28.3.03

Le Kevin tout joyeux, tout léger, tout jeune homme, au sommet de ses moyens, beau, le sourcil détendu, le front déplissé, la semelle printanière, et je sais bien que ses retrouvailles prévues plus tard cet après-midi avec la vraie maîtresse, pas l'onirique, n'y étaient pas étrangères, à son état, mais il n'y avait pas que ça, c'était comme si, pour la première fois, il vivait en paix sans regret et en parfaite intelligence avec ses choix, tous ses choix, fondus enfin en quelque chose de plus réel, de plus tangible à ses yeux qu'une cruelle et dérisoire allégorie du libre-arbitre.



Mon allocation mensuelle est arrivée plus tôt, sûrement par erreur, mais enfin, je n'ai pas chicané sur la couleur de la bride et j'en ai profité pour partager le cheval. Ça m'a permis de prêter à un incurable romantique de ma connaissance de quoi offrir du bon vin à sa douce, laquelle n'a pas l'air du genre à cracher dedans.



Quand je pense que cet être invraisemblable m'a appelé ce matin après avoir lu mon Journal, me devinant fébrile, juste pour me rassurer dans la vie éveillée à défaut d'avoir pu intervenir dans mes rêves...



Monté corriger un texte antiguerre de CGDR. Lui ai appris à copier-coller. Je suis son nouveau dieu.

Aucun commentaire: