28.11.07

Mettre en contexte pour se mettre en train (1)

Suis d'avis qu'un bref survol de ce qui me ramène ici ne sera pas de trop, sauf peut-être pour les salauds. Je précise avant qu’on ne lise ce qui suit : rien de ce que je vais énumérer n’a suffi à me rengager dans cette damnée galère, ce blog, auquel j’ai assez donné et qu’il me plaisait de voir figé à sa place dans l’histoire de ce genre neuf, que d’autres développent à leur tour. Je n’ai pas rempilé quand Sophie et moi avons rompu, ni quand la lecture des journaux m’étouffait d’indignation, ni quand l’ignorance et la désinvolture de mes concitoyens sont devenues plus dangereuses que seulement tristes, ni quand j’ai préparé mon retour littéraire, ni quand j’ai éprouvé la solitude et le pressant désir de partager mes sentiments et mes idées. Alors ce qui va suivre, ce sont des clopinettes, ai-je estimé, même si elles survenaient toutes en même temps et que j’ai dû passer une pleine semaine, nuit et jour, à y faire face, là où elles se manifestaient, dans les commentaires de blogs que je fréquente où dans ma boîte à courriels. J’ai pulvérisé de la mort-aux-rats dans tous les coins, mais c’était pas chez moi, c’était chez des copains où la vermine me suivait, et ça devenait fort embarrassant. N’empêche, ça ne suffisait pas à me faire radouber la galère : s’il fallait mobiliser un navire de guerre chaque fois que des bestioles s’agitent, on n’aurait pas tort de questionner le jugement du responsable. Surtout si cette galère n’a pas été conçue à des fins martiales et belliqueuses, mais bien comme vaisseau de parole, de pensée, de poésie : de littérature. Faut un Pearl Harbor pour t’obliger à convertir ta belle galère de plaisance en destroyer gris qui pue le mazout et qui crache le feu.

À venir, donc, un bref survol…