1.8.02

Mario m'a appelé, contrôlant sa panique (ce grésillement autour du coeur): «Les déménageurs sont pas là! Peux-tu venir? J'ai entassé une moitié de mes affaires devant le building et l'autre moitié derrière! Je fournis pas à surveiller les deux!»



D'emblée, d'expérience, j'ai renoncé à questionner sa stratégie. Ma compagnie de téléphone facture à la minute arrondie au cube.



«Si tu viens, s'est-il senti obligé d'ajouter, je paie la bière. On s'asseoit dans les escaliers et on boit de la bière...»



Misère! Mario, comme tu sais m'enrager.



Pris mon sweet time, plus pour me calmer que pour le punir. En arrivant une heure et demie plus tard, je l'ai engueulé un bon coup, lui ai redit qu'il méritait l'amitié de ses amis, qu'en proposant de les acheter il les faisait se sentir aussi cheap que lui, et il a recompris, parce qu'il le sait déjà, c'est juste plus fort que lui, puis on s'est tombé dans les bras et on s'est bien marré tout le délirant restant de l'après-midi. On a usé nos cellulaires en appels à Hull, qui s'appelle maintenant Gatineau, pour trouver le numéro de l'hôtel Delta, qui s'appelle maintenant Dieu sait quoi. Son fils travaille là, croit-il savoir, et à l'heure où Mario retourne chez sa mère, ça lui aurait fait du bien d'être père l'espace d'un court interurb...







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