Tsé, cette fille là, c'est vraiment une amie, elle compte pour moi. Alors prend-en soin, comme tu sais le faire... Je compte sur toi pour mettre les bouchées doubles!
…même si j’ai pas 75 euro-bidouzes pour voir ce que trouverait Ariise Web Search là-dessus, en me faisant aller le google, je réalise rapidement que, comme pour la première citation, la seconde est le plus souvent attribuée à Picasso… sauf que…
paraîtrait qu’il a piqué son fameux «les bons artistes copient, les grands artistes volent» à Igor Stravinski (qui aurait plutôt dit: «un compositeur avec du talent copie, un compositeur génial vole»), ce dernier paraphrasant en fait, mais sans l’avouer, un T. S. Eliot plus nuancé: «les poètes immatures imitent; les poètes accomplis volent»…
quelque conception de la propriété des idées (???) que l’on se fasse, en tout cas, de Picasso on peut dire que non seulement il fait ce qu’il dit mais, en plus, il le fait de telle manière que ce qu’il dit n’en est que plus vrai justement par ce qu’il ne dit pas…
bref, un artiste de génie enrichit ce qu’il vole!
(anyway, que les plus éthérés ne puissent s’empêcher de voler, ben là…)
J'adhère, je suis d'accord et j'applaudis! Rien ne se créé, tout se transforme, et c'est dans cette tonalité que le génie s'exprime!
Ouep, un artiste enrichir ce qu'il vole, happe, ressent, croise au passage, pique, module, en fait on langage! Faut pas se leurrer, l'héritage est de taille, mais il est transformable, malléable, et "créativant!" Voler, ça demande un certaine talent, on est pas tous Lupin dans l'âme!
Vrai qu'en 2010 presque tout a été fait. Au Plumitif,qui le premier cite Stravinsky qui la joua de modestie avec celle-là à mon avis puisqu'il créa de toutes pièces le Sacre du Printemps sans copier ni voler quoi que ce soit à quiconque.
Il reste encore de l'espace vital pour créer ou reformuler personnellement,sans copier ni voler tout en ayant des inspirations. On peut encore chercher ce que l'on trouve, faire "nôtre" avec notre voix.
N'y a-t'il pas autant d'âmes existantes en ce monde pour offrir autant d'interprétations de l'amour ou de l'art?
Oh que si , cher Terrible, et c'est toute la beauté de l'aventure créative! Autant d'âmes que de voies, que de voix , que de possibles, chacun au travers de son filtre au travers de son prisme au travers de sa réalité et de sa vison du monde, unique, tous autant que nous sommes! On vole, bien sûr, on s'inspire, on respire, on brûle des parfums, on s'imprègne, on malaxe et on sort son jus, plus ou moins "gouleyant", en tout cas on s'essaye, toi, moi, d'autres et probables plein d'autres encore! Je te rejoins complètement sur ce point. :-) Comme sur beaucoup d'autres... C'est pourquoi, malgré de fréquents " à quoi bon " , surtout en ce moment, je m'accroche et persévère... Sigh!
Il y a une place , bien entendu, toujours une place, même si à priori tout à déjà été dit, tout à été fait, tout à déjà eu espace mais pas forcément tel qu'on le voit ou tel qu'on le ressent ou tel qu'on l'envisage et tel qu'on l'exprime.
Ouais.Créer est du temps emprunté et discutable. On se rejoint donc jusqu'au point de non-retour,dear Blue. C'est exactement à cet endroit que nous nous séparons pour tracer nos propres chemins.
Entièrement d’accord avec toi Terrible, et avec Blue également. Plus une culture est vieille, plus on a le sentiment que tout a été fait ou dit (mais pas par moi! - comme disait Laferrière, en citant Vigneault je crois)… C’est le sens même du mot innovation qui prend de la bouteille finalement.
De toute façon, c’est certain que personne ne créé à partir de rien. L’invention n’est quand même pas, malgré les apparences, la génération spontanée! Que l’on retrouve des traces de leurs prédécesseurs chez les artistes les plus innovateurs est inévitable; et c’est d’ailleurs là où ils sont souvent d’une inventivité époustouflante: on ne s’en rend pas du tout compte tant leur art semble neuf. L’incontestable originalité de Stravinsky, par exemple, n’empêche pas qu’on retrouve dans sa musique des emprunts à la musique populaire ou que l’influence de Godounov, Rimski-Korsakov ou Moussorgski, par exemple, y soit perceptible (heu… je suis pas mélomane ou musicologue au point de l’avoir remarqué moi-même mais paraîtrait que…); mais ce n’est pas ce qui compte; ce ne sont jamais que des traces de son origine. L’important, c’est ce qu’il en fait; où ces influences diverses le mènent, jusqu’où il les porte. Et, à un moment, il arrive bel et bien là où nul autre n’était allé avant lui!
«Voler» dans ce contexte, c’est prendre sans scrupule parce qu’on sait qu’on en fera autre chose; pas seulement autre, mais unique, et donc, paradoxalement, inédit. Pour autant que ce soit conscient… Parce que le plus souvent, évidemment, le «voleur» n’y voit lui-même que du feu…
Je me souviens, à une époque où je découvrais Henry Miller, d’être tombé sur un court extrait des Frères Karamazov et j’ai reconnu presque mot pour mot un monologue que Miller faisait tenir à un de ses personnages (je ne me souviens plus très bien, un type euphorique dans un resto ou un truc du genre, mais peu importe…). Et je me suis toujours demandé s’il l’avait fait délibérément ou si c’était simplement une réminiscence inconsciente. Mais, au fond, ça ne changeait rien, si je l’ai reconnu, c’est que le propos m’avait vraiment frappé. En lisant Les frères Karamazov plus tard, c’est tout à fait autre chose qui a retenu mon attention; le passage en question, je ne l’ai même pas vu passer. Volontairement ou non, Miller en avait fait quelque chose à lui, c’était sa voix qui y était désormais associée pour moi… Du vol dans toute sa grâce, de la haute voltige…
Puisque l’humanité se régénère constamment, découvrir c’est aussi redécouvrir, inventer c’est aussi réinventer.
Oui, Plumitif, dans un autre domaine où je sévis, il se dit souvent: " rien ne se crée, tout se transforme! " et " tout au fond est un éternel recommencement ", pourtant à y regarder de plus près il y a des nouvelles mixtures qui sortent, parce que tout comme en musique (et comme toi je ne suis pas suffisamment calée) et en littérature sans doute et comme en tout, toutes les influences, les expériences et les émotions de chacun redonnent un nouveau souffle, un nouveau coktail, vaut avouer que c'est tout à fait fascinant!
Puisque l’humanité se régénère constamment, découvrir c’est aussi redécouvrir, inventer c’est aussi réinventer. Oui! Et on n'imagine même pas à quel point et tous les possibles possibles encore...
En ça et pour ça je trouve l'ouverture à d'autres manières de voir, de penser, de vivre, de dire, d'écrire, d'appréhender le monde, source et carburant !
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15 commentaires:
:-)
T'as un sens de l'humour très weird sur lequel je compte comme sur le mien, ou que le soleil se lève aux orients, héhé.
Right! Nous avons ça en commun, et réciproquement!
Rare...
Et vice-versa.
Je pars rejoindre Emcée au Bunker, puis on descend dans le Vieux-Montréal pour le lancement de Sandy!
Yes! Mon coeur vous accompagne, j'ai loupé l'avion!!
:-)
Embrasse les pour moi et ta douce et notre Sandy, ok?
Tsé, cette fille là, c'est vraiment une amie, elle compte pour moi. Alors prend-en soin, comme tu sais le faire...
Je compte sur toi pour mettre les bouchées doubles!
:-)
Blue
pas rapport avec vos échanges mais…
…même si j’ai pas 75 euro-bidouzes pour voir ce que trouverait Ariise Web Search là-dessus, en me faisant aller le google, je réalise rapidement que, comme pour la première citation, la seconde est le plus souvent attribuée à Picasso… sauf que…
paraîtrait qu’il a piqué son fameux «les bons artistes copient, les grands artistes volent» à Igor Stravinski (qui aurait plutôt dit: «un compositeur avec du talent copie, un compositeur génial vole»), ce dernier paraphrasant en fait, mais sans l’avouer, un T. S. Eliot plus nuancé: «les poètes immatures imitent; les poètes accomplis volent»…
quelque conception de la propriété des idées (???) que l’on se fasse, en tout cas, de Picasso on peut dire que non seulement il fait ce qu’il dit mais, en plus, il le fait de telle manière que ce qu’il dit n’en est que plus vrai justement par ce qu’il ne dit pas…
bref, un artiste de génie enrichit ce qu’il vole!
(anyway, que les plus éthérés ne puissent s’empêcher de voler, ben là…)
@plumitif,
Çà confirme la théorie du vol au grenier de la créativité (ou de l'emprunt pour longtemps). Bien amusante s'te recherche, azeyoujouhoul.
@ Plumitif, cher plumitif:
J'adhère, je suis d'accord et j'applaudis! Rien ne se créé, tout se transforme, et c'est dans cette tonalité que le génie s'exprime!
Ouep, un artiste enrichir ce qu'il vole, happe, ressent, croise au passage, pique, module, en fait on langage!
Faut pas se leurrer, l'héritage est de taille, mais il est transformable, malléable, et "créativant!"
Voler, ça demande un certaine talent, on est pas tous Lupin dans l'âme!
Vrai qu'en 2010
presque tout a été fait.
Au Plumitif,qui le premier
cite Stravinsky qui la joua
de modestie avec celle-là
à mon avis puisqu'il
créa de toutes pièces
le Sacre du Printemps sans copier
ni voler quoi que ce soit
à quiconque.
Il reste encore de l'espace
vital pour créer ou reformuler
personnellement,sans copier
ni voler tout en ayant
des inspirations.
On peut encore chercher
ce que l'on trouve,
faire "nôtre" avec notre voix.
N'y a-t'il pas autant d'âmes
existantes en ce monde
pour offrir autant
d'interprétations de l'amour
ou de l'art?
Oh que si , cher Terrible, et c'est toute la beauté de l'aventure créative! Autant d'âmes que de voies, que de voix , que de possibles, chacun au travers de son filtre au travers de son prisme au travers de sa réalité et de sa vison du monde, unique, tous autant que nous sommes!
On vole, bien sûr, on s'inspire, on respire, on brûle des parfums, on s'imprègne, on malaxe et on sort son jus, plus ou moins "gouleyant", en tout cas on s'essaye, toi, moi, d'autres et probables plein d'autres encore!
Je te rejoins complètement sur ce point.
:-)
Comme sur beaucoup d'autres...
C'est pourquoi, malgré de fréquents " à quoi bon " , surtout en ce moment, je m'accroche et persévère...
Sigh!
Il y a une place , bien entendu, toujours une place, même si à priori tout à déjà été dit, tout à été fait, tout à déjà eu espace mais pas forcément tel qu'on le voit ou tel qu'on le ressent ou tel qu'on l'envisage et tel qu'on l'exprime.
Ouais.Créer est du temps
emprunté et discutable.
On se rejoint donc jusqu'au
point de non-retour,dear Blue.
C'est exactement à cet endroit
que nous nous séparons pour tracer nos propres chemins.
Bises.
Entièrement d’accord avec toi Terrible, et avec Blue également. Plus une culture est vieille, plus on a le sentiment que tout a été fait ou dit (mais pas par moi! - comme disait Laferrière, en citant Vigneault je crois)… C’est le sens même du mot innovation qui prend de la bouteille finalement.
De toute façon, c’est certain que personne ne créé à partir de rien. L’invention n’est quand même pas, malgré les apparences, la génération spontanée! Que l’on retrouve des traces de leurs prédécesseurs chez les artistes les plus innovateurs est inévitable; et c’est d’ailleurs là où ils sont souvent d’une inventivité époustouflante: on ne s’en rend pas du tout compte tant leur art semble neuf. L’incontestable originalité de Stravinsky, par exemple, n’empêche pas qu’on retrouve dans sa musique des emprunts à la musique populaire ou que l’influence de Godounov, Rimski-Korsakov ou Moussorgski, par exemple, y soit perceptible (heu… je suis pas mélomane ou musicologue au point de l’avoir remarqué moi-même mais paraîtrait que…); mais ce n’est pas ce qui compte; ce ne sont jamais que des traces de son origine. L’important, c’est ce qu’il en fait; où ces influences diverses le mènent, jusqu’où il les porte. Et, à un moment, il arrive bel et bien là où nul autre n’était allé avant lui!
«Voler» dans ce contexte, c’est prendre sans scrupule parce qu’on sait qu’on en fera autre chose; pas seulement autre, mais unique, et donc, paradoxalement, inédit. Pour autant que ce soit conscient… Parce que le plus souvent, évidemment, le «voleur» n’y voit lui-même que du feu…
Je me souviens, à une époque où je découvrais Henry Miller, d’être tombé sur un court extrait des Frères Karamazov et j’ai reconnu presque mot pour mot un monologue que Miller faisait tenir à un de ses personnages (je ne me souviens plus très bien, un type euphorique dans un resto ou un truc du genre, mais peu importe…). Et je me suis toujours demandé s’il l’avait fait délibérément ou si c’était simplement une réminiscence inconsciente. Mais, au fond, ça ne changeait rien, si je l’ai reconnu, c’est que le propos m’avait vraiment frappé. En lisant Les frères Karamazov plus tard, c’est tout à fait autre chose qui a retenu mon attention; le passage en question, je ne l’ai même pas vu passer. Volontairement ou non, Miller en avait fait quelque chose à lui, c’était sa voix qui y était désormais associée pour moi… Du vol dans toute sa grâce, de la haute voltige…
Puisque l’humanité se régénère constamment, découvrir c’est aussi redécouvrir, inventer c’est aussi réinventer.
Oui, Plumitif, dans un autre domaine où je sévis, il se dit souvent: " rien ne se crée, tout se transforme! " et " tout au fond est un éternel recommencement ", pourtant à y regarder de plus près il y a des nouvelles mixtures qui sortent, parce que tout comme en musique (et comme toi je ne suis pas suffisamment calée) et en littérature sans doute et comme en tout, toutes les influences, les expériences et les émotions de chacun redonnent un nouveau souffle, un nouveau coktail, vaut avouer que c'est tout à fait fascinant!
Puisque l’humanité se régénère constamment, découvrir c’est aussi redécouvrir, inventer c’est aussi réinventer. Oui! Et on n'imagine même pas à quel point et tous les possibles possibles encore...
En ça et pour ça je trouve l'ouverture à d'autres manières de voir, de penser, de vivre, de dire, d'écrire, d'appréhender le monde, source et carburant !
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