Quand un écrivain se fait chier chaud dans les mains et sur la nuque, le tout coulant, suintant le long du spinal-o-canal fécal-o-référentiel...
On sait qui tu es, astheure, Ostide, on sait qui tu sues, on sait pourquoi c'est que t'haïs tous ceux qui publient.
Paske tu peux pas. Paske tu l'as dans le cul. Paske t'as rien dans le crayon pis rien dans le pantalon.
Sur quinze éditeurs, deux ne se sont pas donnés le mal de t'envoyer chier (ça coûte un timbre), les treize autres t'ont laissé vibrer dans mon oxygène, sale petite ordure improductive.
Ah! comme la neige a neigé! Ma vitre est un jardin de givre. Ah! comme la neige a neigé! Qu'est-ce que le spasme de vivre À la douleur que j'ai, que j'ai!
Tous les étangs gisent gelés, Mon âme est noire: Où vis-je? Où vais-je? Tous ses espoirs gisent gelés: Je suis la nouvelle Norvège D'où les blonds ciels s'en sont allés.
Pleurez, oiseaux de février, Au sinistre frisson des choses, Pleurez, oiseaux de février, Pleurez mes pleurs, pleurez mes roses, Aux branches du genévrier.
Ah! comme la neige a neigé! Ma vitre est un jardin de givre. Ah! comme la neige a neigé! Qu'est-ce que le spasme de vivre À tout l'ennui que j'ai, que j'ai!...
Émile...
Y a trois drôles au Québec qui me plaisent, sur quelque cinq cents. Y en a qu'un seul avec qui je voudrais boire une bière, je dirai pas tout de suite lequel.
L'un des trois est André Sauvé, dont mes amis sont persuadés qu'il est Mado.
Ce sketch est tripant: il fait du bien et du mal aux tripes en même temps. C'est Queneau et Barthes en barcarolle, mytho-sodomisés au milieu d'exercices de style.
Mon vieil ami me fait part de la présente, réjouissante nouvelle attendue! La gaillarde sera belle et redoutable au Scrabble.
Elle s'appelle Marion Vigneault et est débarquée le 6 mars 2008 à 00:05 am *** Mademoiselle pesait 3,77 kilos et mesurait 54 centimètres (catégorie mi-lourd) *** Son père s'engage à ne jamais expédier un autre courriel bleu pâle à quiconque. *** Guillaume et Isabelle
Week-end aux Catacombes. Samedi, Kevin a bravé la tempête et la fureur du boss pour improviser un party funèbre au bar Pam-Pam. On s'est tous amenés sous le grésil avec un pot d'azalées, des photos du défunt et un livre de feuillets vierges parcheminés où les clients seraient invités à inscrire un souvenir, un témoignage, un adieu. Kevin a tout disposé sur une table près de l'entrée; le patron flippait vraiment, mais Kevin a déclaré que c'était le bureau de Komo, qu'il y venait chaque jour depuis dix ans et que lui-même n'y remettrait jamais plus les pieds si on lui refusait de rendre cet ultime hommage à son ami.
Et le plus étrange est que la clientèle de barflies a de tout coeur approuvé. Chacun s'est levé à son tour pour écrire sa page et repartir avec une photo. À notre table, avec Cynthia, Benoît, Isaac le juif et Danny l'Hindou et un Grec dont le nom m'échappe et d'autres qui allaient et venaient, bref un congrès concevable uniquement dans Parc-Extension, on a bu en se racontant des anecdotes du disparu et en alimentant le juke-box de ses chansons préférées. À un moment donné, Cynthia a failli se battre avec un gros noir imbécile qui tentait de tuer une souricette à coups de balai; l'animal effrayé, saignant du museau, s'est réfugié sur l'épaule de cette Françoise d'Assise qui l'a mené dehors vers la sécurité: elle a marché sans manteau jusqu'à trouver un squat chaud pour la petite bête. Y a une couple d'années, sur l'heure du lunch au boulot qu'elle prenait dehors au soleil, un oiseau à la patte cassée s'est réfugié sur sa tête alors que ses consoeurs le pourchassaient pour l'euthanasier...
Soirée délicieuse hier, d'abord au lancement de Marchand de Feuilles, puis avec Marie-Chantale et quelques amis stimulants dans un loft surplombant la Place Jacques-Cartier et le Vieux-Port, enfin au Holder, rue McGill. MaxCat est resté au loft pour finir le porto. On a convenu d'une entrevue baladodiffusée pour bientôt.
Chute des reins, chute du rêve enfantin d'être sage, Fesses, trône adoré de l'impudeur, Fesses, dont la blancheur divinise encor la rondeur, Triomphe de la chair mieux que celui par le visage !
Seins, double mont d'azur et de lait aux deux cîmes brunes, Commandant quel vallon, quel bois sacré! Seins, dont les bouts charmants sont un fruit vivant, savouré Par la langue et la bouche ivres de ces bonnes fortunes !
Fesses, et leur ravin mignard d'ombre rose un peu sombre Où rôde le désir devenu fou, Chers oreillers, coussin au pli profond pour la face ou Le sexe, et frais repos des mains après ces tours sans nombres !
Seins, fins régals aussi des mains qu'ils gorgent de délices, Seins lourds, puissants, un brin fiers et moqueurs, Dandinés, balancés, et, se sentant forts et vainqueurs, Vers nos prosternements comme regardant en coulisse !
Fesses, les grandes sœurs des seins vraiment, mais plus nature, Plus bonhomme, sourieuses aussi, Mais sans malices trop et qui s'abstiennent du souci De dominer, étant belles pour toute dictature!
Mais quoi ? Vous quatre, bons tyrans, despotes doux et justes, Vous impériales et vous princiers, Qui courbez le vulgaire et sacrez vos initiés, Gloire et louange à vous, Seins très saints, Fesses très augustes !
...est aussi l'original Bonhomme dans la Lune. Je lui emprunte ces images qu'il a piquées sur YouTube, pour vous les régurgiter, Terriens terre-à-terre.
Komo est mort cet après-midi à quatorze heures. Alcoolisme terminal. Il avait trente-cinq ans. Pour un musulman, techniquement, ça la fout mal. Mais c'était un homme doux et généreux, un bon ami, et Kevin et Cynthia sont dévastés, même s'il ne s'agit pas d'une surprise. Komo ado avait survécu à une guerre civile et à quelques balles dans la peau, là où son frère aîné avait succombé, mais c'est une goutte de trop qui aura eu raison de ce Bengali qui va rester dans nos coeurs tant qu'on n'y sera pas passés aussi.
Le Bangladesh est à cheval sur le tropique du Cancer...
Les Vokis, c'était bien joli, mais comme ça limitait à soixante secondes et que j'ai une grande, une très grande gueule, j'ai consulté les jeunes loups de mon conglomérat (Christian Mistral World Publishing Incorporated) qui m'ont convaincu sans trop de mal (une bouteille de Johnnie Red et deux barres de chocolat) de me lancer dans la baladodiffusion. Pour un écrivain si foutrement fainéant que l'idée même de prendre la plume ou de piocher sur un clavier lui fait jacker du vomi jusque aux lèvres, le concept est séduisant.
Merci, babygirl. J'ai reçu le bouquin de Malcolm Gladwell, la Caramilk, la Zero au lait, la Hershey's extra dark, les M&M's aux pinottes et le tube de SweetTarts.
Fallait Michel Fugain (teint en blonde et ras la boule, mais quand même) pour esplicher ce soir à TLMEP au kid de l'Armée Canadienne: T'es un môme. Un môme! Je te vois, t'as 24 ans, t'es un môme et on te pitche à la guerre! Et l'ancien coach crotté de hockey de Québec qui disait le contraire...
Merci, Fugain, d'avoir défendu nos enfants. Je t'aimais pas trop avant. Mais je crois que des petits gars se feront pas squeesher à Kaboul grâce à toi. Y en a qui vont y penser avant de s'engager demain, et des mamans qui vont protéger leurs gamins. Merci.
Va falloir relaxer avec la pitoune, elle te met dans un mauvais maudit mood de merde; même la mienne, dans le meilleur des pires, me métamorphose pas ainsi.
La bride sur le cou, Barbe fesse dans la tas avec force et finesse et toute son intelligence et son sens de la justice, et toute sa masse et sa gravitas! C'est dans la centième émission de Il va y avoir du sport!
John en grande forme, sans conflit d'intérêts, John qui me remet le moral à hauteur d'humanité masculine. Jean Barbe qui débat. N'allez pas croire qu'il ne croit en rien parce qu'il argumente au gré du tir au sort! Bien au contraire. C'est l'essence même du débat, et Jean jase en homme intelligent: croyez bien qu'il passe sa vie à s'ostiner lui-même, et si vous en doutez, lisez ses romans.
Johnny rides, la bouche en feu, la tête au vent, he flies free!
Je songe, par solidarité, à prendre un raccourci et simplement ne plus écrire les miens. Un fieffé paresseux de ma trempe se cherche toujours une bonne excuse. L'excuse politique, j'y avais pas encore pensé.
On jase, on joue aux fesses, on descend dans la vase et on fesse et on va bouffer des côtes levées, on se met, on se remet, on se met et se remet dans de tels états que les conversations subliment toutes nos peurs et nos conditionnements, transcendent l'ordinaire des amants fonctionnels, et nous parvenons à nous aimer sans faire de chichis, on traverse les règnes animaux, minéraux et végétaux en s'excitant la cervelle et le sexe avec le dictionnaire, on en a dans la culotte et on remarque qu'en s'aimant ainsi on trouve le monde moins laid aussi.
Méditation à l'ère du numérique
-
Il avait débranché sa télévision et même sa radio.
Il avait éteint son cellulaire.
Il avait ouvert ses fenêtres.
Tout ça pour respirer.
Un peu.
Beauco...
.
-
Adieu Christian, mes sympathies à tes proches et à la Tribu. Je t'ai lâché,
je sais, après t'avoir beaucoup pris. Notre amitié n'était plus vive.
Pourtan...
DOCUMENT 3
-
Après tout, la vie n'est peut-être pas juste une pub télé de Linen Chest.
J'adore tripoter un géranium citron et me sentir les doigts après. Faut
que je m...
49 and a life to go
-
Ainsi donc, après une résonance magnétique et une visite chez le neurologue
on m'apprend que je n'ai pas de tumeur au cerveau. Pas de sclérose...
Pour avoir une idée de quoi on parle
-
"...À l'aube du 20 avril 1914, à Ludlow, coin perdu des hautes plaines du
Colorado, au centre d'une nation américaine en "apparent repos", les
soldats de ...
Vulnérabilité
-
Voici où j'en suis.
Je suis tombé par le plus grand des hasard sur cette conférence cette
semaine.
Seulement, je ne crois plus vraiment au hasard.
Cette da...
Revenons à nos moutons
-
L’improbabilité de l’être grandit avec l’accroissement des masques de la
certitude creusant l’abîme entre un réel d’autant plus rassurant qu’il est
pauvre...
Le poulet rôti façon Blue
-
Blue
Quand elle est partie de la maison, Swan m’a fait promettre de lui
transmettre ma recette du poulet rôti façon Blue. Elle aime l’idée
d’étendre ses p...