2.11.02

Ma tribu bénéficie de moi, et moi d'elle. Un homme n'est rien sans une tribu, sinon un homme, mais rien de plus...



Hier, je me suis payé la traite.



J'ai beau conserver un appartement sur le Plateau, il n'empêche que je ne jouis plus du privilège de l'approcher à moins de 100 mètres, d'ici au 14 novembre, si bien qu'à toutes fins utiles, je me suis retrouvé en sortant de la Caisse avec une envie de chier jupitérienne et nulle part où la satisfaire dans la légalité. Christian Mistral réduit à ça: sans endroit pour chier sur le Plateau. Au PFK, fallait des clés. J'ai donc arpenté Papineau, pressé, pathétique et callipyge par la force des choses, jusqu'à ce que l'épiphanie me frappe de plein fouet: Perrazino! Paul Perazzino, mon barbier! Je suis entré dans son échope et j'ai demandé si je pouvais utiliser sa toilette, attendu que je me ferais raser de près, après...



O, Paolo! Tu rases comme au temps de Capone; la mousse menthol brûle et la serviette est chaude avant la froide, et ta main tient ce rasoir à main avec la ferme et douce décision d'un père. Tu aurais voulu que je te laisse me couper les cheveux, mais je les garde pour la durée de l'hiver. Sois donc patient, car au printemps j'irai suant sacrifier ma samsonerie sur ton plancher de formica.

Aucun commentaire: