5.3.08

Inch'Allah

Komo est mort cet après-midi à quatorze heures. Alcoolisme terminal. Il avait trente-cinq ans. Pour un musulman, techniquement, ça la fout mal. Mais c'était un homme doux et généreux, un bon ami, et Kevin et Cynthia sont dévastés, même s'il ne s'agit pas d'une surprise. Komo ado avait survécu à une guerre civile et à quelques balles dans la peau, là où son frère aîné avait succombé, mais c'est une goutte de trop qui aura eu raison de ce Bengali qui va rester dans nos coeurs tant qu'on n'y sera pas passés aussi.

Le Bangladesh est à cheval sur le tropique du Cancer...

2 commentaires:

Kevin a dit...

J’en suis à me moucher, me moucher sur du béton au beau milieu d’usines, misère ! en pleure à Montréal sans véritable feu ni lieu, au mauvais milieu de moi-même, lorsque quelqu’un me crie « Cômmant çâ vâ ? ». Je me retourne et je reconnais le Komo du Pam-Pam qui vient vers moi.

Il avance à petits pas, fragile, mais sans être aussi gris que je l’ai vu la première fois. Il a les yeux flavescents, qui détonent dans la pénombre, on dirait un chat de gouttière fier au pelage léché qui tourne la tête d’un bord et de l’autre à la recherche de qui appréciera ses derniers atours.

In "Les Fourches Patibulaires"
Livre à venir

Antoine Vekris a dit...

la vague de tristesse est arrivée jusqu'ici, d'autant mieux ressentie que j'en ai vécue une de l'intérieur, dans le temps