27.2.09

Zinc ascète...




L'ascèse vise à atteindre un idéal élevé, comme la santé, le bonheur, la sagesse, le salut, la vérité, ou le nirvāna. Ce renoncement aux fruits de l'acte tout en s'y consacrant entièrement est une découverte religieuse qui se transmet depuis à d'autres domaines, comme l'art.

Je crois comprendre que l'idée vient d'un quelconque seigneur tribal aussi brutal que caudataire si nécessaire. S'est avisé que le Zinc #12 Spécial Blogues, paru à l'automne 2007, était sans doute épuisé déjà, sans qu'il soit pour autant obsolète...

Mélanie Vincelette, ainsi que plusieurs contributeurs à ce numéro, ont généreusement trouvé mon idée bonne de l'offrir gratis en PDF aux lecteurs de Vacuum II: Scrapbook.

Ecce cadeau, grosso modo.


Big Mac relaye itou, on s'est même offert une de ces saynètes publicitaires à deux blogs comme on savait y faire pour brasser les affaires, mais ché pas, on dirait qu'on est rouillés: personne y cré pus :-)

Parmi les autres dont les noms figurent en couverture, y en a une couple qui vont nous emboîter le pas aussitôt qu'ils et elles dessoulent, c'est garanti.

19.2.09

Johnny Bee joute ce vendredi

Pour dépecer Sheila et viviséquer Ivy, il n'aura besoin de personne, mais pour emporter le vote populaire, pas nécessairement sympathique au sang qui va gicler, je suis d'avis que la Tribu ne sera pas superflue...



Oué, je sais, c'est une vieille photo, mais kesse vous voulez, il l'aime bien.

La triste soupe. La soupe aux pois.


Elle arrive. La préparer me coûte. Ses ingrédients sont révoltants, sa couleur atterrante, son odeur assassine, on sait déjà qu'elle sera pas mangeable mais aussi que je ferai tout mon possible pour rendre l'expérience moins pénible, en ajoutant des teintures et des textures langagières et des diversions stylistiques pour mieux faire avaler ce brouet bon pour la santé.



Le Daily Mail est à l'information ce que la Black Bull est à la bière. Et ce que Cyberpresse est au Daily Mail, quand sa section Ailleurs sur le web sous son onglet Actualités bouche un trou avec les lambeaux de charogne arrachés à la chair d'un article indigeste déjà dans son intégralité, je ne veux pas essayer d'y penser.

Hitler pétait. Il se rongeait les ongles. Il ne fumait pas et interdisait qu'on fume en sa présence (oui, d'accord, c'est borderline malpoli), il ne mangeait pas de viande et buvait du thé santé (un vrai malade), de plus il n'essayait jamais de sauter les dames qu'il invitait chez lui (si seulement on pouvait en conclure qu'il était pédé, mais demeurons prudents et parlons de masochisme passif), il croyait à la propagande de Goebbels sur son génie militaire (duh! Goebbels les prenait où, ses idées, Daily Mail? C'est le vieux paradoxe de l'oeuf et du Fürher? Goebbels tripait sur les théories de Gustave Le Bon et de Joseph Arthur de Gobineau, mais pas trop sur les accointances de Hitler avec le Capital, dans les années 20, jusqu'à ce que l'Adolf lui donne à lire les chapitres de Mein Kampf consacrés à la propagande; c'est tout de même pas Goebbels qui a mis dans le crâne de Hitler l'idée qu'il était un génie militaire! C'est du révisionnisme criminel et c'est dans le Daily Mail! Goebbels était chargé de convaincre tous les Allemands de ce dont Hitler était convaincu, et il l'a fait avec génie; y a qu'à voir un Johann von Leers, par exemple, son apprenti, son protégé, un érudit, rompu aux arcanes de la propagande, ben il croyait tellement à la bullshit sortie de leur Ministère, il haïssait tellement les Juifs qu'il a fini par se convertir à l'Islam!), enfin Hitler abusait du gâteau...

Je me demande si le Daily Mail a la moindre idée des manières à table de Winston Churchill, pourtant bien documentées: suffit de rappeler qu'il descendait son quarante onces avant cinq heures. Henry VIII s'essuyait les doigts dans les cheveux de ses ex-femmes fraîchement décapitées. Nelson rinçait les siens dans l'orbite de son oeil énucléé. Lawrence d'Arabie préférait l'anus immaculé d'éphèbes pré-pubères et Chamberlain se torchait la moustache avec son parapluie en mangeant du plum pudding. La reine actuelle est à peine montrable quand elle assiste aux courses de chevaux: elle mâche son chapeau, les jambes écartillées et le reste voûté comme une pauvresse de Liverpool.

Napoléon se souciait-il de ses manières à table? Et Staline? Et Nixon? Fallait-il une guerre mondiale pour que le Daily Mail et Cyberpresse nous donnent cela à lire soixante-dix ans après son déclenchement? Et à quoi bon devenir dictateur bordel de merde si tu peux pas péter à table?

Remarque, si c'est le seul prix à payer au regard de l'Histoire, je connais un Hitler qui se marre. «Ja! Das ist wahr! Che zouffrais auzzi des gas, Oh mein Gott, Licht! Z'est à cause des pétzits gâteaux!»

13.2.09

Fumet de soupe: avant-goût

Ce qui suit, comme tout ce qui suivra, est à considérer dans le contexte de la transition vers le tome III. Il s'agit de la reproduction quasiment in extenso d'une lettre privée adressée tout récemment à quelqu'un que je ne nommerai pas. Presque texto, donc, puisque j'ai gommé les quelques mots qui sont soit de nature personnelle et sans rapport avec mon propos ici, soit de nature à identifier le destinataire. Or, je n'ai pas obtenu son imprimatur (peut-être parce que je ne l'ai pas sollicité, à bien y penser), en fait je n'ai reçu aucune réponse, ce qui ne me trouble pas outre mesure, vu que la lettre n'en appelle aucune et qu'elle expose clairement son but (écrire à quelqu'un qui sait lire, parler à quelqu'un qui sait écouter, expliquer à quelqu'un qui sait comprendre), et que le connaissant il va me répondre anyway, en prenant son sweet time.

Ce n'est tout de même pas sans tiraillements que je reproduis une communication destinée d'abord à une seule personne, mais vaille que vaille, je constate qu'elle contient un gros morceau de l'os à moelle mijotant dans la soupe annoncée, une chunk de la substance que je veux vous livrer et que je ne peux paraphraser ni exprimer autrement sans l'abâtardir.

Mise en perspective: on n'a pas communiqué depuis des années, il vient d'apprendre que je le cherche, il se manifeste en précisant s'éloigner des Choses de la littérature (je viens seulement de remarquer la majuscule et je regrette de n'en avoir pas tenu compte dans ma réponse), il me prévient qu'il est possiblement pas très parlable et il m'invite à lui écrire quand même...



Cibole, pourquoi tu penses que je t'écris... Les choses de la littérature, s'il n'y avait qu'elles, mais les choses en général qui constituaient encore une manière de réalité sensée dans laquelle je pouvais espérer survivre se débinent si vite que je suis fort étourdi.

Or, relisant un vieux livre de toi (passage supprimé), je me suis à nouveau résolu malgré moi à convenir que tu es l'un des trois ou quatre hommes les plus sensés que j'ai connus. Me suis demandé si t'étais mort, ou pire. Me suis dit que si t'étais ni mort ni pire, je t'écrirais un mot. Ça me fait du bien, de recevoir le tien en retour.

Pas nécessairement très parlable, héhé. Le monde a pas idée, sauf tes proches sans doute, à quel point t'es farceur. On s'est jamais, jamais jasé tant soit peu sans que tu m'en sortes une comme ça, et j'ai jamais manqué de rire, et ça t'a toujours fait plaisir, de pas causer avec un con et de pas passer pour un monstre cynique et blasé.

Je ne suis pas une chose de la littérature, tu sais, pas plus que toi. Il se trouve que nos intérêts communs nous ont mis en présence, c'est naturel, mais c'est à un homme sensé que je voulais parler: de critique sensé, j'en ai jamais rencontré :-)

Chu ben découragé. L'information, l'instruction, la création et la réflexion ne seront plus utiles sous la forme que nous leur connaissons, bref il faut renoncer à ce que nous considérons comme notre civilisation, elle est morte je crois bien avant ta naissance, probablement avec la Grande Guerre. Ce n'est pas un courant temporaire, c'est au moins aussi décisif que le Moyen-Âge qui dura mille ans et oublia presque tout l'héritage amassé. Je sais pas. À l'échelle de l'aventure humaine, mille ans c'est peu, et sans doute fallait-il brûler la bibliothèque d'Alexandrie et des Juifs et des Hérétiques et des Templiers et des sorcières et brûler brûler encore pour que survienne la Renaissance, qu'on se lance sur les mers et qu'on commerce en grande, qu'on découvre l'Amérique et l'imprimerie et la gravitation universelle, et que Descartes puisse venir, pour qu'on aille sur la Lune, c'est la grandeur de notre espèce d'aller ailleurs, d'être insatisfaite, mais il est irréversible le fléau d'ignorance qui accompagne notre Génie scientifique, ce n'est pas la bombe atomique qu'il fallait craindre, en fin de compte, c'était l'aisance et la prospérité, la liberté si brusquement revendiquée et obtenue et partagée en abondance comme un butin d'artefacts égyptiens millénaires entre un gang de pilleurs de tombes illettrés et modernes qui se torchent avec les papyrus et vont vendre les cossins de chrysocale aux touristes autrichiens. Quand (noms supprimés) vendent (supprimé) à (supprimé), ce n'est qu'un symptôme qui sera suivi par cinquante d'ici cinq ans: toutes les maisons que tu as connues partiront en fumée parce qu'aucune relève n'aura été souhaitée, encore moins formée, on en viendra à estimer Michel Brûlé, il sera le seul contrepoids aux cartels. Les enseignants de mon âge sont déjà ignorants de façon irréparable et ceux qu'ils ont formés sont tarés sans espoir, sans espoir et sans soucis, et il en va ainsi de tous, ceux qui gouverneront et ceux qui feront des sous et ceux qui soigneront et ceux qui informeront et ceux qui défendront et ceux qui feront physique ou chimie: il n'y a pas de conspiration, j'aimerais tant le faire comprendre à mon fils et mes amis journalistes ou chercheurs, pas de gouvernement secret de décideurs occultes tirant les ficelles, il n'y a que nous, nous tous, bourreaux les uns des autres, nous qui sommes la fin de l'expérience Homo Sapiens, et ne pourrions-nous pas céder la scène avec un modicum de dignité, au lieu d'attendre que notre sort imite celui des dinosaures, ne pourrions-nous au moins nourrir un courant de pensée à travers les quelques dizaines ou centaines d'années qui nous restent, un courant qui prônerait non pas le repentir apocalyptique mais la contemplation de ce que nous fûmes, la considération de ce que nous voulions être et la passion de trouver où et quand on a merdé entre les deux. En mettant l'accent sur nos réussites et nos forces, pas seulement sur nos failles rédhibitoires, et en identifiant ce qui en nous garantissait l'échec: ce serait, à n'en pas douter, ce qui nous assura aussi de tels triomphes sur plus fort et plus implacable que nous, le hasard ou la nature ou notre propre nature destroy par exemple; on découvrirait peut-être que la gestation humaine et le temps que met ensuite l'enfant d'homme à mûrir est trop long eu égard à sa sensibilité et la façon dont se développe son cerveau: il reste un enfant toute sa vie, terrifié, religieux, voulant plaire à ses père et mère et mimant la maturité devant ses fils et ses filles et la virilité devant sa femme et feignant parmi ses pairs de ne pas douter un instant qu'il mérite sa place parmi eux, mentant toute sa vie, que ce soit à la chasse au mammouth ou au Gala de l'ADISQ, adhérant à des dogmes qui jamais ne le secourent aux creux des crises, qui sont le décalogue ou le code d'Hammurabi ou la Constitution des États-Unis ou l'Oeuvre de Jean-Paul Sartre ou les paroles de son grand-père, un enfant dans un corps d'homme, toujours, et se croyant le seul, comme l'ado qui checke furtivement les bites des autres gars durant la douche après l'éducation physique en se demandant s'il est dans la norme et sans se douter que tous les autres font pareil.

J'en ai assez. Assez de la littérature, c'est peu dire. Assez.

(paragraphe personnel supprimé)

11.2.09

L'essence du soul, le sens du vent

Je reviens. Suis sur le chemin du retour. Dans un boxcar avec d'autres clochards, trois boucs reproducteurs en rut qui puent pire que le bullpen de la vieille prison de Trois-Rivières et quelques chroniqueurs populaires cachés derrière une pile de planches, frissonnant tant que leur sueur diffuse l'aigre odeur de la peur et fait concurrence aux parfums lubriques des boucs. Les chroniqueurs se sont trompés de train, de direction, de wagon. Les boucs, non.

Vacuum va changer. Il est temps de passer au tome III.

Je reviens, vais tout vous expliquer, embrasser la Tribu, calfeutrer les fenêtres et pisser sur les braises.

Vais prendre mon sweet time.



Ceci, ce soul de '66, c'est ce que je pense et ce à quoi je suis passé. Je n'expliquerai plus grand-chose ensuite à ceux qui n'auront pas suivi, je ne me désâmerai plus en vain pour instruire les cinglés les sans-coeur les sinistres sacrifiés; ceux qui sauront déjà, cependant, disons, que ces paroles (signées James Dean) ne sont pas ici pour exprimer quelque mien chagrin d'amour romantique parce que je ne m'y prendrais pas comme ça, ceux qui sauteront straight aux significations symboliques aux possibilités sous la surface et ceux qui concevront qu'on peut avoir le coeur brisé comme une volonté ou une enfance ou la paire de lunettes de Burgess Meredith dans l'épisode de Twilight Zone, ceux-là seront sanctifiés s'ils le souhaitent ou damnés c'est selon. comme de coutume ici, quoi, et les autres ne pourront pas suivre le rythme ni le ton, ils démordront, grosso modo c'est la sorte de soupe qui s'en vient en fumant.

4.2.09

D'une maison de la culture

Bon, c'était peut-être pas une bonne idée de vous filer le numéro comme ça sans d'abord expliquer ce qui se passerait. Me voilà pris avec cinquante histoires au lieu d'une.

Mon ordinateur n'est pas en cause, quoiqu'en dise le mandataire du fournisseur évoqué dans le billet précédent. Vrai, je suis le seul à ne pouvoir me connecter, mais c'est volontaire de leur part, une vexation pour m'inciter à partir afin de pouvoir louer le Bunker 60% plus cher et éventuellement convertir l'étage en chambres d'hôtel. Ça fait trois ans que ça dure.

Et, non, je n'ai pas été agressif, bien au contraire. Le type se promène avec une matraque, figurez-vous. J'ai tout fait par écrit. C'est pénible de se sentir assiégé chez soi.

Je vous en prie, plus un seul courriel répétant «ce que Bill a dit». Je sais très bien ce que Bill dit. C'est faux. Faudrait aussi se rappeler que j'en sais assez long sur les ordis pour ne pas parler à travers mon chapeau.

J'arrive au bout de ma corde. Bizz à tout le monde et à bientôt j'espère.

3.2.09

Tribu: go

Besoin d'aide. Quiconque se soucie tant soit peu de parole peut demander au 5Z2-5022 si ma connexion, mon outil de travail, est rétablie.

Demander Bill ou Joanne.

En direct de la BaNQ

Me revoici, maganné et sans voix parce qu'on m'a coupé mon accès samedi dernier peu après que j'aie publié l'intégral Vézina et peu avant que je puisse mettre en ligne la mise en contexte qui précède. On ne m'a pas coupé parce que je dois des sous: j'ai payé six mois d'avance. On m'a coupé parce que mon fournisseur de service est aussi mon propriétaire et qu'il veut me forcer à déménager pour louer plus cher, et que presque tout le monde s'en fout qu'on coupe la voix d'autrui, sans compter le tas de chiens qui s'en réjouit.

Je ne fais pas appel à la Tribu, pas encore. Pas pour me venir en aide personnellement. J'attends qu'on s'émeuve pour le principe. En attendant, mon outil de travail m'est supprimé et ne vous étonnez pas si je suis absent de mes engagements.

Je vais maintenant consulter mes courriels: rien vu depuis samedi. Que personne ne s'étonne du silence.

31.1.09

Vézina: contexte

Je n'ai pas communiqué avec Michel ni lui avec moi depuis quelques mois, et il ne m'a pas demandé, ni lui ni personne, de publier ce qui précède. Cela posé, je dois préciser quelques paramètres de compréhension pour vous autres mes Tribaux qui autrement vous étonneriez à bon droit de ce que j'aie reproduit ces textes d'autrui sans les mettre autrement en contexte qu'avec le titre: Signé Michel Vézina, sans séparer les paragraphes, sans vous les présenter comme on y est accoutumés.

C'est compliqué et pis c'est simple. Cela a été publié sur Facebook hier. Je ne suis pas sur Facebook. Personne n'est sur Facebook si j'en juge par le temps qu'il m'a fallu ce matin et la quantité de gens que j'ai dû déranger pour apprendre l'existence de ces textes puis leur expliquer pourquoi c'était important puis pour en obtenir la transcription. Ces gens sont tous des amis, by the way, que Mike et moi avons en commun. Y en a qu'un qui a pigé. À lui comme aux autres, j'avais assuré que je publierais intégralement ces textes sans même souffler sur une virgule, alors voilà, je l'ai fait, et après mon repos j'aurai peut-être envie de commencer à donner un peu ma propre opinion. Non, ne présumez pas sur quoi. Tout le monde présume. Le monde moisit vite en chien pour un mois de janvier.

L'ironie est sweet. ICI peut pas m'objecter que je reproduis sa propriété parce que Michel n'a pas signé leur contrat de cession de droits, et Michel non plus parce qu'il a tout cédé à Facebook en le publiant là, techniquement Facebook pourrait me poursuivre de suite et poursuivre Québécor s'il reproduit toute portion absente du ICI de jeudi.

Mais l'ironie c'est le crémage, le glaçage, le ramage, le niaisage: le solide, c'est le sundae, et le sundae c'est que sans prendre parti dans le conflit entre Michel Vézina et le journal ICI, on peut prendre parti pour un principe s'il est déjà pris. Pour certains, c'est défendre les petits, pour d'autres, c'est défendre leur droit de porter des armes pour se défendre, pour moi et ceux qui traînent ici c'est à divers degrés d'intransigeance le refus de se faire censurer sauvagement à sens unique par un zouave qui se croit le plus fort.

On s'est bien marrés avec nos tags de bureaux l'an passé. On a aussi fait une couple de jobs de bras pour rétablir des balances, on s'en est pas vantés mais on peut en être fiers. Ce coup-là je demande à personne de faire que dalle, c'est pas nécessaire, vous avez compris vous autres: voire si on va laisser ça de même, un gars contre Québécor avec Facebook comme seule façon de publier son vrai dernier texte!!!

Copiez à gogo, qu'on fleure un bon parfum d'exponentiel aux environs du square Victoria, que les charognes ne se prennent pas trop tôt pour les charognards, que Sophie Durocher ne se figure pas valoir Robert Lévesque parce qu'elle occupe son espace et que les lecteurs frileux muets et aveugles et sourds comme des Berlinois entre 1933 et 1938 se sentent mal quelques secondes en lisant ici ou chez vous que tous ne sont pas leurs complices dans la couardise et la veulerie qu'ils se savent et se sentent et ne peuvent tout à fait se convaincre d'appeler par des noms moins honteux, des noms modernes et dynamiques et positifs, des noms validés scandés assenés publicisés stipendiés récompensés relativisés révolutionnés, des noms pour dire délateur et

Signé Michel Vézina

Communiqué: Michel Vézina n’a pas démissionné.

Thu 2:06pm

Comme vous avez pu le constater dans l’édition du ICI du 29 janvier 2009, j'y signe ma dernière chronique. Le paragraphe suivant l’intertitre This is the end (air connu), se lit comme suit : ''C’est fini. Nous n’aurons plus le plaisir de nous croiser, du moins ICI, chers lecteurs.
Pour des raisons hors de mon contrôle et de ma volonté, je ne tiendrai malheureusement plus cette chronique.''
Veuillez noter que la version envoyée au journal a été modifiée, et qu’elle aurait du se lire comme suit : ''C’est fini. Nous n’aurons plus le plaisir de nous croiser, du moins ICI, chers lecteurs. Vous avez été nombreux à avoir remarqué que mon nom n’apparaissait pas sur la liste des chroniqueurs, en une du dernier numéro du ICI. J’ai cru bon poser la question à mon patron, lundi dernier. Pour toute réponse, il m’a signifié que le temps était venu que nous nous séparions.
J’aurais «fait le tour».''
Cette coupure intempestive relève de la censure pure et simple.
Selon la version publiée par l’hebdomadaire ICI, propriété de Québécor, on a l’impression que je rends les armes, que je baisse les bras, bref, que je démissionne. Or la vérité est toute autre. Sylvain Prévate, éditeur adjoint de l’hebdo, m'a signifié que mes services n’étaient plus requis, en me donnant pour toute raison que j'avais « fait le tour », et ce, à peine six semaines après m'avoir assuré être très satisfait de mon travail de chroniqueur littéraire.
À noter, Je n’avais pas encore signé le contrat de cession de droit, non-négociable, qu’impose depuis peu Québécor à tous ses pigistes.

Dernier Bord en bord, intégral!

Thu 10:25am

Le tour

Ma chronique de la semaine dernière vous a apparemment interpellé. Vous avez été nombreux à me signifier qu’elle vous avait fait réfléchir, qu’elle vous avait obligé à vous questionner sur la liberté d’expression, sur le courage, sur le droit à la parole, sur la place des médias, sur leur responsabilité, sur la critique, le second degré, l’ironie.
Dans toute cette saga du Byebye, tout le monde s’est accordé, dans une belle unanimité – médias, public, ligue des noirs, celle-là même qui avait demandé le retrait de l’affiche du film Le Neg’ il y a quelques années – pour vilipender les auteurs de la revue de l’année. Mais personne ne s’est levé pour dire que ces attaques passaient carrément à côté du sens du monde.
Libre? Qui peut encore se dit libre, aujourd’hui?
Accuser quelqu’un de racisme quand celui-ci s’attaque justement à cette tare qui gruge profondément notre monde, ici et ailleurs, est un geste grave. Ces accusations ont généralement des répercussions très importantes dans les vies personnelles des auteurs. Et malgré tout le non-sens de cette surenchère médiatique, aucun «bien-pensant», aucun «intellectuel libre», aucun artiste «anti-langue de bois» n'est sorti publiquement contre cette grossièreté digne des pires travers journalistique et sociétal.
Les Québécois sont-ils plus cave qu'en 1969, quand Yvon Deschamps faisait son monologue Nigger Black, ou qu’en 1975, Plume chantait Vieux neg’? Bonne question. Même si je pense que la sensibilité au second degré n’est pas donnée à tous le monde, j’ai du mal à croire que quatre millions de téléspectateurs ne soient pas à même d’en saisir un aussi peu subtil que celui du Bye bye.
En se faisant l'amplificateur des névrosés, des imbéciles et des exaltés, et ce à des fins purement commerciales, les médias ont été très peu édifiants, pour ne pas dire scandaleux. Au contraire du silence, les intellos de service se sont joints au carnage en crachant sur le travail de caricature et en parlant de «nivellement par le bas».
De mauvais goût? Peut-être. Mais aux yeux d’un de mes lecteur assidu, il est de plus mauvais goût encore d'obtenir une entrevue avec Ingrid Bétancourt pour lui montrer une infopub de Jean Charest. D’ailleurs, saviez-vous que Jean Charest était sur le point d’être décoré de la Légion d'honneur par le chum de Desmarais, Sarkozy, celui-là même à qui Bétancourt prétend en devoir beaucoup. Et saviez-vous qu’une des grosses têtes du think-tank de Charest était un des patrons de Zone 3, le producteur d’Infoman? Grossier?
Enfin, pour l’anecdote: quinze jours après le Bye Bye, Denis Lévesque recevait un transexuel. Il lui a demandé, texto, s'il avait profité de l'opération pour en demander une plus grande…
De mauvais goût?

This is the end… (Air connu)

C’est fini. Nous n’aurons plus le plaisir de nous croiser, du moins ICI, chers lecteurs. Vous avez été nombreux à avoir remarqué que mon nom n’apparaissait pas sur la liste des chroniqueurs, en une du dernier numéro du ICI. J’ai cru bon poser la question à mon patron, lundi dernier. Pour réponse, il m’a signifié qu’il le temps était venu que nous nous séparions.
J’aurais «fait le tour».
Merci pour l’intérêt que vous avez porté à cette chronique au fil des six dernières années et quelques mois. Merci à ceux qui ont commenté mes textes. D’ailleurs, un de mes lecteurs assidus m’a écrit il y a quelques jours pour me dire qu’il n’était pas souvent d’accord avec moi, mais que mes textes le forçaient toujours à réfléchir. Ça m’a touché.
Merci aussi à ceux avec qui j’ai eu le plaisir et le bonheur de travailler, au pupitre de votre section préférée pendant quatre ans (2002 – 2006): tous les pigistes, mes collègues des autres pupitres, les correctrices, réviseures, les gens des ventes, ceux de la production, les réceptionnistes et personnel d’entretien! Ce sont eux et eux seuls qui rendent vivable le quotidien d’un hebdo…
Merci aussi à Maxime Catellier, qui a su prendre le relais avec panache et grandeur depuis deux ans et demi. Merci à la plupart des chroniqueurs avec qui j’ai partagé ces pages. Certains n’ont fait que passer, d’autres ont été et sont encore des complices.
Et surtout, surtout, merci à Robert Lévesque, qui a été, reste, et sera toujours mon maître es chronica.
Allez, je pars faire un tour(1)

(1) Vous pouvez continuer de me lire dans Le Libraire et dans le Mouton Noir, et aussi de m’entendre à Vous êtes ici, sur les ondes de la Première chaîne de Radio-Canada.

29.1.09

France Bleue

La Labott 4.9%, c'est pas pour tout le monde

Réjouissant de le voir en pleine forme, reposé, souriant et serein! Il semble animé, rajeuni, sa voix cicatrisée, et ces vers! Ces vers transcendants. Du dieu Léo Ferré. Ferré forever. Snif.

Ça marche donc vraiment, le truc d'ÉL: deux semaines aux Bermudes, baignade matin et soir en blouson cuir, bronzage et détente entre les deux, sur la plage. En blouson cuir.

24.1.09

Rizia Moreira

Mon héroïne. Madame fait beaucoup pour les droits des pères en ce pays.

Elle contribue davantage que Fathers-4-Justice aux droits des pères en particulier et des hommes en général. Go, Rizia, go! Try to suck him dry! Continue de diffamer le papa de tes trois flos!

Bon, bien, si on arrêtait de niaiser? Le Cirque, c'est chiant.

Han? Hein? Arrêtez donc de niaiser avec vos lois obsolètes et vos restrictions caduques. C'était déjà dépassé au temps du Fax, du cancer de Mitterand et des Versets Sataniques.

Baril Goldwater va pouvoir s'offrir une piscine.

Le Cirque, le cirque...

I am a man of constant sorrow

Peut-être par Ralph Stanley (il ne s'en souvient pas):

I am a man of constant sorrow
I've seen trouble all my days
I bid farewell to old Kentucky
The state where I was borned and raised


For six long years I've been in trouble
No pleasure here on earth I find
For in this world I'm bound to ramble
I have no friends to help me now


It's fare thee well my own true lover
I never expect to see you again
For I'm bound to ride that northern railroad
Perhaps I'll die upon this train


You can bury me in some deep valley
For many years where I may lay
Then you may learn to love another
While I am sleeping in my grave


It's fare you well to a native country
The places I have loved so well
For I have seen all kinds of trouble
In this cruel world, no tongue can tell


Maybe your friends think I'm just a stranger
My face you'll never see no more
But there is one promise that is given
I'll meet you on God's golden shore

Homère, ce triste vieux comique...

Il l'a mieux dit que quiconque, n'est-ce pas? Et les frères Coen ne l'ont pas trop mal paraphrasé...



21.1.09

Ze best in ze west

C'est la meilleure émission de tivi au Québec cette saison. Cela s'appelle Sommes-nous?

Drôle: Masbourian est un ami de Johnny Bee, et l'émission me rappelle celle que Barbe et Joanne Comte (son amie aussi, du moins je le suppose puisqu'elle lui a donné deux enfants magnifiques) produisaient de conserve à Radio-Canada: La Vie d'Artiste.