Sébastien Ricard, Sébastien Fréchette, Mathieu Farhoud-Dionne, ça dit pas grand-chose à grand-monde.
Barjots Prolixes? Non?
Timbrés Bavards? Non plus?
Batlam, Biz, Chafiik, Loco Locass: à ces mots, bien des lumières s'allument, en Nouvelle-France!
Ces gars-là ont davantage contribué, à titre d'exemple, à faire connaître Diogène aux jeunes que tous les profs de philosophie d'ici réunis. Ils ont aussi donné le goût à plusieurs centaines de savoir ce qu'est le Vortex de Mistral. Avec une seule chanson. Mais chacune de leurs chansons est exigeante, et toujours un vaste public de jeunes gens assoiffés de mots et de sens répond à leur parole, à leur intégrité je crois, à l'absence absolue de condescendance dans ce qu'ils proposent. Je sais pas, me semble qu'ils sont un cas unique ici, non? Des intellectuels activistes politiques chanteurs populaires post-référendums?
6.1.09
Why the fuck do we fight?
Caza m'a envoyé un truc intéressant, signé Cyril Bennasar.
Oui, je crois que la liberté des femmes qui commence par celle de choisir son conjoint et dont la conséquence est la mise en concurrence, la rivalité des hommes, est le moteur du progrès, du développement et la fierté de notre monde. Quand on interroge John Lennon ou Mick Jagger sur la raison pour laquelle ils ont monté un groupe de rock, la réponse est simple – pour plaire aux filles. Et c’est grâce à cet heureux penchant qu’ils laissent des chansons inoubliables. L’envie de garder la femme qu’on aime et de séduire les autres n’est-elle pas pour quelque chose dans la passion qui pousse les hommes à écrire de grands livres, composer des symphonies ou trouver des vaccins ? En revanche, dans une civilisation où votre cousine vous est promise, due et même imposée, pour quoi et pour qui chercher à devenir meilleur ? Dans le monde merveilleux où, si vous apportez dans l’au-delà des juifs et des croisés, on vous promet des vierges à la pelle, pourquoi prendre le risque de prendre des râteaux ici-bas ?
Je me réjouis tous les jours de vivre dans le monde des femmes libres. C’est pour elles et grâce à elles que je crois en notre victoire. J’y crois parce que la liberté m’habite.
Oui, je crois que la liberté des femmes qui commence par celle de choisir son conjoint et dont la conséquence est la mise en concurrence, la rivalité des hommes, est le moteur du progrès, du développement et la fierté de notre monde. Quand on interroge John Lennon ou Mick Jagger sur la raison pour laquelle ils ont monté un groupe de rock, la réponse est simple – pour plaire aux filles. Et c’est grâce à cet heureux penchant qu’ils laissent des chansons inoubliables. L’envie de garder la femme qu’on aime et de séduire les autres n’est-elle pas pour quelque chose dans la passion qui pousse les hommes à écrire de grands livres, composer des symphonies ou trouver des vaccins ? En revanche, dans une civilisation où votre cousine vous est promise, due et même imposée, pour quoi et pour qui chercher à devenir meilleur ? Dans le monde merveilleux où, si vous apportez dans l’au-delà des juifs et des croisés, on vous promet des vierges à la pelle, pourquoi prendre le risque de prendre des râteaux ici-bas ?
Je me réjouis tous les jours de vivre dans le monde des femmes libres. C’est pour elles et grâce à elles que je crois en notre victoire. J’y crois parce que la liberté m’habite.
4.1.09
Bye Bye: quelques dernières considérations
Maintenant qu'on s'est bien poussetiné la ratatouère ek le Bye Bye, Céline Dion, son petit fifi chevelu mais c'est pas sa faute il compense, Ovide Plouffe et Mistral et Martineau, et tutti fucking candy, vous allez me dire astheure si vous parvenez à watcher ça sans brailler.
Paske parfois, on n'a pas envie de s'appeler Bukowski. Qu'on a des fils, des frères ou une soeur gouine en Afghanistan, qui n'en a pas, c'est ainsi depuis Alexandre le Grand, on y entre facile et on n'en sort pas, et parfois s'appeler Bukowski c'est coton, surtout quand ton pote Berger t'a remplacé une demie-heure dans l'uniforme et le baraquement tandis que t'allais sauter Beverly D'Angelo. Surtout quand un système le mange, que l'avion l'avale et que la terre l'engloutit ensuite.
Let the sun shine in, please.
Paske parfois, on n'a pas envie de s'appeler Bukowski. Qu'on a des fils, des frères ou une soeur gouine en Afghanistan, qui n'en a pas, c'est ainsi depuis Alexandre le Grand, on y entre facile et on n'en sort pas, et parfois s'appeler Bukowski c'est coton, surtout quand ton pote Berger t'a remplacé une demie-heure dans l'uniforme et le baraquement tandis que t'allais sauter Beverly D'Angelo. Surtout quand un système le mange, que l'avion l'avale et que la terre l'engloutit ensuite.
Let the sun shine in, please.
Je chante le corps électrique...
This one is for my wild woman. The one I loved, who loved me, we nearly destroyed each other before we figured it out, and now I love a girl who's sweet on me and Meth has a sweetheart too, and we live many miles apart which is barely enough to keep us from creating some sort of ruckus or chaos or any kind of disturbance of the peace every fucking chance we get.
It won't help a bit, not a goddamned bit, but she deserves it, because she's the wildest and Walt would have wanted it that way. And I ain't talking about Walt Disney, you ignorant bunch of morons...
I sing the body electric
I celebrate the me yet to come
I toast to my own reunion
When I become one with the sun
It won't help a bit, not a goddamned bit, but she deserves it, because she's the wildest and Walt would have wanted it that way. And I ain't talking about Walt Disney, you ignorant bunch of morons...
I sing the body electric
I celebrate the me yet to come
I toast to my own reunion
When I become one with the sun
3.1.09
Dick
Me semble que t'es dû pour une petite rincée, Dick.
Hein? Une petite rincée?
Avec tes mots à toé?
Mais n'anticipons point, surtout pas sur mon plaisir, récapitulons plutôt. Qu'est-ce que t'en dis, Dickie?
Richard s'est répandu dans toute l'Europe occidentale dès les IXe et Xe siècles . Il a connu un succès particulier en Angleterre, où il est devenu l'un des prénoms les plus attribués, sans jamais subir d'éclipse prolongée ; il y a encore figuré, de 1960 à 1980, au palmarès des prénoms masculins. Dans la plupart des pays anglophones, cette faveur remarquable a été partagée, bien qu'aujourd'hui, aux États-Unis, Richard se fasse plus rare, peut-être à la suite de l'image négative du président Richard Nixon. En France, Richard n'a jamais eu un succès comparable et, comme beaucoup de prénoms médiévaux, il avait disparu de l'usage entre le XVIe et le XIXe siècle. Mais, depuis les années 1970, il a retrouvé une assez large fréquence qui semble rester stable.
Dieudonné, ma foi, même toé tu peux savoir d'où ça provient, comme prénom, mais juste au cas où tu serais devenu tout à coup ignorant sans qu'on s'en aperçoive...
Quant à Christian, au cas où tu ne saurais pas encore qu'il faut pas l'oublier, c'est celui qui se réclame du crisse, et Mistral, c'est moi, celui que tu as estimé judicieux d'égratigner avec ton slingshot pour sauver tes bonbons en 2007 et qui t'a rebalancé un tank illico sur ta sale gueule de con.
Paraîtrait qu'on doit débattre, betôt? Miam miam! Viens voir mononc'...
Hein? Une petite rincée?
Avec tes mots à toé?
Mais n'anticipons point, surtout pas sur mon plaisir, récapitulons plutôt. Qu'est-ce que t'en dis, Dickie?
Richard s'est répandu dans toute l'Europe occidentale dès les IXe et Xe siècles . Il a connu un succès particulier en Angleterre, où il est devenu l'un des prénoms les plus attribués, sans jamais subir d'éclipse prolongée ; il y a encore figuré, de 1960 à 1980, au palmarès des prénoms masculins. Dans la plupart des pays anglophones, cette faveur remarquable a été partagée, bien qu'aujourd'hui, aux États-Unis, Richard se fasse plus rare, peut-être à la suite de l'image négative du président Richard Nixon. En France, Richard n'a jamais eu un succès comparable et, comme beaucoup de prénoms médiévaux, il avait disparu de l'usage entre le XVIe et le XIXe siècle. Mais, depuis les années 1970, il a retrouvé une assez large fréquence qui semble rester stable.
Dieudonné, ma foi, même toé tu peux savoir d'où ça provient, comme prénom, mais juste au cas où tu serais devenu tout à coup ignorant sans qu'on s'en aperçoive...
Quant à Christian, au cas où tu ne saurais pas encore qu'il faut pas l'oublier, c'est celui qui se réclame du crisse, et Mistral, c'est moi, celui que tu as estimé judicieux d'égratigner avec ton slingshot pour sauver tes bonbons en 2007 et qui t'a rebalancé un tank illico sur ta sale gueule de con.
Paraîtrait qu'on doit débattre, betôt? Miam miam! Viens voir mononc'...
Sainte-Catherine est en maudit
Traduction: la madame est pas contente pantoute, pis avant qu'elle se mette à faire de la tire, moi je change de camp, je dégage du Plateau, je décampe à Québec via Prévost (à cause qu'elle vient de là et aussi ce petit côté du mot, détenu faisant office de gardien de prison) et peut-être même Charlemagne une escousse (parce que Céline vient de là et que Charlie a inventé l'école), anyway je suis convaincu, je change de clique, fuck le Plateau, ma clique c'est Québec désormais, mes chefs Jeff et Mario, ma muse Catherine Hébert, sa passion me conquiert, sa foi me transporte, surtout qu'elle est artiste et éducatrice spécialisée et qu'elle a bien raison à propos de «ces innommables récompenses, ces innommables réussites» évoquées aux environs de 1:49, sans parler de ce cri du coeur («Non mais ça a tu de l'allure de voir René-Charles brûler de l'argent quand c'est si important pour toi, l'argent...») et cette tasse de café qui semble stimuler un sain fanatisme à chaque gorgée, et puis il y en a encore, on n'est pas des colons, on le fait en anglais aussi, vous nous prenez pour qui?
Votre hostie de délire de clique du Plateau, mononc'Misty est à veille de prendre cinq minutes pour vous le refouler dans le fond de la yeule, gang de débiles. Vous aimez pas ça ouvrir la tévé le matin pis voir la météo de Montréal pis les bouchons de circulation sul pont Jacques-Cartier? Je compatis, vivre dans vos trous, j'aimerais pas ça non plus, mais too fucking bad, live with it, notre neige et nos bouchons sont plus importants culturellement que vos flocons pis vos manèges, c'est l'axe qui polarise vos taxes, c'est le pot qui fait fleurir vos impôts, c'est le derrière de vos REÉRs qui s'esclaffe, qui absorbe les enfants que vous n'avez pas faits ou pas su retenir ou morgentalés en douce you know all those years ago.
Mangez-en, de la météo montréalaise, mangez-en des gros motons, pis surtout des rapports sur l'état des trottoirs de la rue Rachel, je vous en souhaite à plein écran plasma, à pleines souffleuses, clickeclick du Plateau, jingle schnolles all the way, Oh what fun it is to fuck à ciel ouvert dans not'Plateau avec vos TAXES pis vos IMPÔTS!
Votre hostie de délire de clique du Plateau, mononc'Misty est à veille de prendre cinq minutes pour vous le refouler dans le fond de la yeule, gang de débiles. Vous aimez pas ça ouvrir la tévé le matin pis voir la météo de Montréal pis les bouchons de circulation sul pont Jacques-Cartier? Je compatis, vivre dans vos trous, j'aimerais pas ça non plus, mais too fucking bad, live with it, notre neige et nos bouchons sont plus importants culturellement que vos flocons pis vos manèges, c'est l'axe qui polarise vos taxes, c'est le pot qui fait fleurir vos impôts, c'est le derrière de vos REÉRs qui s'esclaffe, qui absorbe les enfants que vous n'avez pas faits ou pas su retenir ou morgentalés en douce you know all those years ago.
Mangez-en, de la météo montréalaise, mangez-en des gros motons, pis surtout des rapports sur l'état des trottoirs de la rue Rachel, je vous en souhaite à plein écran plasma, à pleines souffleuses, clickeclick du Plateau, jingle schnolles all the way, Oh what fun it is to fuck à ciel ouvert dans not'Plateau avec vos TAXES pis vos IMPÔTS!
Bye Bye: quelques considérations supplémentaires
Kin, mes beaux cliqueux de Plateau adéquisses. Un Bye Bye qui rit pas des nèyes ni de Céline Dion. Êtes-vous contents? Non, vous serez pas contents: Dominique Michel est pas dedans, pis c'est payé ek les TAXES pis les IMPÔTS de VOS parents! Pis ça rit des Anglais, pas deux mois après la crisette d'octobre! Pis y sont souls! A TiVi!
1.1.09
Bye Bye 2008: quelques impressions
La joke sur Maxime Bernier qui aurait couché ek Couillard pour qu'on pense pas kié gay: cheap, dégueu, vieille, injuste, puant la marde, crossing the line, mais mon pote n'était pas de cet avis, et tant pis pour lui et la démocratie.
Denise Bombardier: je l'aime pas, c'est notoire, elle me déteste, ça s'est su: so what? La joke d'Angélil évoquant le prix qu'elle lui a coûté m'a dégoûté. Trente ans d'intègre exercice de sa profession, pour autant que l'on sache, méritent mieux qu'une inférence aussi grave légèrement lancée dans une émission aussi influente.
Denise Bombardier: je l'aime pas, c'est notoire, elle me déteste, ça s'est su: so what? La joke d'Angélil évoquant le prix qu'elle lui a coûté m'a dégoûté. Trente ans d'intègre exercice de sa profession, pour autant que l'on sache, méritent mieux qu'une inférence aussi grave légèrement lancée dans une émission aussi influente.
31.12.08
Bilan 2008
L'année m'a été bonne. J'ai connu Butch et Misko pis Ranger pis GeeBee, Yvan Le Terrible, Sandra Gordon et Blue, Daniel Pinard, Catherine Major, Crispi et Djo, PatLag et Valmont et Simon Poulin, Inukshuk et Swan et Venise Landry, pardon si j'en oublie, et bien sûr Emcée, mon rossignol florentin (jeu de mots infirmier)...
Une maudite bonne année. Tous mes voeux à chacun pour la prochaine! Le bonheur n'est pas un but, mais quand il est là, simple, qu'on n'a même pas à se pencher pour le ramasser...
Un ami, parmi la liste ci-haut, me raconte qu'il écoute amusé son bout de chou s'indigner de ce que papa ait manqué la visite du Père Noël parce qu'il était sorti «acheter du lait», héhé...
Une maudite bonne année. Tous mes voeux à chacun pour la prochaine! Le bonheur n'est pas un but, mais quand il est là, simple, qu'on n'a même pas à se pencher pour le ramasser...
Un ami, parmi la liste ci-haut, me raconte qu'il écoute amusé son bout de chou s'indigner de ce que papa ait manqué la visite du Père Noël parce qu'il était sorti «acheter du lait», héhé...
30.12.08
Décédé mais vivant
Sandy s'est chargée de nous montrer le Gaston Miron qui respire et kicke, ce que je ne pouvais faire dans mon billet.
L'entendre, entendre à nouveau ce tic énervant et si cher à mon coeur, «Hein? Hein! Hein? Hein...», ça me fait m'ennuyer de lui comme le calvaire, me souvenir du goût de ce cornet de crème glacée qu'il m'offrit quand j'avais dix ou douze ans, hein, hein?!
L'entendre, entendre à nouveau ce tic énervant et si cher à mon coeur, «Hein? Hein! Hein? Hein...», ça me fait m'ennuyer de lui comme le calvaire, me souvenir du goût de ce cornet de crème glacée qu'il m'offrit quand j'avais dix ou douze ans, hein, hein?!
En avoir ou pas
Telle est la question, qu'Ernest aurait dit, avant d'ajouter que le soleil se lève aussi. Il aurait adoré conclure, pour le rythme et pour le son, par un truc genre «J'ai les boules!» avec cet accent d'ours cuité qu'il cultivait dans les twenties en fêtant Paris ou vingt ans après en libérant le Ritz-Carlton. Mais il se fit exploser le ciboulot avec un fusil de chasse quatre ans avant qu'on recense pour la première fois l'expression, à la prison de Fresnes.
Les boules, je m'en vais mes amis vous les mettre avec cet artefact de castrat (non, aucun lien fait exprès avec Dantec).
Vous, vous les feriez-vous couper ou pas, pour mieux chanter, zat iz ze kwestchionne. Anozer kwestchionne: vous retourneriez trancher celles de votre papa qui vous vendit pré-pubère pour un hectolitre de Chianti?
Alessandro Moreschi n'est même pas le dernier châtré pour la musique, mais le seul dont on détienne un enregistrement, réalisé en 1904. Attention: vous allez badtripper. Ne pas écouter alone at night.
Les boules, je m'en vais mes amis vous les mettre avec cet artefact de castrat (non, aucun lien fait exprès avec Dantec).
Vous, vous les feriez-vous couper ou pas, pour mieux chanter, zat iz ze kwestchionne. Anozer kwestchionne: vous retourneriez trancher celles de votre papa qui vous vendit pré-pubère pour un hectolitre de Chianti?
Alessandro Moreschi n'est même pas le dernier châtré pour la musique, mais le seul dont on détienne un enregistrement, réalisé en 1904. Attention: vous allez badtripper. Ne pas écouter alone at night.
29.12.08
Emcée, son amie et son frère et sa nièce, et Untel & nous tous et vous.
J'ai offert ce clip d'Untel à Emcée. Elle en a jasé avec son frère et son amie d'enfance et sa nièce en fumant sur le balcon, à propos d'éducation.
Elle m'a refilé le bouquin cherché trouvé numérisé, que je fais rebondir de suite vers vous.
Et je relance avec ce condensé télévisé de la vie d'un homme, d'un Homme.
27.12.08
Prendre son temps pour dire merci.
J'ai reçu un beau cadeau d'une belle amie, lié à un autre vieil ami, décédé mais vivant, et si d'emblée je l'en remercie, elle, de tout mon coeur ému, je ne suis pas prêt à en écrire tout le bien que je voudrais: quelqu'un a participé à la production du présent qui, par le passé, m'a mis dans l'obligation de lui ménager un futur simple.
D'ici à cette résolution, Landry, ma tendre et généreuse mirontaine, je n'ajoute que ceci, cela et l'autre affaire, qui en diront assez: d'abord, une vieille photo prise au Château Frontenac en 1991 (ché pas qui c'est le pouilleux à gauche, un gauchiste grunge comme il en pullulait alors, sans doute, La Rage au visage); ensuite, un lien vers le commentaire de Jack Desmarais paru chez LKM; la seule portion que je reproduirai ici, amputée de ce qui blesse ma modestie, va comme suit:
(...)Mistral, sachant que ses murs débordent de poésie et que ça imprègne même la pourriture, me rappelant (...) qu'à la seule évocation de Miron ce gars-là pleure (...)
Gaston écrivait: « Hommes, souvenez-vous de vous en d'autres temps. »
Ce chevelu, là-haut, sur la photo, c'est fou ce qu'il me rappelle quelqu'un... Allez zou! j'ose: en plus jeune et plus joli, il ressemble à s'y méprendre à Louis Hamelin, non?
Ici, et qu'on n'essaie même pas de savoir comment je l'ai obtenu, je conclus avec ce passage d'un inédit du grand Louis, écrit à l'été 2003: évoquant deux épisodes mironiens dans lesquels il tint un rôle, et moi aussi, un petit, Hamelin passe crissement proche de la perfection littéraire conçue sous l'angle de la théorie de l'iceberg hemingwayenne: seul un dixième émerge, le plus important se devine dessous, le tendre et le triste et l'affectueuse admiration qu'il éprouvait, comme tant d'autres, éprouvera toujours, pour l'homme rapaillé...
Automne 89, après le lancement de la saison automnale chez Québec-Amérique, on se retrouve en train de disputer un billard rue Saint-Laurent avec André Vanasse. Et Vanasse, notre directeur littéraire, dans un moment de candeur, nous avoue que la future compétition Hamelin-Mistral sera très bonne pour sa collection... Un peu plus tard, Mistral et moi nous pointons devant le Continental où se déroule un lancement de Michel Tremblay (Le dernier quartier de la lune). Cartons vérifiés à l’entrée. Mistral repousse le portier d’un coup de bedaine et m’entraîne vers le fond de l’établissement. Là, il me présente à Gaston Miron. Gaston avec sa canne: je suis adoubé.
Des années plus tard, à une époque où Christian a plongé dans les ennuis jusqu’au cou, j’assiste aux funérailles de Gaston Miron, jouqué dans le jubé de l’église de Sainte-Agathe-des-Monts. Pour tromper ma peine et mon ennui, je laisse mon regard lentement dériver à la surface des crânes et des nuques qui s’étale sous mes yeux, et soudain, j’arrive sur cette grande face pâle levée vers moi, pleine comme une lune et qui me regarde fixement. Mistral, assis à côté d’André Vanasse. Le motton. T’es mon frère.
D'ici à cette résolution, Landry, ma tendre et généreuse mirontaine, je n'ajoute que ceci, cela et l'autre affaire, qui en diront assez: d'abord, une vieille photo prise au Château Frontenac en 1991 (ché pas qui c'est le pouilleux à gauche, un gauchiste grunge comme il en pullulait alors, sans doute, La Rage au visage); ensuite, un lien vers le commentaire de Jack Desmarais paru chez LKM; la seule portion que je reproduirai ici, amputée de ce qui blesse ma modestie, va comme suit:
(...)Mistral, sachant que ses murs débordent de poésie et que ça imprègne même la pourriture, me rappelant (...) qu'à la seule évocation de Miron ce gars-là pleure (...)
Gaston écrivait: « Hommes, souvenez-vous de vous en d'autres temps. »
Ce chevelu, là-haut, sur la photo, c'est fou ce qu'il me rappelle quelqu'un... Allez zou! j'ose: en plus jeune et plus joli, il ressemble à s'y méprendre à Louis Hamelin, non?
Ici, et qu'on n'essaie même pas de savoir comment je l'ai obtenu, je conclus avec ce passage d'un inédit du grand Louis, écrit à l'été 2003: évoquant deux épisodes mironiens dans lesquels il tint un rôle, et moi aussi, un petit, Hamelin passe crissement proche de la perfection littéraire conçue sous l'angle de la théorie de l'iceberg hemingwayenne: seul un dixième émerge, le plus important se devine dessous, le tendre et le triste et l'affectueuse admiration qu'il éprouvait, comme tant d'autres, éprouvera toujours, pour l'homme rapaillé...
Automne 89, après le lancement de la saison automnale chez Québec-Amérique, on se retrouve en train de disputer un billard rue Saint-Laurent avec André Vanasse. Et Vanasse, notre directeur littéraire, dans un moment de candeur, nous avoue que la future compétition Hamelin-Mistral sera très bonne pour sa collection... Un peu plus tard, Mistral et moi nous pointons devant le Continental où se déroule un lancement de Michel Tremblay (Le dernier quartier de la lune). Cartons vérifiés à l’entrée. Mistral repousse le portier d’un coup de bedaine et m’entraîne vers le fond de l’établissement. Là, il me présente à Gaston Miron. Gaston avec sa canne: je suis adoubé.
Des années plus tard, à une époque où Christian a plongé dans les ennuis jusqu’au cou, j’assiste aux funérailles de Gaston Miron, jouqué dans le jubé de l’église de Sainte-Agathe-des-Monts. Pour tromper ma peine et mon ennui, je laisse mon regard lentement dériver à la surface des crânes et des nuques qui s’étale sous mes yeux, et soudain, j’arrive sur cette grande face pâle levée vers moi, pleine comme une lune et qui me regarde fixement. Mistral, assis à côté d’André Vanasse. Le motton. T’es mon frère.
25.12.08
Un message de la Fée des Étoiles
Via Ven...
En novembre et décembre 2008, la Fondation pour l’alphabétisation vous invite à acheter un livre neuf à un enfant pauvre.
Dans le cadre du 10e anniversaire du projet La lecture en cadeauMD, faites l’achat d’un livre neuf pour un enfant de 0 à 12 ans. Mettez un peu d’imaginaire dans l’ordinaire des enfants qui vivent dans des familles où le rapport aux livres est bien souvent inexistant.
En donnant envie à un enfant de lire et de découvrir, vous lui ouvrez une porte lui permettant d’échapper au décrochage scolaire. Vous donnez aussi à la Fondation l’occasion d’entrer en contact avec les parents faibles lecteurs qui voudraient un jour entreprendre une démarche d’alphabétisation dans le but de contribuer à l’éducation et à la qualité de vie de leurs enfants. La ligne Info-Alpha est là pour les soutenir : 1 800 361-9142.
Objectif de la 10e édition : amasser 30 000 livres jeunesse neufs!
COMMENT PARTICIPER
1. Achetez un livre jeunesse neuf (0 à 12 ans)
2. Demandez la trousse de don
3. Écrivez sur le signet-dédicace un mot d’encouragement à l’enfant.
4. Remplissez la carte postale pour avoir de ses nouvelles.
5. Remettez le tout dans le sac et déposez-le dans la boîte de collecte à l’effigie du projet.
6. Vous pouvez aussi faire un don dans les tirelires ou ici .
En novembre et décembre 2008, la Fondation pour l’alphabétisation vous invite à acheter un livre neuf à un enfant pauvre.
Dans le cadre du 10e anniversaire du projet La lecture en cadeauMD, faites l’achat d’un livre neuf pour un enfant de 0 à 12 ans. Mettez un peu d’imaginaire dans l’ordinaire des enfants qui vivent dans des familles où le rapport aux livres est bien souvent inexistant.
En donnant envie à un enfant de lire et de découvrir, vous lui ouvrez une porte lui permettant d’échapper au décrochage scolaire. Vous donnez aussi à la Fondation l’occasion d’entrer en contact avec les parents faibles lecteurs qui voudraient un jour entreprendre une démarche d’alphabétisation dans le but de contribuer à l’éducation et à la qualité de vie de leurs enfants. La ligne Info-Alpha est là pour les soutenir : 1 800 361-9142.
Objectif de la 10e édition : amasser 30 000 livres jeunesse neufs!
COMMENT PARTICIPER
1. Achetez un livre jeunesse neuf (0 à 12 ans)
2. Demandez la trousse de don
3. Écrivez sur le signet-dédicace un mot d’encouragement à l’enfant.
4. Remplissez la carte postale pour avoir de ses nouvelles.
5. Remettez le tout dans le sac et déposez-le dans la boîte de collecte à l’effigie du projet.
6. Vous pouvez aussi faire un don dans les tirelires ou ici .
23.12.08
Drag & Drop, Duck & Cover, Cloak & Dagger, Bonne & Mauvaise Foi, et cætera
Passé la nuit à écumer des arnaques sur cette Toile d'araignée vérolée. L'une attend pas l'autre, t'en grattes une et deux font surface. Mais mon cadeau, c'est le plus beau: je vous épargne les fruits pourris de ma récolte. Pas du tout envie de vous déprimer ce matin. Et puis, vu qu'à son papa je voue une ancienne et profonde affection, je veux faire plaisir à Rafaële Germain, qui raconte en ville à mon propos: «La hargne, c'est lassant».
Aussi vais-je offrir de belles et bonnes choses, propres à réjouir les tripes. Festinez là-dessus (thank you Blue).
D'abord, relayé par mon Mohamed Lotfi favori (juif arabe musulman chrétien berbère Québécois Africain montréalais de Hérouxville, on dira ce qu'on voudra, ça se trouve pas sous le pied d'un chameau. Faut qu'il vous trouve. Vrai, j'étais guère difficile à localiser à ce moment-là, mais quand même): le discours de réception du Prix Nobel de littérature, 2008: Jean-Marie Gustave Le Clézio.
J.M.G., ça vaut crissement le coup de le rappeler, a aussi signé... Mais que je resuce plutôt Wikipédia: En mars 2007, il est l'un des quarante-quatre signataires du manifeste « Pour une littérature-monde », qui invite à la reconnaissance d'une littérature de langue française qui ne relèguerait plus les auteurs dits « francophones » dans les marges ; et à retrouver le romanesque du roman en réhabilitant la fiction grâce notamment à l'apport d'une jeune génération d'écrivains sortis de « l'ère du soupçon.» Dans un entretien paru en 2001, Le Clézio déplorait déjà que « l’institution littéraire française, héritière de la pensée dite universelle des Encyclopédistes, [ait] toujours eu la fâcheuse tendance de marginaliser toute pensée de l’ailleurs en la qualifiant d'"exotique" ». Lui-même se définit d'ailleurs comme un écrivain « français, donc francophone », et envisage la littérature romanesque comme étant « un bon moyen de comprendre le monde actuel. »
Ensuite, un site utile et savoureux pour ceux qui aiment le goût de leur propre langue.
Lui, ché pas son nom, chu tombé dessus par hasard, mais c'est un solide salaud selon votre coeur, mes grognards, honnête et drôle et tendre et brutal et tout. Dommage que la Tribu ait atteint son quota de Français, batêche.
Deux bébelles chouettres pour gendelettres: des espèces de Youtube ek des textes à place des vues pis du bruit. Une en angla, une en frança.
Enfin, y a Issuu aussi qu'est fucking cool.
Toute cette moisson a commencé cependant que je cherchais si je pouvais traiter Mac de godiviste. On s'ennuie comme deux vieux bestiaux chaque année vers cette époque, et on déploie un luxe de raffinements pour se chatouiller mutuellement. Sauf que là, j'ai trouvé plus que ce que je cherchais. Ou pas assez, je sais pas trop, je suis un peu mêlé...
Aussi vais-je offrir de belles et bonnes choses, propres à réjouir les tripes. Festinez là-dessus (thank you Blue).
D'abord, relayé par mon Mohamed Lotfi favori (juif arabe musulman chrétien berbère Québécois Africain montréalais de Hérouxville, on dira ce qu'on voudra, ça se trouve pas sous le pied d'un chameau. Faut qu'il vous trouve. Vrai, j'étais guère difficile à localiser à ce moment-là, mais quand même): le discours de réception du Prix Nobel de littérature, 2008: Jean-Marie Gustave Le Clézio.
J.M.G., ça vaut crissement le coup de le rappeler, a aussi signé... Mais que je resuce plutôt Wikipédia: En mars 2007, il est l'un des quarante-quatre signataires du manifeste « Pour une littérature-monde », qui invite à la reconnaissance d'une littérature de langue française qui ne relèguerait plus les auteurs dits « francophones » dans les marges ; et à retrouver le romanesque du roman en réhabilitant la fiction grâce notamment à l'apport d'une jeune génération d'écrivains sortis de « l'ère du soupçon.» Dans un entretien paru en 2001, Le Clézio déplorait déjà que « l’institution littéraire française, héritière de la pensée dite universelle des Encyclopédistes, [ait] toujours eu la fâcheuse tendance de marginaliser toute pensée de l’ailleurs en la qualifiant d'"exotique" ». Lui-même se définit d'ailleurs comme un écrivain « français, donc francophone », et envisage la littérature romanesque comme étant « un bon moyen de comprendre le monde actuel. »
Ensuite, un site utile et savoureux pour ceux qui aiment le goût de leur propre langue.
Lui, ché pas son nom, chu tombé dessus par hasard, mais c'est un solide salaud selon votre coeur, mes grognards, honnête et drôle et tendre et brutal et tout. Dommage que la Tribu ait atteint son quota de Français, batêche.
Deux bébelles chouettres pour gendelettres: des espèces de Youtube ek des textes à place des vues pis du bruit. Une en angla, une en frança.
Enfin, y a Issuu aussi qu'est fucking cool.
Toute cette moisson a commencé cependant que je cherchais si je pouvais traiter Mac de godiviste. On s'ennuie comme deux vieux bestiaux chaque année vers cette époque, et on déploie un luxe de raffinements pour se chatouiller mutuellement. Sauf que là, j'ai trouvé plus que ce que je cherchais. Ou pas assez, je sais pas trop, je suis un peu mêlé...
22.12.08
20.12.08
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