Étudiants, après l'apothéose de ce jeudi, le mouvement pourra donner l'impression de s'essouffler face à l'inertie, la fausse froideur, l'impassibilité de surface affectée par ceux d'en face, ces sigisbées et gigolettes qui ont tant mérité de votre mépris.
La solidarité ne suffira plus: beaucoup dépendra de l'imagination. Imagination dans l'action, afin de préserver, voire d'étendre la coalition sociale avérée aujourd'hui. L'occupation du Pont Champlain n'aura eu que ceci de bon: faire tomber le dernier masque de Stéphane Gendron. Sinon, ça n'a servi qu'à enrager un tas de bon monde qui ne demandait pas mieux que de vous appuyer.
Faut être inventifs, mettre les rieurs de votre côté: ridiculiser ce gouvernement inique sans lui offrir le plaisir d'envoyer la cavalerie vous maganner, vous brutaliser, vous verbaliser, vous mutiler...
Reposez-vous ce soir et demain, rêvez à vos moyens, songez à de nouvelles actions, originales, inattendues, symboliques, efficaces, car c'est bien beau de dire «Charest veut la guerre, il va l'avoir», mais c'est naïf. La guerre, c'est vous contre la loi et la police armée. La guerre, oubliez ça. Faites la guérilla. À coups de canulars et de communications.
J'y reviendrai, avec quelques suggestions, et sûrement d'autres de la Tribu aussi, hihi. Bonne nuit, tas de beaux feignants!