la scène du monde - entendez : de l'effervescence des mouvements antitotalitaires, à l'Ouest comme à l'Est, qui bientôt allaient effondrer le mur de Berlin.

Un retour, il faut le reconnaître, par des voies de traverse, des sentiers vagabonds - et c'est dire du même coup de quel poids était l'interdit ! Comme si, les chaînes tombées, il fallait à chacun réapprendre à marcher. Avec d'abord l'envie de goûter à la poussière des routes, au frisson du dehors, au regard croisé d'inconnus. Les récits de ces étonnants voyageurs, apparus au milieu des années 1970, auront été les somptueux portails d'entrée du monde dans la fiction. D'autres, soucieux de dire le monde où ils vivaient, comme jadis Raymond Chandler ou Dashiell Hammett avaient dit la ville américaine, se tournaient, à la suite de Jean-Patrick Manchette, vers le roman noir. D'autres encore recouraient au pastiche du roman populaire, du roman policier, du roman d'aventures, manière habile ou prudente de retrouver le récit tout en rusant avec « l'interdit du roman ». D'autres encore, raconteurs d'histoires, investissaient la bande dessinée, en compagnie d'Hugo Pratt, de Moebius et de quelques autres. Et les regards se tournaient de nouveau vers les littératures « francophones », particulièrement caribéennes, comme si, loin des modèles français sclérosés, s'affirmait là-bas, héritière de Saint -John Perse et de Césaire, une effervescence romanesque et poétique dont le secret, ailleurs, semblait avoir été perdu. Et ce, malgré les oeillères d'un milieu littéraire qui affectait de n'en attendre que quelques piments nouveaux, mots anciens ou créoles, si pittoresques n'est-ce pas, propres à raviver un brouet devenu par trop fade. 1976-1977 : les voies détournées d'un retour a la fiction.

Dans le même temps, un vent nouveau se levait outre-Manche, qui imposait l'évidence d'une littérature nouvelle; en langue anglaise, singulièrement accordée au monde en train de naître. Dans une Angleterre rendue à sa troisième génération de romans woolfiens - C'est dire si l'air qui y circulait se faisait impalpable -, de jeunes trublions se tournaient vers le vaste monde, pour y respirer un peu plus large. Bruce Chatwin partait pour la Patagonie, et son récit prenait des allures de manifeste pour une génération de travel writers (« J'applique au réel les techniques de narration du roman, pour restituer la dimension romanesque du réel»). Puis s'affirmaient, en un impressionnant tohu-bohu, des romans bruyants, colorés, métissés, qui disaient, avec une force rare et des mots nouveaux, la rumeur de ces métropoles exponentielles où se heurtaient, se brassaient, se mêlaient les cultures de tous les continents. Au coeur de cette effervescence, Kazuo Ishiguro, Ben Okri, Hanif Kureishi, Michael Ondaatje et Salman Rushdie, qui explorait avec acuité le surgissement de ce qu'il appelait les « hommes traduits » : ceux-là, nés en Angleterre, ne vivaient plus dans la nostalgie d'un pays d'origine à jamais perdu, mais, s'éprouvant entre deux mondes, entre deux chaises, tentaient vaille que vaille de faire de ce télescopage l'ébauche d'un monde nouveau. Et c'était bien la première fois qu'une génération d'écrivains issus de l'émigration, au lieu de se couler dans sa culture d'adoption, entendait faire œuvre à partir du constat de son identité plurielle, dans le territoire ambigu et mouvant de ce frottement. En cela, soulignait Carlos Fuëntes, ils étaient moins les produits de la décolonisation que les annonciateurs du XXI siècle.

Combien d'écrivains de langue française, pris eux aussi entre deux ou plusieurs cultures, se sont interrogés alors sur cette étrange disparité qui les reléguait sur les marges, eux « francophones », variante exotique tout juste tolérée, tandis que les enfants de l'ex-empire britannique prenaient, en toute légitimité, possession des lettres anglaises ? Fallait-il tenir pour acquis quelque dégénérescence congénitale des héritiers de l'empire colonial français, en comparaison de ceux de l'empire britannique ? Ou bien reconnaître que le problème tenait au milieu littéraire lui-même, à son étrange art poétique tournant comme un derviche tourneur sur lui-même, et à cette vision d'une francophonie sur laquelle une France mère des arts, des armes et des lois continuait de dispenser ses lumières, en bienfaitrice universelle, soucieuse d'apporter la civilisation aux peuples vivant dans les ténèbres ? Les écrivains antillais, haïtiens, africains qui s'affirmaient alors n'avaient rien à envier à leurs homologues de langue anglaise. Le concept de « créolisation » qui alors les rassemblaient, à travers lequel ils affirmaient leur singularité, il fallait décidément être sourd et aveugle, ne chercher en autrui qu'un écho à soi-même, pour ne pas comprendre qu'il s'agissait déjà rien de moins que d'une autonomisation de la langue.

Soyons clairs : l'émergence d'une littérature-monde en langue française consciemment affirmée, ouverte sur le monde, transnationale, signe l'acte de décès de la francophonie. Personne ne parle le francophone, ni n'écrit en francophone. La francophonie est de la lumière d'étoile morte. Comment le monde pourrait-il se sentir concerné par la langue d'un pays virtuel ? Or c'est le monde qui s'est invité aux banquets des prix d'automne. A quoi nous comprenons que les temps sont prêts pour cette révolution.

Elle aurait pu venir plus tôt. Comment a-t-on pu ignorer pendant des décennies un Nicolas Bouvier et son si bien nommé Usage du monde ? Parce que le monde, alors se trouvait interdit de séjour. Comment a-t-on pu ne pas reconnaître en Réjean Ducharme un des plus grands auteurs contemporains, dont L'Hiver de force, dès 1970, porté par un extraordinaire souffle poétique, enfonçait tout ce qui a pu s'écrire depuis sur la société de consommation et les niaiseries libertaires ? Parce qu'on regardait alors de très haut la « Belle Province », qu'on n'attendait d'elle que son accent savoureux, ses mots gardés aux parfums de vieille France. Et l'on pourrait égrener les écrivains africains, ou antillais, tenus pareillement dans les marges : comment s'en étonner, quand le concept de créolisation se trouve réduit en son contraire, confondu avec un slogan de United Colors of Benetton ? Comment s'en étonner si l'on s'obstine à postuler un lien charnel exclusif entre la nation et la langue qui en exprimerait le génie singulier - puisqu'en toute rigueur l'idée de « francophonie » se donne alors comme le dernier avatar du colonialisme ? Ce qu'entérinent ces prix d'automne est le constat inverse : que le pacte colonial se trouve brisé, que la langue délivrée devient l'affaire de tous, et que, si l'on s'y tient fermement, c'en sera fini des temps du mépris et de la suffisance. Fin de la « francophonie », et naissance d'une littérature-monde en français : tel est l'enjeu, pour peu que les écrivains s'en emparent.

Littérature-monde parce que, à l'évidence multiples, diverses, sont aujourd'hui les littératures de langue françaises de par le monde, formant un vaste ensemble dont les ramifications enlacent plusieurs continents. Mais littérature-monde, aussi, parce que partout celles-ci nous disent le monde qui devant nous émerge, et ce faisant retrouvent après des décennies d'« interdit de la fiction » ce qui depuis toujours a été le fait des artistes, des romanciers, des créateurs : la tâche de donner voix et visage à l'inconnu du monde - et à l'inconnu en nous. Enfin, si nous percevons partout cette effervescence créatrice, c'est que quelque chose en France même s'est remis en mouvement où la jeune génération, débarrassée de l'ère du soupçon, s'empare sans complexe des ingrédients de la fiction pour ouvrir de nouvelles voies romanesques. En sorte que le temps nous paraît venu d'une renaissance, d'un dialogue dans un vaste ensemble polyphonique, sans souci d'on ne sait quel combat pour ou contre la prééminence de telle ou telle langue on d'un quelconque « impérialisme culturel ». Le centre relégué au milieu d'autres centres, c'est à la formation d'une constellation que nous assistons, où la langue libérée de son pacte exclusif avec la nation, libre désormais de tout pouvoir autre que ceux de la poésie et de l'imaginaire, n'aura pour frontières que celles de l'esprit. »

Fin mai sera publié chez Gallimard Pour une littérature-monde, un ouvrage collectif sous la direction de Jean Rouaud et Michel Le Bris.

* Texte paru dans Le Monde du 16 mars 2007

21 commentaires:

Venise a dit...

C’est quasiment gênant de s’exprimer dans une langue ordinaire après un tel texte dans une langue plus que parfaite. Vous excuserez la mienne, elle n’est pas polyphonique, même pas incandescente, à peine décente. Seulement Eastmontoise, et c’est dans celle-là que je dis que l’initiative est belle et que, oui, je me demande bien où vont débouler ces vœux pieux. Comment vont-ils descendre de quelques étages pour venir vivre avec nous autres.
Bon, attendons le collectif – chez Gallimard ! - qui sera très hautement collectif, c’est à souhaiter.

Inukshuk a dit...

J'avais entendu parler vaguement de la littérature-monde promu, entre autres, par Michel Le Bris (celui-là même qui a fait un beau travail d'édition de la traduction du Journal de la première traversé du continent américain 1804-06 - une compilation éclairée des différents journaux de l'expédition Lewis & Clark, que j'ai lu et que je recommande).

J'y crois en principe. Réjean Ducharme en est l'illustration. En fait, si on veut que le français se dynamise, on doit accepter qu'il soit métissé non seulement chez ses locuteurs mais chez ses créateurs. Dans l'anglophonie, c'est un phénomène archi-courant depuis bien longtemps. Question de mentalité fort probablement.

J'avoue par contre ne pas pratiquer cette littérature-monde d'une manière bien assidue, à moins qu'on inclut les romans parus dans la collection "étranger" des éditions 10/18 comme de la littérature-monde avant la lettre.

;)

ps: la culture française est fondamentalement exclusive et cela devra changer.

Mistral a dit...

Phase I: l'Académie doit approuver la discrète intromission d'inukshuk entre intussusception et inule. Que ces verts immortels bicornus fassent démonstration de bonne foi, avant de crever, le plus jeune a 112 ans, qu'ils regardent dans l'autre direction ou qu'ils roupillent comme d'habitude, le temps qu'on jamme inukshuk ben solide entre intussusception et inule. NOUS-VAIN-CRONS!

Inukshuk a dit...

Phase II: faire admettre le nom de Mistral dans le dictionnaire des noms propres de la francophonie, si jamais cela n'a pas été encore fait!!

Ne serait-ce que pour y mettre un peu de vie. ;)

Gaétan Bouchard a dit...

J'inspire, j'expire et je crie: tabarnak!

Éric a dit...

Suis allé voir la lecture de Cahier d'un retour au pays natal, de Césaire, et la conférence qui l'a suivi le lendemain avec l'éditrice de Présence Africaine. Ça a été illuminant.

La littérature-monde c'est d'arrêter de penser France et Le Reste. La littérature-monde c'est justement l'arrêt de collections 'Domaine étranger'. La littérature-monde c'est que Gallimard repêche des auteurs chez Présence Africaine, justement. Pour l'instant, c'est ça.

On ne se leurrera pas, les maisons d'édition les plus "prestigieuses" sont les françaises... et Boréal se retrouve dans très peu de librairies parisiennes. Même les québécois édités en France passent dans le beurre. (Le parallèle britannique est intéressant: les auteurs britanniques sont bien lus aux US, et lycée d'versailles, mais quand je parle de Nelly Arcan à Paris, on comprend Denis.) On a beau dire, on a beau faire, l'édition devient de plus en plus une question médiatique qu'une question de qualité littéraire.

J'ai d'autres choses à dire, mais faudra attendre la sortie de mon Manifeste. Chez Gallimard, en 2018.

Lacaravane a dit...

Ben merde! Mon commentaire vient de s'effacer... arrrgh!

Je recommence:

Bien souvent, à mon avis, les auteurs qui écrivent en français maîtrisent mieux cette langue-véhicule qu'ils ont choisie que les autres dont c'est la langue maternelle. Ainsi, ils ont dû l'apprivoiser, la cerner, pour ensuite la ciseler, la façonner, la coucher sur papier. Ils recherchent méticuleusement la signification des mots, remontent scrupuleusement aux origines étymologiques, tandis que les auteurs francophones d'origine s'enlisent parfois dans la boue informe de leur méconnaissance, en proie à des réflexes linguistiques trompeurs et une certaine paresse. Pourquoi alors, les traiter d'écrivains mineurs? Pourquoi leur cracher au visage qu'ils sont exotiques? Un auteur qui écrit en français créé de la littérature française, un point c'est tout. Peu importe s'il aime la poutine, le lablabi ou le hachis parmentier.

Mistral a dit...

Hachis parmentier?

Viande, blé d'Inde, patates.

Éric a dit...

Le problème, Caravane, c'est que pendant si longtemps les Français ont cru qu'au même titre que "impossible n'est pas français", Mabanckou, Ducharme ou Césaire ne l'étaient pas davantage.

Doublé d'une mentalité colonialiste, ça donne des réactions du genre "ah, r'garde don ça, le p'tit québécois qui essaie d'écrire un livre comme nous... pinçons-lui les joues" dès qu'on n'écrivait pas Maria Chapdelaine.

C'pour ça que la littérature française est Française et que les 44 se prononcent pour une littérature-monde en Français.

Mistral a dit...

Éric, saint-ciboire, quand c'est que je vais pouvoir inclure un lien vers ta face tribale? Les autres veulent savoir. Inquiring Minds Want to Know. Now! Well, pretty soon anyway...

Héhéhé.

Lacaravane a dit...

Ben oui, le hachis parmentier, tsé là, le pâté chinois des Français pèteux... !!! Sans rancune, chers franchoux! ;-)

Mistral a dit...

Ben oui, rancune, stie. Keskon en a à foutre. Qu'il apprenne à faire du shepherd's pie.

Lacaravane a dit...

Ouais Éric, je connais ça, le petit regard mi-complaisant, mi-amusé: " Mais regardez donc ça, une sympathique Québécoise-dondaine qui nous sert un roman à l'eau d'érable, c'est gentil comme tout, ça!!!" ;-)

Lacaravane a dit...

Héhé! Je détecterais-ti pas un petit ulcère d'estomac, là?

Mistral a dit...

Éric est baveux comme le christ, faut pas t'en faire outre mesure avec ça!

Mistral a dit...

Il a raison, remarque (remarque!), mais y en a qui s'en calicent que le monde ait tort ou raison.

Lacaravane a dit...

Ah, mais je ne suis pas du tout outrée des propos d'Éric (venant moi-même d'une famille de mon'oncles baveux qui m'ont mise à l'épreuve dès ma prime jeunesse)

Non, en fait, l'ulcère, c'était pour toi, Mistral: un petit ulcère français qui irrite les parois de ton estomac, attablé devant un bon hachis parmentier héhé

Mistral a dit...

Saint-ciboire, s'il fallait se péter un ulcère chaque fois qu'un Français écrit une connerie, on nagerait dans l'acide gastrique, de quoi alimenter des gigabatteries que la baie James à côté ce serait la rivière Chaudière au mois d'août.

Lacaravane a dit...

Hahaha!!

Mistral a dit...

Pas facile de faire s'esclaffer Laurence, mais ça vaut l'ulc... euh, la passagère irritation du (gros) côlon. Elle a un rire contagieux, vous trouvez pas?

Yvan a dit...

Lyes!Putain après une telle rigolade, difficile d'écrire sérieux sur ce billet...
Bon ct'assez 'sti, ahem...Hum.

À mon avis m'sieurs/dames, il y a bien loin de la coupe aux lèvres pour une littérature-monde francophone sans frontières, quand la France culturelle se ferme encore sur elle-même en 2008 avec son attitude vaguement néo-colonialiste-conservatrice pour tout ce qui n'est pas FRANÇAIS.

Comme l'a écrit un autre intervenant plus tôt, il y a la FRANCE et le RESTE du monde. Pourtant les USA, (qui sont tellement fermés sur eux-mêmes que bon nombre de ses citoyens ne savent même pas combien d'états composent leur propre pays) lisent de l'anglo-saxon et vice et versa en toute liberté, avec force frontières ouvertes, réceptives, sensibles et communicatrices de culture.

Pourquoi en est-il autrement de la France envers les autres pays d'expression française si ce n'est à cause d'une certaine fermeture d'esprit?!
(pour résumer rapidement)