Shirley Théroux, crisse, sur le blogue de Blue qu'on aime parce qu'elle est curieuse de notre culture et qui nous aime en retour parce qu'on s'enquiert de la sienne. Shirley Théroux? Kin, Shirley Théroux, ça a commencé avec ça, puis Les Tannants et Pierre Marcotte, à grands trains de pauvres gens ridiculisés quotidiennement au canal 10 ils ont fait du fric à ne plus savoir comment en jouir, ils se sont mariés, ont procréé, ont décidé de s'amuser autrement en ouvrant des restaurants, ont divorcé, ont vieilli et menti et vécu dans la honte et ont crossé, qu'ils soient damnés, qu'ils soient damnés.
C'est clair, Blue? Sinon j'en ai encore, j'ai même pas commencé, ces gens-là sont un reliquat de vermine sur le dos de notre peuple, des ti-culs qui suçaient le sang des petites gens pour s'engraisser, des dégueulasses, des écoeurants, des enfants de chienne.
Ici, Shirley s'efforce de mimer la virginité canadienne-française emballée dans du bon gros tissu de toile à rideau: elle s'adresse au jeune canayen qui revient des chantiers. Heureusement, ça n'a pas pogné: pas si cons. Mais a pas fallu longtemps pour s'ajuster, chanter C'est beau un homme avec des flips de pute pour l'époque et se faire un petit nom. Là encore, elle n'était guère de taille, et quand Nanette est arrivée en ville Shirley remontait en soufflant l'escalator qui descend, a fallu qu'elle se trouve un autre plan sinon c'était waitress chez St-Hubert pour Shirley!
Un gros tas de cégépiens afflue aujourd'hui dans les baraquements québécois destinés à enseigner. Rafflue, si on se fie aux infos francos: ce serait la plus nombreuse arrivée depuis toujours, et l'idiote aux nouvelles qui interroge un jeune homme sur la cause (il répond: «Probablement un nouveau baby boom») commente qu'il vient de fournir sa première mauvaise réponse avant même son premier examen. Elle poursuit en voix off, évoque la Génération X, c'est suivi d'un duplex avec Radio-Canada, c'est puant comme une charogne toute fraîche car cette idiote a les joues roses et le coeur brun, elle dit que moult décrocheurs raccrochent, interviewe un prof qui confirme, elle a peut-être aussi dit son nom tandis que j'allais vomir.
Aux infos anglos, joie d'être Québécois bilingue et Montréalais sans câble, on axe la rentrée collégiale sur le fucking swine flu, la vaccination forcée, on frôle sans le mentionner nommément le virus grammatical français (le G difficile) et on prend soin de ne pas évoquer la vitamine B(escherelle)...
J'étais soul comme la Pologne, j'avais oublié que je faisais aussi du cinéma. En fait, même à jeun je ne m'en souviens pas. C'est Kevin qui me l'a rappelé, héhé...
Le bonhomme ne me plaît guère, mais en accord avec moi-même j'estime que ce seul poème justifie tout l'oxygène qu'il a consommé durant sa misérable vie.
La mort viendra et elle aura tes yeux
retrouvé sur la table de chevet de Cesare Pavese (9 septembre 1908 – 26 août 1950) après son suicide.
La mort viendra et elle aura tes yeux cette mort qui est notre compagne du matin jusqu’au soir, sans sommeil, sourde, comme un vieux remords ou un vice absurde. Tes yeux seront une vaine parole, un cri réprimé, un silence. Ainsi les vois-tu le matin quand sur toi seule tu te penches au miroir. O chère espérance, ce jour-là nous saurons nous aussi que tu es la vie et que tu es le néant.
La mort a pour tous un regard. La mort viendra et elle aura tes yeux. Ce sera comme cesser un vice, comme voir resurgir au miroir un visage défunt, comme écouter des lèvres closes. Nous descendrons dans le gouffre muets.
Verrà la morte e avrà i tuoi occhi
Verrà la morte e avrà i tuoi occhi questa morte che ci accompagna dal mattino alla sera, insonne, sorda, come un vecchio rimorso o un vizio assurdo. I tuoi occhi saranno una vana parola, un grido taciuto, un silenzio. Cosi li vedi ogni mattina quando su te sola ti pieghi nello specchio. O cara speranza, quel giorno sapremo anche noi che sei la vita e sei il nulla.
Per tutti la morte ha uno sguardo Verrà la morte e avrà i tuoi occhi. Sarà come smettere un vizio, come vedere nello specchio riemergere un viso morto, come ascoltare un labbro chiuso. Scenderemo nel gorgo muti.
Mon frère Kevin est attaché au chant de Ferré, qui émeut au-delà des mots, mais justement: ce n'est pas écrit pour être chanté ni outrepasser la langue, aussi j'offre ceci, récité par Vittorio Gassman.
Franchement, je ne suis pas fâché qu'on en reparle, au Québec comme au South Dakota: la question est assez importante pour souffrir une discussion chaque vingt ou trente ans.
Mais comment résister à l'envie de piquer cette image et la republier en la rebaptisant éKKKographie, hyperliée à l'article qui suit? Hihi...
Cette voix m'est fort précieuse: c'est celle d'un homme qui m'a cassé la jambe et sauvé la vie, la jambe une fois, la vie souvent, c'est la voix d'un ami que nombre d'entre vous aimez déjà et que le reste ne perdra rien à découvrir.
Vu ma longue expérience des blogs, je savais que même la Tribu se mettrait à se lamenter aux environs de ce temps-ci: «Il se passe rien!», «Les blogs sont creux comme des oeufs de tortue déterrés par des cougars!», «Oussé qu'il est kossé qu'il fait saint-ciboire?», et tutti quanti, hihi...
En mai dernier, tard le soir au Bunker, après qu'on ait fait réserve de jasage, j'ai demandé à Guillaume Vigneault d'enregistrer quelques passages de son roman Chercher le vent, à l'intention de la Tribu, avant qu'il ne parte s'occuper de sa jeune famille, on avait entamé le lendemain quand ce fut fait mais le fait est qu'il le fit, et voici: je me suis assis dessus jusqu'à ce soir; c'est avec une émotion que je ne tenterai pas de dissimuler que je l'en remercie et que je vous les offre ci-dessous.
L'étoile de mer sur le drapeau acadien est censée guider ce peuple de marins. Aujourd'hui 28 juillet, on commémore l'horreur du Grand Dérangement...
Évangéline, poème épique de Longfellow plus tard adapté par Michel Conte, symbolise la tragédie d'un peuple déchiré, dispersé, éparpillé aux quatre vents, et pourtant survivant. Je dédie cette version en ce jour à mon meilleur ami, mon frère madelinot, Kevin Vigneau...
Un livre vit grâce à la recommandation passionnée qu'en fait un lecteur à un autre. Rien ne peut étouffer cet instinct fondamental de l'homme. Je suis convaincu que les hommes s'efforceront toujours de faire partager les expériences qui les touchent le plus profondément. Ma faiblesse à moi, c'est de crier sur les toits chaque fois que je crois avoir découvert quelque chose qui me paraisse d'une importance vitale. Quand je viens de finir un livre admirable par exemple, je m'installe presque toujours à ma table pour écrire des lettres à mes amis, parfois à l'auteur, voire à l'éditeur... Sans le lecteur enthousiaste, qui est vraiment la contrepartie de l'auteur et très souvent son plus secret rival, un livre mourrait.
J'ai bien beau être fait fort, ivrogne impénitent et guère porté sur les grâces sociales, j'ai dégueulé chaque fois que j'ai vu ce sketch génial: la dernière fois remonte à 1988, j'étais avec Vautour, on regardait sa télé 12 pouces n&b...
La joie, cette arme de combat
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Je me maintiens dans la joie par mille et un artifices dont l'amour,
l'amitié, la musique et les arts.
L'homme que je suis devenu souhaiterait avoir un...
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Adieu Christian, mes sympathies à tes proches et à la Tribu. Je t'ai lâché,
je sais, après t'avoir beaucoup pris. Notre amitié n'était plus vive.
Pourtan...
DOCUMENT 3
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Après tout, la vie n'est peut-être pas juste une pub télé de Linen Chest.
J'adore tripoter un géranium citron et me sentir les doigts après. Faut
que je m...
49 and a life to go
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Ainsi donc, après une résonance magnétique et une visite chez le neurologue
on m'apprend que je n'ai pas de tumeur au cerveau. Pas de sclérose...
Pour avoir une idée de quoi on parle
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"...À l'aube du 20 avril 1914, à Ludlow, coin perdu des hautes plaines du
Colorado, au centre d'une nation américaine en "apparent repos", les
soldats de ...
Vulnérabilité
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Voici où j'en suis.
Je suis tombé par le plus grand des hasard sur cette conférence cette
semaine.
Seulement, je ne crois plus vraiment au hasard.
Cette da...
Revenons à nos moutons
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L’improbabilité de l’être grandit avec l’accroissement des masques de la
certitude creusant l’abîme entre un réel d’autant plus rassurant qu’il est
pauvre...
Le poulet rôti façon Blue
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Blue
Quand elle est partie de la maison, Swan m’a fait promettre de lui
transmettre ma recette du poulet rôti façon Blue. Elle aime l’idée
d’étendre ses p...