8.4.09

Truth or dare

Bon, je sais pas si c'est vrai, ce courriel que je reçois à l'instant, mais c'est drôle en sacraman! Faque je le partage paske je sens que la Tribu a besoin de rigoler après six jours de pluie et la neige qui revient, le fisc qui s'y remet, les tribunaux qui nous pourchassent...

Ce qui suit provient d'un livre intitulé Désordre dans les Cours d'Amérique et sont des choses qui ont vraiment été dites en Cour, mot pour mot: 
  
AVOCAT
 :   Quelle est la première chose que votre mari vous a dite ce matin-là? 
TÉMOIN
 :    Il a dit, "Ou est-ce que je suis, Cathy?' 
AVOCAT
 :   Et pourquoi est-ce que ça vous a déplu? 
TÉMOIN
 :    Je m'appelle Susan! 

____________________________________________ 

AVOCAT:    Êtes-vous active sexuellement? 
TÉMOIN:    Non, je me laisse faire. 
____________________________________________ 

AVOCAT:   Cette myasthenia gravis,  affecte-t-elle votre mémoire d'aucune façon? 
TÉMOIN:    Oui. 
AVOCAT:   Et, de quelle façon affecte-t-elle votre mémoire? 
TÉMOIN:    J'oublie. 
AVOCAT:   Vous oubliez?   Pouvez-vous nous donner un exemple de ce que vous avez oublié? 
___________________________________________ 

AVOCAT:   Docteur, n'est-il pas vrai que lorsqu'une personne décède en dormant, elle ne le sait pas avant le lendemain matin? 
TÉMOIN:    Avez-vous vraiment passé vos examens à la barre? 
____________________________________ 

AVOCAT:  
 Le plus jeune garçon, celui de 20 ans, quel âge a-t-il
TÉMOIN:  
  Vingt, comme votre quotient intellectuel
____________________________ ______ _________ 

AVOCAT:  
 Étiez-vous présent lorsque votre photo a été prise
TÉMOIN:  
  Voulez-vous rire de moi
_________________________________________ 

AVOCAT:  
 Donc, la date de conception (du bébé) est le 8 août
TÉMOIN:  
  Oui
AVOCAT:  
 Et que faisiez-vous à ce moment-là
TÉMOIN:  
  Je baisais. 
____________________________________________ 

AVOCAT:  
 Elle avait trois enfants, c'est exact
TÉMOIN:  
  Oui
AVOCAT:  
 Combien étaient des garçons
TÉMOIN:  
  Aucun
AVOCAT:  
 Y avait-il des filles
TÉMOIN:  
  Monsieur le Juge, je pense que j'ai besoin d'un autre avocat.  Est-ce que je peux avoir un autre avocat
___________________________________ ______ ___ 

AVOCAT:  
 Comment votre premier mariage s'est-il terminé
TÉMOIN:  
  Par le décès. 
AVOCAT:  
 Et, par le décès de qui s'est-il terminé
TÉMOIN:  
  Devinez
____________________________________________ 

AVOCAT:  
 Pouvez-vous décrire l'individu
TÉMOIN:  
  De grandeur moyenne, avec une barbe
AVOCAT:  
 Était-ce un homme ou une femme
TÉMOIN:  
  À moins que le cirque était en ville, je vais dire un homme
_____ ________________________________ 

AVOCAT:  
 Docteur, combien de vos autopsies avez-vous faites sur des personnes mortes
TÉMOIN:  
  Toutes.  Les vivants se débattent trop
_________________________________________ 

AVOCAT:  
 TOUTES vos réponses DOIVENT être orales, OK?  À quelle école êtes-vous allé
TÉMOIN: 
  Oral
_________________________________________ 

AVOCAT:  
 Vous souvenez-vous de l'heure où vous avez examiné le corps
TÉMOIN:  
  L'autopsie a débuté vers 20 h 30
AVOCAT:  
 Et M. Denton était mort à cette heure
TÉMOIN:  
  En tout cas, il l'était quand j'ai fini
____________________________________________ 

AVOCAT:  
 Êtes-vous qualifié pour un prélèvement d'urine? 
TÉMOIN:  
  Êtes-vous qualifié pour poser cette question
______________________________________ 

Et le meilleur pour la fin: 

AVOCAT:  
 Docteur, avant de procéder à l'autopsie, avez-vous vérifié le pouls
TÉMOIN:  
  Non
AVOCAT:  
 Avez-vous vérifié la pression sanguine
TÉMOIN:  
  Non
AVOCAT:  
 Avez-vous vérifié la respiration
TÉMOIN:  
  Non
AVOCAT:  
 Alors, il est possible que le patient était vivant lorsque vous avez commencé l'autopsie
TÉMOIN:  
  Non
AVOCAT:  
 Comment pouvez-vous en être si sûr, Docteur
TÉMOIN:  
  Parce que son cerveau était dans un bocal sur mon bureau
AVOCAT:  
  Je vois.  Mais, est-ce que le patient ne pouvait pas être quand même encore en vie?
TÉMOIN:  
  Oui, c'est possible qu'il soit en vie et fasse le métier d'avocat.

Shabtai Zisel ben Avraham

En chemin, il s'est aussi appelé Elston Gunnn, et Robert Allen Zimmerman, avant de s'en tenir à Bob Dylan (In a 2004 interview, Dylan explained: "You're born, you know, the wrong names, wrong parents. I mean, that happens. You call yourself what you want to call yourself. This is the land of the free.").



À un ami cher et clandestin ce matin, qui me confiait savoir somme toute peu de chose sur Dylan, je disais: Alors faut prendre quelques minutes (2:39) pour écouter ça  en lisant les paroles . C'est d'une fraîcheur, d'une énergie, d'un post-modernisme! Ce petit juif de trois kilos qui en 1963 menace d'une voix nasillarde toute la génération qui le précède, l'establishment, les parents, l'armée, les politiques, les écrivains et les critiques, les enjoignant de se tasser avant qu'on ne les tasse, c'est prophétique et puissant!

J'entends quasiment les blogueurs s'adressant aux journalistes papier, héhé.

The Times They Are A-Changin'

Come gather 'round people
Wherever you roam
And admit that the waters
Around you have grown
And accept it that soon
You'll be drenched to the bone.
If your time to you
Is worth savin'
Then you better start swimmin'
Or you'll sink like a stone
For the times they are a-changin'.

Come writers and critics
Who prophesize with your pen
And keep your eyes wide
The chance won't come again
And don't speak too soon
For the wheel's still in spin
And there's no tellin' who
That it's namin'.
For the loser now
Will be later to win
For the times they are a-changin'.

Come senators, congressmen
Please heed the call
Don't stand in the doorway
Don't block up the hall
For he that gets hurt
Will be he who has stalled
There's a battle outside
And it is ragin'.
It'll soon shake your windows
And rattle your walls
For the times they are a-changin'.

Come mothers and fathers
Throughout the land
And don't criticize
What you can't understand
Your sons and your daughters
Are beyond your command
Your old road is
Rapidly agin'.
Please get out of the new one
If you can't lend your hand
For the times they are a-changin'.

The line it is drawn
The curse it is cast
The slow one now
Will later be fast
As the present now
Will later be past
The order is
Rapidly fadin'.
And the first one now
Will later be last
For the times they are a-changin'.

Copyright ©1963; renewed 1991 Special Rider Music

7.4.09

Le Père Noël from Hell(s Angel)...

Cayouche m'a raconté que cette chanson constituait sa sentence pour ivresse au volant. Une forme de travail communautaire. Je la mets ici pour faire un peu rusher Blue, qui aura bien besoin de nous pour traduire. Si ça peut la rassurer, nous autres aussi on a un peu de misère à tout comprendre du premier coup: Cayouche est un Acadien du Nouveau-Brunswick et y a des nuances ek le pur français de Mourial.



Tordant comment il a baisé le juge dans sa chanson. T'es tout l'temps arrêté...à toutes les 5 milles pour pisser. LYES!!!

Sauf qu'il s'est fait repogner y a quelques mois. Spère qu'il passait pas devant le même juge...

6.4.09

Dans l'actualité

Ces histoires de compteurs d'eau qui commencent avec des pots-de-vin ne se limiteront pas aux commerces et à l'industrie: d'ici dix ans, chacun d'entre nous devra calculer depuis l'instant matinal où il se brosse les dents jusqu'à l'ultime pisse du jour quand il tire la chasse.

Par ailleurs, de quoi se réjouir: les profs de l'UQAM entament leur cinquième semaine de grève et la session est compromise, ce qui donne une chance aux étudiants en création littéraire qui lisent et écrivent à la maison d'apprendre et d'accomplir quelque chose!

3.4.09

Vieux poisson...


Chantal remporte, sinon les palmes, au moins les nageoires du meilleur Poisson d'avril, du plus durable et renouvelable. Car il est vrai qu'en 2003 Ksi ne ressemblait toujours pas à ça, la plupart du temps en tous cas, héhé, aaahhhhh...


1.4.09

Viendra le jour

Viendra le jour, kid, et reviendra ensuite pas constamment mais sans faillir, si t'es comme moi je veux dire, réglé comme Old Faithful ou une cocotte sur la pilule, il viendra, plus d'une fois.

Rappelle-toi: elle t'offrira cela 



ou quelque chose comme ça. Ce sera le soir, la lumière diffusée dans la pièce par quelques sources avares tirera sur  le jaune et le cendré tandis qu'une ombre sur le mur, la tienne, te semblera trembler, puis te regarder.

Elle parlera doucement, un murmure, sain et serein, ventilé par de longs silences taillés pour accomoder tes sanglots, ceux qui surviendront bientôt sans s'être annoncés, des silences cousus aux mesures de tes désarrois soudains, qui auront l'air de tissus chers et de somptueuses, lourdes étoffes exotiques hors de prix, précieuses aussi, surtout, du fait qu'elles soient coupées pour toi, puis assemblées à la taille et aux formes que prendra le chagrin, ton chagrin, vêtures étouffant les sons durs et les accents cruels, pas l'habituelle muraille de mutisme érigée autour d'une forteresse insonorisée, elle dedans et toi dehors.

Puis, quand un grand calme soulagé comblera lentement les cavités insoupçonnées d'où jaillissaient tes pleurs, quand tu seras sur le point d'ouvrir les bras pour l'étreindre et sceller ses mots dans la cire encore molle de ta peau, tu la verras se lever, tourner le dos, partir, tes yeux pleins d'eau comme d'aqueux rideaux la regarderont s'éloigner, incrédules et brûlants comme des ronds de poêle, aveugles autant que tes oreilles étaient sourdes, mais tu entendras la porte qui se referme une dernière fois, ce sera même le seul son qui subsistera en toi, car déjà tu seras dans l'ouvrage de rassembler quelques choses parmi celles qu'elle a dites avec cette voix si douce, rescaper, ramasser, réunir, renflouer le rafiot qu'est un souvenir d'homme. Ce sera en pure perte. N'ayant rien entendu, tu échoueras, cela va de soi, chacun des sites mis en chantier entre ton esprit et ton coeur sera fouillé, labouré, tes recherches documentées à fond: à la fin, rien.

Souviens-toi, tout petit, quand vert de terreur et les lèvres soudées pour retenir tes vomissures, tu sentais enfin le gros manège de La Ronde ralentir, puis s'arrêter. Six minutes en avaient semblé cent et tu avais meublé chaque seconde du hurlement MAMAAAAN! pareil aux poilus de 1917 périssant par pathétiques paquets de plusieurs multipliés par sept et décimés par douzaines sur le Chemin des Dames...

Ooooohhhh, those were good times, weren't they?

Mais les poilus couraient en panique tandis que leurs tripes accrochées aux barbelés se déroulaient sur le champ dans les brouillards de gaz moutarde, tandis que toi tu as crié, sitôt ton renvoyat ravalé: «Encore! Je veux y retourner!»

Et tourne, retournait le manège.

Elles, c'est l'exacte même affaire.



Le BizMan & Co: Loco dans le Vortex

31.3.09

29.3.09

René Char

Blue me fait connaître René Char. Le fais rebondir vers vous. Comment suis-je passé à côté d'un si incandescent poète?


27.3.09

Nelligan, again.


Romance du vin

«Ce poème de neuf quatrains a été écrit par un soir de mai 1899. C'est dans ce poème qu'il a investi sa rage et sa douleur d'être un poète incompris, ses sanglots de vivre. La société contribue à son malheur, à son rire sonore, à ses sanglots étouffés. C'est une réponse aux journalistes croque-morts, aux femmes qui rient de lui, aux hommes qui repoussent sa main. Jamais Nelligan n'avait-il crié aussi fort. Toutes les strophes du poème sont ponctuées d'exclamations. Dans un moment d'extrême isolement, la place revient au cri et à l'ironie. Rien de plus à propos que de jeter à la face de cette auguste assistance, la dure vérité qu'elle applaudit la poésie sans comprendre le poète.

C'est un diatribe adressée à la société, c'est un credo poétique. C'est l'inextricable ivresse d'être: affirmer son désir de vivre douloureusement et pleinement sa destinée d'artiste, dans l'effarante lucidité de son moi déréglé. Les énoncés et les images de ce poème convergent vers un état d'âme qui alterne les périodes d'excitation et de dépression. Il s'agit en effet, d'une alternance de gaieté et de tristesse, de gloire et d'échec, d'euphorie et d'apathie, de rire sonore et de sanglots... Ce fut le chant du cygne d'un homme meurtri, incompris et aigri.»

WYCZYNSKI, Paul, Biographie de Nelligan, 1987, p. 290.


Tout se mêle en un vif éclat de gaieté verte.
Ô le beau soir de mai. Tous les oiseaux en choeur,
Ainsi que les espoirs naguères à mon coeur,
Modulent leur prélude à ma croisée ouverte.

Ô le beau soir de mai, le joyeux soir de mai!
Un orgue au loin éclate en froides mélopées;
Et les rayons ainsi que de pourpres épées,
Percent le coeur du jour qui se meurt parfumé.

Je suis gai! je suis gai! Dans le cristal qui chante,
Verse, verse le vin! verse encore et toujours,
Que je puisse oublier la tristesse des jours,
Dans le dédain que j'ai de la foule méchante!

Je suis gai! je suis gai! Vive le vin et l'Art!...
J'ai le rêve de faire aussi des vers célèbres,
Des vers qui gémiront les musiques funèbres
Des vents d'automne au loin passant dans le brouillard.

C'est le règne du rire amer et de la rage
De se savoir poète et l'objet du mépris,
De se savoir un coeur et de n'être compris
Que par le clair de lune et les grands soirs d'orages!

Femmes! je bois à vous qui riez du chemin
Où l'Idéal m'appelle en ouvrant ses bras roses;
Je bois à vous surtout, hommes aux fronts moroses
Qui dédaignez ma vie et repoussez ma main!

Pendant que tout l'azur s'étoile dans la gloire,
Et qu'un hymne s'entonneau renouveau doré,
Sur le jour expirant je n'ai donc pas pleuré,
Moi qui marche à tâtons dans ma jeunesse noire!

Je suis gai! je suis gai! Vive le soir de mai!
Je suis follement gai, sans être pourtant ivre!...
Serait-ce que je suis enfin heureux de vivre;
Enfin mon coeur est-il guéri d'avoir aimé?

Les cloches ont chanté; le vent du soir odore...
Et pendant que le vin ruisselle à joyeux flots,
Je suis si gai, si gai, dans mon rire sonore,
Oh! si gai, que j'ai peur d'éclater en sanglots!

Merci à Big Butch (ne pas confondre ek Ti-Butch, son benjamin) pour l'idée.

26.3.09

Émile...



C'est notre Blue, encore, qui nous parle de nous.

Villanueva: follow-up

J'ai dit que j'y reviendrais. Vous avez été assez gentils pour pas me mettre la pression. Le fait est que j'ai beau ruminer la question, la traiter comme de la tire Sainte-Catherine, la retourner pis la piner comme une catin, je trouve pas de meilleure manière d'en reparler que l'a fait Patrick Lagacé dans ce papier.

C'est aussi un peu par charité, vous comprenez: PatLag se morfond ek son blog quasiment confidentiel, sans personne qui visite autrement que par accident, c'est presquement le Bates Motel, faque me sus dit qu'on irait l'encourager, héhé.

On devrait peut-être...

Richard

C'est comme ça qu'il écrivait, dans le temps, et ce salaud vient de se trahir: il sait toujours écrire. I knew it. I KNEW IT!

Une chronique sentie sensée songée d'alpha en oméga. Le gars d'autrefois.



Ça déchire, ce papier. Il a oublié de niaiser, de martiner, il est triste et fâché: il parle de lui, de moé, de plusieurs d'entre vous qui rôdez par ici, et de son temps aussi, de l'avenir de nos enfants: l'esprit affûté de Richard nous en découpe une tranche.

Et s'il omet de mentionner le tiers frère, Napoléon, qui siège astheure à l'Assemblée Nationale, c'est dans l'intérêt de la dialectique.

25.3.09

Quand le sang n'a ni queue ni tête


Un homme a beau être costaud, si la bonne femme lui met la main dessus, le mec est foutu pour ce qui s'agit de penser à deux places à la fois. Y a jamais assez de sang pour irriguer la bite et la cervelle en même temps, et le coeur thermopompe comme un boeuf Ultramar.

Cela étant, chacun son vice. Mes meilleurs amis, fous raides par définition, me regardent bizarre si je leur dis qu'en me suçant elle m'a appris l'origine du Taj (par-delà le bien et le) Mahal.

J'en voulais plus, j'ai supplié: c'est toute l'histoire de l'Empire moghol qui y est passée, and how sweet it was, too...

On va y en faire des Pèse sur Pause

Guère le chwè

Vingt et une heures, après les Franc-Tireurs à TQC, j'ai le choix entre rester là et switcher à TQS pour deux épisodes d'Elvis Gratton. La voix gorgeuse clikduplato du gars de TQC m'annonce: «Après la pause, à DocsPlus: L'odyssée de notre ancêtre l'Homo sapiens, à travers son apprentissage de la chasse et sa découverte de la mort de l'art, et de l'amour.»

Faque j'watche Elvis Gratton. Tsé veux dire, un fou da'une poche!

TV HEBDO

Mercredi 25 mars 2009, 21h00
DocsPlus - 2 h
TQC (CIVM), poste 3
Homo sapiens
(4) Fr. 2004. L'odyssée de notre ancêtre l'Homo sapiens, à travers son apprentissage de la chasse et sa découverte de la mort, de l'amour, de l'art et de la religion.

Documentaire
Classement : Général

Réalisation :
Jacques Malaterre

23.3.09

Un bateau dans une bouteille




Cadeau rétro pour les Montréalais, de coeur ou de fait.

C'est Blue qui m'a convaincu de le faire, by the way.

S'agit de la chanson-thème des célébrations du 350ème anniversaire de la fondation de Montréal.

22.3.09

DANGER: séisme, scotch, sloche, swompe et Samson



Une part de mystère perdure, mais pas pour longtemps j'en suis quasiment sûr. Un talent littéraire charpenté sur un tempérament, c'est comme ça, comme une Salomé qui se dévoile en dansant et pas une couche ne quitte la bête pour flotter diaphane jusqu'à vos pieds qui piaffent avant que le filet de bave qui vous suait des commissures n'augmente son débit: tu veux voir en-dessous, I'm ready to show you, mais faut que t'ouvres le robinet! I mean, y a autant d'écrivains vraiment vigoureux et doués que de putains vigoureuses et douées, c'est-à-dire pas beaucoup, et oui on n'a pas à chercher loin pour leur trouver des tas de points communs, pourtant celui qui compte le plus, dont dépendent tous les autres, c'est la faculté de se faire désirer. Le client paie pour ça autant que pour la prise de possession, mais il n'y prête pas attention, c'est ce qui est vraiment cochon. Je rigole pas. Songez à votre écrivain favori. N'importe quelle époque, n'importe quelle culture, n'importe quel degré de considération publique. Vous gage votre casseau de cennes noires contre la jambe de bois de Sarah Bernhardt qu'il ou elle n'envoya jamais toute la sauce avant de voir une flaque de salive épaisse et large comme une plaque d'égoût s'étaler aux pieds du lecteur idéal.

Héhé.

Oui, le mystère. Eh bien, je l'ai entendu chanter, soul, et parler vendredi, sobre, et s'il devait choisir entre les deux jobs, je suis d'avis qu'il n'y aurait aucun mystère. Ce en quoi je suis d'une scrupuleuse objectivité: chacun sait que je déteste autant la musique que j'aime les soulons, aussi sont-ce mes a priori pourris qui garantissent ma sereine impartialité, un truc à n'essayer à la maison les enfants sous aucun prétexte hors la supervision de vos parents et d'une paire de spares (les premiers ont tendance à se consumer spontanément aux pires moments, ou au contraire à se pétrifier au milieu du salon, pour de bon, oubliez l'idée de vendre et prendre votre retraite à trente ans, faut torcher la maison, la raser au sol, désinfecter afin que rien ne repousse, bref il est recommandé que votre paire de mères et votre paire de pères, c'est toujours sage prévoir un set de spare, se contre-balançent l'une l'autre): n'oubliez pas, ça peut sembler facile, mais je suis un professionnel!

Le mystère, le mystère, oui oui, j'y arrive, les nerfs, Sacristie... Oui, eh bien, astheure qu'on sait qu'il a une belle voix de radio, et des choses à dire avec par-dessus le marché, reste à voir s'il a une face de radio itou (moi je le sais! moi je le sais!), mais il n'a pas publié de photo encore.

S'agit du citoyen Ranger, Stéphane. On peut télécharger l'émission La Swompe (co-animée par Éric Samson) et les segments de Ranger sont aux parages de 16:17 et 16:26.

Parce que du beurre, c'est du beurre

Marlon fait à Maria une offre qu'elle ne peut refuser.

18.3.09

God Ass



Un an pour chaque godasse et six mois pour chaque tir manqué.

Le soccer fait des ravages dans toutes les cultures non anglo-saxonnes: les jeunes hommes ne savent plus se servir de ces choses qui leur poussent des épaules. Les hooligans savent encore utiliser leurs bras, et ces choses qui leur poussent des poignets... Les Yankees ne se laissent pas inhiber par le mot football...

Moi, j'ai eu un flash en voyant l'autre impétueux pitcher ses souliers sur George Bush pis le manquer. Deux fois! Des godasses à six cents piasses! Me suis dit baptême ces Mahométans si sympathiques sont pas matérialistes pour deux sous, ils passent leur temps à ôter leurs souliers et à les laisser traîner n'importe où, ils achètent pas du cheap ET ils puent jamais des pieds (c'est une religion qui a l'air bizarre de même, mais au fond pleine de bon sens, genre tu parles à Dieu direct, en adulte, tu deales tes affaires ek le big boss sans passer par le middleman, tu mets la dîme dans tes poches pis tes p'tits gars reviennent pas du camp d'été en saignant du trou d'cul; pareil pour la passe des souliers: c'est spirituel ET rationnel. Tu vas prier Allah, tu te laves les pieds avant, c'est juste bien élevé, pis faut pas traîner vu que c'est cinq fois par jour, pis y a pas que les pieds, faut tu te passes du d'sours de bras, que tu te rinces la poche un peu, au moins une prière sur deux, faut que t'ailles mener le p'tit à son cours de karaté au coin de la rue paskia peur des p'tits infidèles qui sortent en gang de leur parascolaire, Initiation au ballet-jazz pour garçons 10-12 ans; c'est vrai qu'ils ont l'air menaçants, tous habillés pareil, en collant spandex plein de petites étoiles yankee, un vrai gang de rue, pis ton p'tit pissou d'Abdel est sous l'impression que le ballet-jazz est un art martial, le karaté il sait pas trop c'est quoi encore, chaque fois que tu vas le chercher vous jasez un peu mais y est ben perplexe, pis y est pas très intelligent le cher enfant, depuis qu'un chameau lui a pilé sur la tête en reculant sans faire bip bip au mariage de René pis Céline, et le karaté le stimule, son intellect , ses compétences transversales, ils lui ont même appris à remettre ses souliers, parce que les enlever il sait, mais ek son déficit d'attention, rendu à fin de la prière y dort, l'affaire qui l'intrigue le plus c'est pourquoi tout le monde change de couleur de ceinture sauf lui, bref T'as eu le temps d'ouvrir le magasin vingt minutes pis de fourrer ta femme en-arrière des cageots de pita à shish-taouk, enfin t'espères que c'est ta femme, les clientes commencent toutes à s'habiller comme elle, elle a un sens naturel du chic, sauf qu'il faudrait penser à checker sous le hijab avant d'y enfoncer ton six-inch jusqu'allah garde, des plans pour avoir du troub ek la bonne femme, anyway t'as pas le temps de téter faut tu te relaves la poche pis que tu files à Mosquée sans suer des pieds, tu rases proche de juste te crisser du push push dins culottes mais s'il fallait que le fidèle prosterné derrière toi à deux inches de ton cul reconnaisse l'odeur de sa femme, c'est la charia direct, finis les tournois de bowling en cachette ek les Chevaliers de Colomb de Sainte-Rose, boycotté ton magasin, la ruine, à moins que tu ne récupères les roches quand on lapidera la salope, ça se vend un prix péché en banlieue pour l'aménagement paysager...

Longue histoire courte, quand mes pompes empestent je sors au métro Parc, j'enligne une Mosquée pendant la prière, pis je switche. Chu pas chien, je laisse les miens, d'escarpins, sinon j'accoterais Imelda Marcos. Un accomodement ben raisonnable, je trouve. Pas full catholique, ok, mais c'est ben commode pis y a pus personne qui chiâle quand j'enlève mes babouches dans le bus Montréal-Québec.

11.3.09

Boujenah en Cosby...

...et l'hypergynarchisation des fillettes!



Héhé. Ou comment Claude André trouve toujours moyen de me faire pouffer après toutes ces années.

Sentant s'approcher cette soupe sure...

And since there won't be any space for sweet stuff dans Vacuum III, aussi bien en stuffer ici some small samples still.

8.3.09

AssFaceBook, and some piece of shit

Kkun, anonyme, pédale, pissou, a jugé bon de passer du temps pour créer ça.

Kkun n'a pas encore pigé le sens de danger.

Une journée...


Elle trouve que c'est une aberration. C'est tous les jours la journée de la femme.

Suis d'avis de montrer aux Français comment écrire sous la contrainte.

4.3.09

L'Édifice Gaston-Miron...

Me suis tu tant que j'ai pu, mais ne puis plus: l'entends rire jaune et colère dans mes sommeils et me sommer de parler.

VOUS DONNEZ SON NOM À UNE BIBLIOTHÈQUE ÉVISCÉRÉE! UN BUILDING MORT! UN BLOC DE BUREAUX DE FONCTIONNAIRES MUNICIPAUX! MAUDITE GANG DE RATS! SYLVAIN LELIÈVRE, VOUS L'AVEZ HONORÉ AVEC UNE SALLE VIVANTE RELIÉE À SON OEUVRE! MIRON AURAIT PRÉFÉRÉ QU'ON DONNE SON NOM À UNE BIBLIOTHÈQUE AMBULANTE DE FIN FOND DE RÉGION QU'À VOTRE CUBICULE SOVIÉTOQUÉBÉCRISSE QUE VOUS NOUS ÉCOEUREZ!

Sert à rien, Gaston, tu sais ben. Bon, je l'ai dit, là: faut que tu me laisses dormir astheure. Ris moins fort, ok?

Ask the dust

Poussière sur la ville a fait une méchante différence. Hommages, respects et gratitude à André Langevin, mort le 21 février dernier dans l'indifférence presque totale.

Johnny Cee in San Quentin

But I shot a man in Reno
Just to watch him die...

LYES!!!


Et, tant qu'à y être,

also tell her to bring her skinny butt back home.

28.2.09

Back off, Blogger. Non mais ciboire, faut pas être effronté rien qu'un peu.

Le machin, à gauche, qui hier encore s'appelait kekchose comme Lecteurs Fidèles...

Y a 42 beaux weirdos/belles weirdelles qui ont individuellement choisi de se déclarer Lecteurs Fidèles de ce site; je me suis déclaré de même sur un certain nombre de blogs dont les blogueurs me tiennent à coeur. Warning: personne vient me faire chier pour savoir pour de kossé que je l'aime pas assez pour avoir posé mon chapeau chez eux, oké? Ça serait trahir une méchante méconnaissance des différences que je fais entre ce qui me tient à coeur, ce que j'aime, ce qui appartient aux deux ensembles et ce qui est dans l'un ou l'autre. Je l'ai dit, c'est fini l'hémorragie d'énergie pour sans cesse ânonner l'évidence à des sots béats sourds comme des pots qui se croient dans un show et me font me sentir comme un fauve efflanqué dans un zoo miséreux.

Or, astheure, j'en reviens pas encore, surtout de n'avoir lu aucune objection nulle part, astheure ça s'appelle Devenir Membre, et c'est assorti d'une impérative invitation (Entrez en contact avec des amis issus de réseaux sociaux sur ce site), et mes 42 beaux weirdos/belles weirdelles, chacun m'ayant touché lors de son adhésion d'une façon que vous comprenez si vous utilisiez aussi ce gadget (c'était la beauté de la bébelle: renouveler, améliorer, actualiser, accentuer la fonction et le feeling du blogroll, de l'hyperlien, des hyperliaisons covalentes, des cycles aromatiques et autres structures résonnantes, des bonnes vieilles ordinaires orbitales moléculaires, calvaire! agrémentées de concepts incompréhensibles aux noms palpitants, genre harmoniques sphériques. The point is, si vous avez lu jusqu'ici c'est que vous aimez les mots, et si vous êtes plutôt depuis dix minutes sur un forum de fans d'Éric Lapointe ou un site de recettes de ragoût de pattes Kosher ou un nouveau YouTube de Sarko niant à nouveau qu'il soit aussi nabot dans ses boxers que dans ses autres menues dimensions manifestes, ben c'est que vous préférez ces trucs-là, de concert avec les autres connards qui partagent vos goûts déviants, et c'est ainsi que s'est tissée la toile sans céder sous le poids structurel en croissance exponentielle de ce réseau global, sans que cet interfilet à fous ne fonde enfin sur nous: la blogosphère n'est pas une sphère, c'est plusieurs pôles aimantés d'intérêts partagés répartis sur la toile, anyway OldCola l'explique mieux que moi, s'il a le temps il viendra éclaircir ça), se retrouvent cooptés...

Je ne suis pas sur FaceBook. Je refuse pour moi-même. Et je ne permettrai pas que l'esprit totalitaire FaceBook entre ici de nuit sans prévenir et fasse de moi un tenancier de club et de mes Fidèles Lecteurs des membres, à notre insu.

Aussi vais-je scraper ce machin à gauche et le repartir de zéro. Chacun de mes 42 beaux weirdos/belles weirdelles est désormais libre de se réinscrire ou pas en connaissance de cause. Ici, c'est la Tribu qui mène, c'est pas Google.

xxx

Bon, ben, finalement je me trompais. C'est Google qui mène. Chu pas capable de scraper le machin pour repartir from scratch.

Weirdos, weirdelles: je vous invite à vous désabonner et à vous réabonner si tel est votre bon plaisir. Je sais, ça semble idiot. Mais c'est important pour moi de vous l'offrir. Chacun son bon plaisir.

27.2.09

Zinc ascète...




L'ascèse vise à atteindre un idéal élevé, comme la santé, le bonheur, la sagesse, le salut, la vérité, ou le nirvāna. Ce renoncement aux fruits de l'acte tout en s'y consacrant entièrement est une découverte religieuse qui se transmet depuis à d'autres domaines, comme l'art.

Je crois comprendre que l'idée vient d'un quelconque seigneur tribal aussi brutal que caudataire si nécessaire. S'est avisé que le Zinc #12 Spécial Blogues, paru à l'automne 2007, était sans doute épuisé déjà, sans qu'il soit pour autant obsolète...

Mélanie Vincelette, ainsi que plusieurs contributeurs à ce numéro, ont généreusement trouvé mon idée bonne de l'offrir gratis en PDF aux lecteurs de Vacuum II: Scrapbook.

Ecce cadeau, grosso modo.


Big Mac relaye itou, on s'est même offert une de ces saynètes publicitaires à deux blogs comme on savait y faire pour brasser les affaires, mais ché pas, on dirait qu'on est rouillés: personne y cré pus :-)

Parmi les autres dont les noms figurent en couverture, y en a une couple qui vont nous emboîter le pas aussitôt qu'ils et elles dessoulent, c'est garanti.

19.2.09

Johnny Bee joute ce vendredi

Pour dépecer Sheila et viviséquer Ivy, il n'aura besoin de personne, mais pour emporter le vote populaire, pas nécessairement sympathique au sang qui va gicler, je suis d'avis que la Tribu ne sera pas superflue...



Oué, je sais, c'est une vieille photo, mais kesse vous voulez, il l'aime bien.

La triste soupe. La soupe aux pois.


Elle arrive. La préparer me coûte. Ses ingrédients sont révoltants, sa couleur atterrante, son odeur assassine, on sait déjà qu'elle sera pas mangeable mais aussi que je ferai tout mon possible pour rendre l'expérience moins pénible, en ajoutant des teintures et des textures langagières et des diversions stylistiques pour mieux faire avaler ce brouet bon pour la santé.



Le Daily Mail est à l'information ce que la Black Bull est à la bière. Et ce que Cyberpresse est au Daily Mail, quand sa section Ailleurs sur le web sous son onglet Actualités bouche un trou avec les lambeaux de charogne arrachés à la chair d'un article indigeste déjà dans son intégralité, je ne veux pas essayer d'y penser.

Hitler pétait. Il se rongeait les ongles. Il ne fumait pas et interdisait qu'on fume en sa présence (oui, d'accord, c'est borderline malpoli), il ne mangeait pas de viande et buvait du thé santé (un vrai malade), de plus il n'essayait jamais de sauter les dames qu'il invitait chez lui (si seulement on pouvait en conclure qu'il était pédé, mais demeurons prudents et parlons de masochisme passif), il croyait à la propagande de Goebbels sur son génie militaire (duh! Goebbels les prenait où, ses idées, Daily Mail? C'est le vieux paradoxe de l'oeuf et du Fürher? Goebbels tripait sur les théories de Gustave Le Bon et de Joseph Arthur de Gobineau, mais pas trop sur les accointances de Hitler avec le Capital, dans les années 20, jusqu'à ce que l'Adolf lui donne à lire les chapitres de Mein Kampf consacrés à la propagande; c'est tout de même pas Goebbels qui a mis dans le crâne de Hitler l'idée qu'il était un génie militaire! C'est du révisionnisme criminel et c'est dans le Daily Mail! Goebbels était chargé de convaincre tous les Allemands de ce dont Hitler était convaincu, et il l'a fait avec génie; y a qu'à voir un Johann von Leers, par exemple, son apprenti, son protégé, un érudit, rompu aux arcanes de la propagande, ben il croyait tellement à la bullshit sortie de leur Ministère, il haïssait tellement les Juifs qu'il a fini par se convertir à l'Islam!), enfin Hitler abusait du gâteau...

Je me demande si le Daily Mail a la moindre idée des manières à table de Winston Churchill, pourtant bien documentées: suffit de rappeler qu'il descendait son quarante onces avant cinq heures. Henry VIII s'essuyait les doigts dans les cheveux de ses ex-femmes fraîchement décapitées. Nelson rinçait les siens dans l'orbite de son oeil énucléé. Lawrence d'Arabie préférait l'anus immaculé d'éphèbes pré-pubères et Chamberlain se torchait la moustache avec son parapluie en mangeant du plum pudding. La reine actuelle est à peine montrable quand elle assiste aux courses de chevaux: elle mâche son chapeau, les jambes écartillées et le reste voûté comme une pauvresse de Liverpool.

Napoléon se souciait-il de ses manières à table? Et Staline? Et Nixon? Fallait-il une guerre mondiale pour que le Daily Mail et Cyberpresse nous donnent cela à lire soixante-dix ans après son déclenchement? Et à quoi bon devenir dictateur bordel de merde si tu peux pas péter à table?

Remarque, si c'est le seul prix à payer au regard de l'Histoire, je connais un Hitler qui se marre. «Ja! Das ist wahr! Che zouffrais auzzi des gas, Oh mein Gott, Licht! Z'est à cause des pétzits gâteaux!»

13.2.09

Fumet de soupe: avant-goût

Ce qui suit, comme tout ce qui suivra, est à considérer dans le contexte de la transition vers le tome III. Il s'agit de la reproduction quasiment in extenso d'une lettre privée adressée tout récemment à quelqu'un que je ne nommerai pas. Presque texto, donc, puisque j'ai gommé les quelques mots qui sont soit de nature personnelle et sans rapport avec mon propos ici, soit de nature à identifier le destinataire. Or, je n'ai pas obtenu son imprimatur (peut-être parce que je ne l'ai pas sollicité, à bien y penser), en fait je n'ai reçu aucune réponse, ce qui ne me trouble pas outre mesure, vu que la lettre n'en appelle aucune et qu'elle expose clairement son but (écrire à quelqu'un qui sait lire, parler à quelqu'un qui sait écouter, expliquer à quelqu'un qui sait comprendre), et que le connaissant il va me répondre anyway, en prenant son sweet time.

Ce n'est tout de même pas sans tiraillements que je reproduis une communication destinée d'abord à une seule personne, mais vaille que vaille, je constate qu'elle contient un gros morceau de l'os à moelle mijotant dans la soupe annoncée, une chunk de la substance que je veux vous livrer et que je ne peux paraphraser ni exprimer autrement sans l'abâtardir.

Mise en perspective: on n'a pas communiqué depuis des années, il vient d'apprendre que je le cherche, il se manifeste en précisant s'éloigner des Choses de la littérature (je viens seulement de remarquer la majuscule et je regrette de n'en avoir pas tenu compte dans ma réponse), il me prévient qu'il est possiblement pas très parlable et il m'invite à lui écrire quand même...



Cibole, pourquoi tu penses que je t'écris... Les choses de la littérature, s'il n'y avait qu'elles, mais les choses en général qui constituaient encore une manière de réalité sensée dans laquelle je pouvais espérer survivre se débinent si vite que je suis fort étourdi.

Or, relisant un vieux livre de toi (passage supprimé), je me suis à nouveau résolu malgré moi à convenir que tu es l'un des trois ou quatre hommes les plus sensés que j'ai connus. Me suis demandé si t'étais mort, ou pire. Me suis dit que si t'étais ni mort ni pire, je t'écrirais un mot. Ça me fait du bien, de recevoir le tien en retour.

Pas nécessairement très parlable, héhé. Le monde a pas idée, sauf tes proches sans doute, à quel point t'es farceur. On s'est jamais, jamais jasé tant soit peu sans que tu m'en sortes une comme ça, et j'ai jamais manqué de rire, et ça t'a toujours fait plaisir, de pas causer avec un con et de pas passer pour un monstre cynique et blasé.

Je ne suis pas une chose de la littérature, tu sais, pas plus que toi. Il se trouve que nos intérêts communs nous ont mis en présence, c'est naturel, mais c'est à un homme sensé que je voulais parler: de critique sensé, j'en ai jamais rencontré :-)

Chu ben découragé. L'information, l'instruction, la création et la réflexion ne seront plus utiles sous la forme que nous leur connaissons, bref il faut renoncer à ce que nous considérons comme notre civilisation, elle est morte je crois bien avant ta naissance, probablement avec la Grande Guerre. Ce n'est pas un courant temporaire, c'est au moins aussi décisif que le Moyen-Âge qui dura mille ans et oublia presque tout l'héritage amassé. Je sais pas. À l'échelle de l'aventure humaine, mille ans c'est peu, et sans doute fallait-il brûler la bibliothèque d'Alexandrie et des Juifs et des Hérétiques et des Templiers et des sorcières et brûler brûler encore pour que survienne la Renaissance, qu'on se lance sur les mers et qu'on commerce en grande, qu'on découvre l'Amérique et l'imprimerie et la gravitation universelle, et que Descartes puisse venir, pour qu'on aille sur la Lune, c'est la grandeur de notre espèce d'aller ailleurs, d'être insatisfaite, mais il est irréversible le fléau d'ignorance qui accompagne notre Génie scientifique, ce n'est pas la bombe atomique qu'il fallait craindre, en fin de compte, c'était l'aisance et la prospérité, la liberté si brusquement revendiquée et obtenue et partagée en abondance comme un butin d'artefacts égyptiens millénaires entre un gang de pilleurs de tombes illettrés et modernes qui se torchent avec les papyrus et vont vendre les cossins de chrysocale aux touristes autrichiens. Quand (noms supprimés) vendent (supprimé) à (supprimé), ce n'est qu'un symptôme qui sera suivi par cinquante d'ici cinq ans: toutes les maisons que tu as connues partiront en fumée parce qu'aucune relève n'aura été souhaitée, encore moins formée, on en viendra à estimer Michel Brûlé, il sera le seul contrepoids aux cartels. Les enseignants de mon âge sont déjà ignorants de façon irréparable et ceux qu'ils ont formés sont tarés sans espoir, sans espoir et sans soucis, et il en va ainsi de tous, ceux qui gouverneront et ceux qui feront des sous et ceux qui soigneront et ceux qui informeront et ceux qui défendront et ceux qui feront physique ou chimie: il n'y a pas de conspiration, j'aimerais tant le faire comprendre à mon fils et mes amis journalistes ou chercheurs, pas de gouvernement secret de décideurs occultes tirant les ficelles, il n'y a que nous, nous tous, bourreaux les uns des autres, nous qui sommes la fin de l'expérience Homo Sapiens, et ne pourrions-nous pas céder la scène avec un modicum de dignité, au lieu d'attendre que notre sort imite celui des dinosaures, ne pourrions-nous au moins nourrir un courant de pensée à travers les quelques dizaines ou centaines d'années qui nous restent, un courant qui prônerait non pas le repentir apocalyptique mais la contemplation de ce que nous fûmes, la considération de ce que nous voulions être et la passion de trouver où et quand on a merdé entre les deux. En mettant l'accent sur nos réussites et nos forces, pas seulement sur nos failles rédhibitoires, et en identifiant ce qui en nous garantissait l'échec: ce serait, à n'en pas douter, ce qui nous assura aussi de tels triomphes sur plus fort et plus implacable que nous, le hasard ou la nature ou notre propre nature destroy par exemple; on découvrirait peut-être que la gestation humaine et le temps que met ensuite l'enfant d'homme à mûrir est trop long eu égard à sa sensibilité et la façon dont se développe son cerveau: il reste un enfant toute sa vie, terrifié, religieux, voulant plaire à ses père et mère et mimant la maturité devant ses fils et ses filles et la virilité devant sa femme et feignant parmi ses pairs de ne pas douter un instant qu'il mérite sa place parmi eux, mentant toute sa vie, que ce soit à la chasse au mammouth ou au Gala de l'ADISQ, adhérant à des dogmes qui jamais ne le secourent aux creux des crises, qui sont le décalogue ou le code d'Hammurabi ou la Constitution des États-Unis ou l'Oeuvre de Jean-Paul Sartre ou les paroles de son grand-père, un enfant dans un corps d'homme, toujours, et se croyant le seul, comme l'ado qui checke furtivement les bites des autres gars durant la douche après l'éducation physique en se demandant s'il est dans la norme et sans se douter que tous les autres font pareil.

J'en ai assez. Assez de la littérature, c'est peu dire. Assez.

(paragraphe personnel supprimé)

11.2.09

L'essence du soul, le sens du vent

Je reviens. Suis sur le chemin du retour. Dans un boxcar avec d'autres clochards, trois boucs reproducteurs en rut qui puent pire que le bullpen de la vieille prison de Trois-Rivières et quelques chroniqueurs populaires cachés derrière une pile de planches, frissonnant tant que leur sueur diffuse l'aigre odeur de la peur et fait concurrence aux parfums lubriques des boucs. Les chroniqueurs se sont trompés de train, de direction, de wagon. Les boucs, non.

Vacuum va changer. Il est temps de passer au tome III.

Je reviens, vais tout vous expliquer, embrasser la Tribu, calfeutrer les fenêtres et pisser sur les braises.

Vais prendre mon sweet time.



Ceci, ce soul de '66, c'est ce que je pense et ce à quoi je suis passé. Je n'expliquerai plus grand-chose ensuite à ceux qui n'auront pas suivi, je ne me désâmerai plus en vain pour instruire les cinglés les sans-coeur les sinistres sacrifiés; ceux qui sauront déjà, cependant, disons, que ces paroles (signées James Dean) ne sont pas ici pour exprimer quelque mien chagrin d'amour romantique parce que je ne m'y prendrais pas comme ça, ceux qui sauteront straight aux significations symboliques aux possibilités sous la surface et ceux qui concevront qu'on peut avoir le coeur brisé comme une volonté ou une enfance ou la paire de lunettes de Burgess Meredith dans l'épisode de Twilight Zone, ceux-là seront sanctifiés s'ils le souhaitent ou damnés c'est selon. comme de coutume ici, quoi, et les autres ne pourront pas suivre le rythme ni le ton, ils démordront, grosso modo c'est la sorte de soupe qui s'en vient en fumant.

4.2.09

D'une maison de la culture

Bon, c'était peut-être pas une bonne idée de vous filer le numéro comme ça sans d'abord expliquer ce qui se passerait. Me voilà pris avec cinquante histoires au lieu d'une.

Mon ordinateur n'est pas en cause, quoiqu'en dise le mandataire du fournisseur évoqué dans le billet précédent. Vrai, je suis le seul à ne pouvoir me connecter, mais c'est volontaire de leur part, une vexation pour m'inciter à partir afin de pouvoir louer le Bunker 60% plus cher et éventuellement convertir l'étage en chambres d'hôtel. Ça fait trois ans que ça dure.

Et, non, je n'ai pas été agressif, bien au contraire. Le type se promène avec une matraque, figurez-vous. J'ai tout fait par écrit. C'est pénible de se sentir assiégé chez soi.

Je vous en prie, plus un seul courriel répétant «ce que Bill a dit». Je sais très bien ce que Bill dit. C'est faux. Faudrait aussi se rappeler que j'en sais assez long sur les ordis pour ne pas parler à travers mon chapeau.

J'arrive au bout de ma corde. Bizz à tout le monde et à bientôt j'espère.

3.2.09

Tribu: go

Besoin d'aide. Quiconque se soucie tant soit peu de parole peut demander au 5Z2-5022 si ma connexion, mon outil de travail, est rétablie.

Demander Bill ou Joanne.

En direct de la BaNQ

Me revoici, maganné et sans voix parce qu'on m'a coupé mon accès samedi dernier peu après que j'aie publié l'intégral Vézina et peu avant que je puisse mettre en ligne la mise en contexte qui précède. On ne m'a pas coupé parce que je dois des sous: j'ai payé six mois d'avance. On m'a coupé parce que mon fournisseur de service est aussi mon propriétaire et qu'il veut me forcer à déménager pour louer plus cher, et que presque tout le monde s'en fout qu'on coupe la voix d'autrui, sans compter le tas de chiens qui s'en réjouit.

Je ne fais pas appel à la Tribu, pas encore. Pas pour me venir en aide personnellement. J'attends qu'on s'émeuve pour le principe. En attendant, mon outil de travail m'est supprimé et ne vous étonnez pas si je suis absent de mes engagements.

Je vais maintenant consulter mes courriels: rien vu depuis samedi. Que personne ne s'étonne du silence.

31.1.09

Vézina: contexte

Je n'ai pas communiqué avec Michel ni lui avec moi depuis quelques mois, et il ne m'a pas demandé, ni lui ni personne, de publier ce qui précède. Cela posé, je dois préciser quelques paramètres de compréhension pour vous autres mes Tribaux qui autrement vous étonneriez à bon droit de ce que j'aie reproduit ces textes d'autrui sans les mettre autrement en contexte qu'avec le titre: Signé Michel Vézina, sans séparer les paragraphes, sans vous les présenter comme on y est accoutumés.

C'est compliqué et pis c'est simple. Cela a été publié sur Facebook hier. Je ne suis pas sur Facebook. Personne n'est sur Facebook si j'en juge par le temps qu'il m'a fallu ce matin et la quantité de gens que j'ai dû déranger pour apprendre l'existence de ces textes puis leur expliquer pourquoi c'était important puis pour en obtenir la transcription. Ces gens sont tous des amis, by the way, que Mike et moi avons en commun. Y en a qu'un qui a pigé. À lui comme aux autres, j'avais assuré que je publierais intégralement ces textes sans même souffler sur une virgule, alors voilà, je l'ai fait, et après mon repos j'aurai peut-être envie de commencer à donner un peu ma propre opinion. Non, ne présumez pas sur quoi. Tout le monde présume. Le monde moisit vite en chien pour un mois de janvier.

L'ironie est sweet. ICI peut pas m'objecter que je reproduis sa propriété parce que Michel n'a pas signé leur contrat de cession de droits, et Michel non plus parce qu'il a tout cédé à Facebook en le publiant là, techniquement Facebook pourrait me poursuivre de suite et poursuivre Québécor s'il reproduit toute portion absente du ICI de jeudi.

Mais l'ironie c'est le crémage, le glaçage, le ramage, le niaisage: le solide, c'est le sundae, et le sundae c'est que sans prendre parti dans le conflit entre Michel Vézina et le journal ICI, on peut prendre parti pour un principe s'il est déjà pris. Pour certains, c'est défendre les petits, pour d'autres, c'est défendre leur droit de porter des armes pour se défendre, pour moi et ceux qui traînent ici c'est à divers degrés d'intransigeance le refus de se faire censurer sauvagement à sens unique par un zouave qui se croit le plus fort.

On s'est bien marrés avec nos tags de bureaux l'an passé. On a aussi fait une couple de jobs de bras pour rétablir des balances, on s'en est pas vantés mais on peut en être fiers. Ce coup-là je demande à personne de faire que dalle, c'est pas nécessaire, vous avez compris vous autres: voire si on va laisser ça de même, un gars contre Québécor avec Facebook comme seule façon de publier son vrai dernier texte!!!

Copiez à gogo, qu'on fleure un bon parfum d'exponentiel aux environs du square Victoria, que les charognes ne se prennent pas trop tôt pour les charognards, que Sophie Durocher ne se figure pas valoir Robert Lévesque parce qu'elle occupe son espace et que les lecteurs frileux muets et aveugles et sourds comme des Berlinois entre 1933 et 1938 se sentent mal quelques secondes en lisant ici ou chez vous que tous ne sont pas leurs complices dans la couardise et la veulerie qu'ils se savent et se sentent et ne peuvent tout à fait se convaincre d'appeler par des noms moins honteux, des noms modernes et dynamiques et positifs, des noms validés scandés assenés publicisés stipendiés récompensés relativisés révolutionnés, des noms pour dire délateur et

Signé Michel Vézina

Communiqué: Michel Vézina n’a pas démissionné.

Thu 2:06pm

Comme vous avez pu le constater dans l’édition du ICI du 29 janvier 2009, j'y signe ma dernière chronique. Le paragraphe suivant l’intertitre This is the end (air connu), se lit comme suit : ''C’est fini. Nous n’aurons plus le plaisir de nous croiser, du moins ICI, chers lecteurs.
Pour des raisons hors de mon contrôle et de ma volonté, je ne tiendrai malheureusement plus cette chronique.''
Veuillez noter que la version envoyée au journal a été modifiée, et qu’elle aurait du se lire comme suit : ''C’est fini. Nous n’aurons plus le plaisir de nous croiser, du moins ICI, chers lecteurs. Vous avez été nombreux à avoir remarqué que mon nom n’apparaissait pas sur la liste des chroniqueurs, en une du dernier numéro du ICI. J’ai cru bon poser la question à mon patron, lundi dernier. Pour toute réponse, il m’a signifié que le temps était venu que nous nous séparions.
J’aurais «fait le tour».''
Cette coupure intempestive relève de la censure pure et simple.
Selon la version publiée par l’hebdomadaire ICI, propriété de Québécor, on a l’impression que je rends les armes, que je baisse les bras, bref, que je démissionne. Or la vérité est toute autre. Sylvain Prévate, éditeur adjoint de l’hebdo, m'a signifié que mes services n’étaient plus requis, en me donnant pour toute raison que j'avais « fait le tour », et ce, à peine six semaines après m'avoir assuré être très satisfait de mon travail de chroniqueur littéraire.
À noter, Je n’avais pas encore signé le contrat de cession de droit, non-négociable, qu’impose depuis peu Québécor à tous ses pigistes.

Dernier Bord en bord, intégral!

Thu 10:25am

Le tour

Ma chronique de la semaine dernière vous a apparemment interpellé. Vous avez été nombreux à me signifier qu’elle vous avait fait réfléchir, qu’elle vous avait obligé à vous questionner sur la liberté d’expression, sur le courage, sur le droit à la parole, sur la place des médias, sur leur responsabilité, sur la critique, le second degré, l’ironie.
Dans toute cette saga du Byebye, tout le monde s’est accordé, dans une belle unanimité – médias, public, ligue des noirs, celle-là même qui avait demandé le retrait de l’affiche du film Le Neg’ il y a quelques années – pour vilipender les auteurs de la revue de l’année. Mais personne ne s’est levé pour dire que ces attaques passaient carrément à côté du sens du monde.
Libre? Qui peut encore se dit libre, aujourd’hui?
Accuser quelqu’un de racisme quand celui-ci s’attaque justement à cette tare qui gruge profondément notre monde, ici et ailleurs, est un geste grave. Ces accusations ont généralement des répercussions très importantes dans les vies personnelles des auteurs. Et malgré tout le non-sens de cette surenchère médiatique, aucun «bien-pensant», aucun «intellectuel libre», aucun artiste «anti-langue de bois» n'est sorti publiquement contre cette grossièreté digne des pires travers journalistique et sociétal.
Les Québécois sont-ils plus cave qu'en 1969, quand Yvon Deschamps faisait son monologue Nigger Black, ou qu’en 1975, Plume chantait Vieux neg’? Bonne question. Même si je pense que la sensibilité au second degré n’est pas donnée à tous le monde, j’ai du mal à croire que quatre millions de téléspectateurs ne soient pas à même d’en saisir un aussi peu subtil que celui du Bye bye.
En se faisant l'amplificateur des névrosés, des imbéciles et des exaltés, et ce à des fins purement commerciales, les médias ont été très peu édifiants, pour ne pas dire scandaleux. Au contraire du silence, les intellos de service se sont joints au carnage en crachant sur le travail de caricature et en parlant de «nivellement par le bas».
De mauvais goût? Peut-être. Mais aux yeux d’un de mes lecteur assidu, il est de plus mauvais goût encore d'obtenir une entrevue avec Ingrid Bétancourt pour lui montrer une infopub de Jean Charest. D’ailleurs, saviez-vous que Jean Charest était sur le point d’être décoré de la Légion d'honneur par le chum de Desmarais, Sarkozy, celui-là même à qui Bétancourt prétend en devoir beaucoup. Et saviez-vous qu’une des grosses têtes du think-tank de Charest était un des patrons de Zone 3, le producteur d’Infoman? Grossier?
Enfin, pour l’anecdote: quinze jours après le Bye Bye, Denis Lévesque recevait un transexuel. Il lui a demandé, texto, s'il avait profité de l'opération pour en demander une plus grande…
De mauvais goût?

This is the end… (Air connu)

C’est fini. Nous n’aurons plus le plaisir de nous croiser, du moins ICI, chers lecteurs. Vous avez été nombreux à avoir remarqué que mon nom n’apparaissait pas sur la liste des chroniqueurs, en une du dernier numéro du ICI. J’ai cru bon poser la question à mon patron, lundi dernier. Pour réponse, il m’a signifié qu’il le temps était venu que nous nous séparions.
J’aurais «fait le tour».
Merci pour l’intérêt que vous avez porté à cette chronique au fil des six dernières années et quelques mois. Merci à ceux qui ont commenté mes textes. D’ailleurs, un de mes lecteurs assidus m’a écrit il y a quelques jours pour me dire qu’il n’était pas souvent d’accord avec moi, mais que mes textes le forçaient toujours à réfléchir. Ça m’a touché.
Merci aussi à ceux avec qui j’ai eu le plaisir et le bonheur de travailler, au pupitre de votre section préférée pendant quatre ans (2002 – 2006): tous les pigistes, mes collègues des autres pupitres, les correctrices, réviseures, les gens des ventes, ceux de la production, les réceptionnistes et personnel d’entretien! Ce sont eux et eux seuls qui rendent vivable le quotidien d’un hebdo…
Merci aussi à Maxime Catellier, qui a su prendre le relais avec panache et grandeur depuis deux ans et demi. Merci à la plupart des chroniqueurs avec qui j’ai partagé ces pages. Certains n’ont fait que passer, d’autres ont été et sont encore des complices.
Et surtout, surtout, merci à Robert Lévesque, qui a été, reste, et sera toujours mon maître es chronica.
Allez, je pars faire un tour(1)

(1) Vous pouvez continuer de me lire dans Le Libraire et dans le Mouton Noir, et aussi de m’entendre à Vous êtes ici, sur les ondes de la Première chaîne de Radio-Canada.

29.1.09

France Bleue

La Labott 4.9%, c'est pas pour tout le monde

Réjouissant de le voir en pleine forme, reposé, souriant et serein! Il semble animé, rajeuni, sa voix cicatrisée, et ces vers! Ces vers transcendants. Du dieu Léo Ferré. Ferré forever. Snif.

Ça marche donc vraiment, le truc d'ÉL: deux semaines aux Bermudes, baignade matin et soir en blouson cuir, bronzage et détente entre les deux, sur la plage. En blouson cuir.

24.1.09

Rizia Moreira

Mon héroïne. Madame fait beaucoup pour les droits des pères en ce pays.

Elle contribue davantage que Fathers-4-Justice aux droits des pères en particulier et des hommes en général. Go, Rizia, go! Try to suck him dry! Continue de diffamer le papa de tes trois flos!

Bon, bien, si on arrêtait de niaiser? Le Cirque, c'est chiant.

Han? Hein? Arrêtez donc de niaiser avec vos lois obsolètes et vos restrictions caduques. C'était déjà dépassé au temps du Fax, du cancer de Mitterand et des Versets Sataniques.

Baril Goldwater va pouvoir s'offrir une piscine.

Le Cirque, le cirque...

I am a man of constant sorrow

Peut-être par Ralph Stanley (il ne s'en souvient pas):

I am a man of constant sorrow
I've seen trouble all my days
I bid farewell to old Kentucky
The state where I was borned and raised


For six long years I've been in trouble
No pleasure here on earth I find
For in this world I'm bound to ramble
I have no friends to help me now


It's fare thee well my own true lover
I never expect to see you again
For I'm bound to ride that northern railroad
Perhaps I'll die upon this train


You can bury me in some deep valley
For many years where I may lay
Then you may learn to love another
While I am sleeping in my grave


It's fare you well to a native country
The places I have loved so well
For I have seen all kinds of trouble
In this cruel world, no tongue can tell


Maybe your friends think I'm just a stranger
My face you'll never see no more
But there is one promise that is given
I'll meet you on God's golden shore

Homère, ce triste vieux comique...

Il l'a mieux dit que quiconque, n'est-ce pas? Et les frères Coen ne l'ont pas trop mal paraphrasé...



21.1.09

Ze best in ze west

C'est la meilleure émission de tivi au Québec cette saison. Cela s'appelle Sommes-nous?

Drôle: Masbourian est un ami de Johnny Bee, et l'émission me rappelle celle que Barbe et Joanne Comte (son amie aussi, du moins je le suppose puisqu'elle lui a donné deux enfants magnifiques) produisaient de conserve à Radio-Canada: La Vie d'Artiste.

17.1.09

Mac et ces Inconnus...

Pas grand monde peut faire le lien, mais c'est comme ça: je regarde ces sketches et je pense à Mac. Pas la première fois que je lui redonne raison en cette matière: juste quand la France va nous désespérer les intestins sur le plancher, elle se retourne et nous émerveille.



L'Hexagun semble avoir produit une jeune génération d'humoristes capables d'égratigner l'impérialisme culturel US tout en cognant fort sur les six angles saxons de sa propre tête enflée. De toute beauté.

Will someone please tell me why THE FUCK we never heard of these boys over here?

Blue vient de nous rendre en masse tout ce qu'on a pu lui montrer! Y s'appellent Les Inconnus, ces cons-là, vous vous rendez compte? Sont drôles comme le câlisse!



I'm pretty fucking sure I could write screenplays in fucking Hollywood. I mean, you know, if fucking William Faulkner could do it, and fucking Hemingway could do it, and that goddamn stupid fucking moron Ben Affleck could do it, then why the fuck couldn't I?

Golo-golo

J'ai de l'amour dans mon coeur, du sang dans mes selles...

Après (Jean-)François Provençal et ses quarante-trois personnalités, le next à s'illustrer parmi ces cinq Appendices fous comme de la marde est Julien Corriveau.

L'épisode second demeure en ligne pour une coupeule de jours.

Lyes

Irrésistibles



Celle-ci est pour tous mes amis sauf ceux qui ne sont pas Blue ou Big Mac.