2.3.08

L'autodafé de VLB

Victor-Lévy brûle ses livres...

Je songe, par solidarité, à prendre un raccourci et simplement ne plus écrire les miens. Un fieffé paresseux de ma trempe se cherche toujours une bonne excuse. L'excuse politique, j'y avais pas encore pensé.

29.2.08

Extase et vitesse


On jase, on joue aux fesses, on descend dans la vase et on fesse et on va bouffer des côtes levées, on se met, on se remet, on se met et se remet dans de tels états que les conversations subliment toutes nos peurs et nos conditionnements, transcendent l'ordinaire des amants fonctionnels, et nous parvenons à nous aimer sans faire de chichis, on traverse les règnes animaux, minéraux et végétaux en s'excitant la cervelle et le sexe avec le dictionnaire, on en a dans la culotte et on remarque qu'en s'aimant ainsi on trouve le monde moins laid aussi.

Mohamed, que la paix soit avec lui, a écrit:


Mohamed Lotfi a écrit:
date: 19 févr. 2008 07:58
objet: Y'a pas de poésie en prison!

''Ma plus belle chanson. Je ne ferai jamais mieux. Écrite à la prison de Bordeaux sur les instances de Mohamed Lotfi qui, apprenant mon incarcération, vint me la demander alors que j'avais encore les menottes aux poignets, si bien que je ne conserve aucun souvenir de sa rédaction et ne la reconnais que par le style et le dernier vers, dont je me rappelle avoir été fier. Michel Rivard l'a mise en musique et l'interprète à la guitare sèche, accompagné de Richard Séguin à l'harmonica. Cela ne tourne qu'à Radio-Canada et à CIBL, de loin en loin. Les citoyens demeurent indifférents, mais les ex-taulards pleurent en l'entendant. Semi-réussite, donc. Le jour où je saurai assez écrire pour faire comprendre la geôle aux honnêtes gens, j'irai cultiver mes artichauts.''

Extrait du livre Fontes de Christian Mistral, page 182.


Le 20 décembre 2007, le Quatuor Orphée (Nathalie Duchesne, Geneviève Clermont, Karine Lalonde et Stéphanie Collerette) était venu à l'occasion de Noël pour offrir aux Souverains de la prison de Bordeaux un récital.

Pour les 25 détenus participant à cette rencontre, ce jour-là était leur premier rendez-vous avec un concert à saveur classique.

Au programme:
La compursita, La bohème, Belle, Yesterday, Canon (Pachelbel), un traditionnel québécois et Avec classe de Corneille interprété par un Souverain.

Et pour couronner le tout, j'avais demandé au Quatuor de tenter un arrangement sur la pièce ''Y'a pas de poésie en prison'' écrite en 1997 par Christian Mistral, composée et interprétée par Michel Rivard. Tiré de l'album Libre à vous.

Le succès de cette rencontre est total. Après chaque pièce, les Souverains se levaient pour une standing ovation.

Le matin du jeudi 14 février 2008, le Quatuor Orphée était de retour chez les Souverains.

Cette fois pour célébrer la Saint-Valentin et par la même occasion réenregistrer ''Y'a pas de poésie en prison'' que le Quatuor Orphée voulait ajouter à son démo et sur sa page MySpace.

Et voici le résultat!

Cliquez, téléchargez et écoutez

20.2.08

Cat

Pas un christ de mot

Je le dis, je l'écris ici, que ça se rende: je veux pas entendre un christ de mot du même tonneau que la dernière fois qu'elle et moi nous sommes empoignés par écrit en public. Je veux pas en lire un christ non plus. On les a tous lus et entendus, les téteux sentencieux de vingt ans a soixante qui déclarent sombrement a voix basse: l'internet n'est pas un endroit pour parler de choses personnelles. Gang de caves. Pensent que le Net sert a lister des recettes et se faire des amis Facebook et gémir sur leur vie sous pseudonyme. Y en a même des extra-épais qui m'ont abordé pour exalter Vacuum, que j'ai revus et qui finalement trouvaient que c'est plus safe de lire dans leur salon ce que d'autres vivent.

Personne n'est forcé de venir ici, pas plus que sur un site de porno animale. Faque si vous aimez pas notre façon de jaser chez nous, scrammez, les autres on s'en débouche une frette pis on jase.

Bunker

Y a des gens qui me connaissent depuis vingt ans et qui ne donneraient jamais mon adresse sans m'en demander la permission, pour des raisons qui coulent de source, et y a des caves et des ventouses qui se moussent de la répandre parce qu'ils la savent depuis le mois de juillet. Mélissa LeBlanc, la femme de Christophe Vitalis, s'amuse au jeu du mémérage de mes coordonnées, au point que je dois changer mes adresses de courriel et mon numéro de téléphone ainsi que le code d'entrée dans mon building. Mais je vais pas déménager. Pour savoir les nouvelles données, contactez Kevin.

DA

Ché pas qui c'est, Double Assassinat, ché pas si c'est un gars ou une fille, et en signant parfois DoubleAssass', le baudet ainsi quadruplé ne me simplifie pas l'enquête; il m'arrive de soupçonner Chantal et Aleksi, mais ils sont déjà si pris à être Anne Archet... bref, c'est très compliqué.

Ché pas c'est qui, Double Assassinat, mais ça torche. J'ai eu connaissance de son blog quand son blog m'a payé la traite, et depuis je jouis et j'apprends en le lisant. C'est violent, brillant, analytique, violent, sincère, violent, brutal, irrationnel parfois mais rarement, et violent. Et c'est brillant.

Et anonyme, ce qui est triste, mais je vous y réfère anyway: les ceuzes qui passent par ici se ramasseront pas là-bas en terra incognita.

15.2.08

Façon de parler

Des soûleries et des Zhoms



Photo archives La Presse

Et on dit que les journalistes se tiennent les coudes! À la vérité, ça joue dur, je vous jure.

Chronique pilote (2)

Chronique pilote
Christian MISTRAL
2 novembre 2007

Deux de deux : Causer solo

A/S : Sylvain PREVATE
Cc : Maxime CATELLIER
Caractères (espaces compris) : 4 342

Objet : Ce que serait ma seconde chronique si j’avais dû la torcher ce soir. Te donner, Sylvain, matière tangible à te faire une idée.




C’est mon sentiment, personnel, fondé uniquement sur l’expérience et le sens commun, qui n’a aucune valeur scientifique et conserve donc une chance d’être vrai : le taux de gens qui parlent tout seuls en ville est en forte hausse.

Sont-ce des fous ordinaires, à la mode d’antan, ou des fous branchés Bluetooth today qui parlent vraiment à quelqu’un qui les écoute, à l’autre bout, quelqu’un qui les connaît et se soucie de ce qu’ils disent, qui ne parlent pas seulement pour qui les entend (comme moi et la moitié du restaurant, forcés), et pourquoi devrais-je les croire sur parole?

Si vous me croisez en ville, que je parle en l’air comme un dément et que vous osez m’en demander la raison, et supposons que j’affirme être en train de causer avec Nelly, vous ne seriez pas blâmable de zyeuter mes oreilles, voir s’il s’y trouve un micro-téléphone wifi, et en admettant que vous en constatiez l’absence, vous seriez fondé de me prendre pour un maniaque, un menteur, un farceur, un admirateur intense ou un poète, toutes ces incarnations étant chaudes et gelées de concert.

Pourtant, quiconque connaît Nelly et/ou moi, qui ne nous connaissons pas, sait qu’elle ne m’a jamais filé son numéro ni moi le mien. Sachant cela, et que tous les problèmes sont circulaires, on revient au début : menteur, farceur, fou? Le fait est que ça importe peu, parce que les réponses valent ce que valent les questions, une vérité que devraient méditer les romanciers, les parents, les profs nés dans les années quarante, les vieux clients du Boudoir ou du Quai des Brumes et tous les moralistes en général.

En vérité, on ne demande jamais aux gens qui semblent parler tout seuls à qui ils pensent parler. Ils nous font peur. On tente de se rassurer, sans succès, en se disant qu’ils se parlent à eux-mêmes (pour cause de solitude, d’ivrognerie, d’injustice sociale, de crackpoterie, d’enfance abusive, pour cause de cent slogans Passe-Partout, de cent slogans Jeanette Bertrand, de cent causes vagues et simples qu’on est conditionnés à invoquer sans y penser pour mieux passer à autre chose de plus facile), mais cependant qu’on se dit ça (voir avant la parenthèse, quatre lignes plus haut) on est bien conscients qu’on se parle tout seul itou, on est pas fous, et que tout ce qui nous distingue encore, c’est qu’on le fait en silence. There but for the grace of God go I…

Ils nous effraient, eux ou la réponse qu’ils nous feraient, ou peut-être l’épouvantable perspective qu’ils ne comprennent pas notre question. Moi, je me contente de leur faire baisser le ton. Veux pas savoir à qui ils parlent, ni de quoi, ni s’il y a vraiment quelqu’un au bout du sans-fil. Comment ferais-je, pour le savoir? Leur arracher le machin de l’oreille et y coller la mienne? C’est inélégant. J’ai pas été élevé dans une grange par des Hells Angels. Je me contente donc de les ignorer laborieusement, quand je suis de bonne humeur, et le reste du temps je les engueule jusqu’à ce que leurs faces se parsèment de rosace et que leurs caleçons jaunissent. J’aime les choses claires, est-ce donc si répréhensible?

Je suis écrivain, je fais métier de communiquer, je fuis les pléonasmes mais je pense anyway que parler tout seul, c’est une chose très sérieuse et très intime, à ne faire qu’en privé, quand on est tout seul, dans le particulier, en l’absence d’autrui, à l’exclusion d’auditeur, conjugué au singulier, en couple quand l’autre n’est pas là, en société quand il n’y a personne! Il y a des tonnes d’étudiants qui se cherchent d’originales matières à thèses. En Littérature, c’est n’importe quoi qui ne parle pas de Hubert Aquin. En Socio, c’est n’importe quoi. S’agit juste de le dire autrement. C’est ainsi qu’on se ramasse avec plein de socios en litt, fatalement, et jamais l’inverse, mais je digresse. Le sujet original, pas touché, le voilà : forget les squeegees, l’itinérance des jeunes hommes, leurs chicks et leurs cinq chiens, le suicide juvénile et l’Ecstasy comme symptôme d’un mal banlieusard, forget all that, puisque c’est déjà fait, étudié à mort, par des universitaires pleins de cours dogmatiques et de lectures mal digérées, forget it et va dans la rue, enquête, cherche voir s’il n’y a pas plus de gens maintenant qui parlent tout seuls qu’avant, et pourquoi, et comment, et cetera, bordel je vais pas faire le travail à ta place…

14.2.08

Pour Valentine

Sois mon soliflore,
Mon modulor,
Mon nombre d'or,
Que je t'adore,
Que je t'adore...

13.2.08

Petit Robert dit...

Deux mots du jour:

soliflore [sCliflCY] n. m.

• 1967; du lat. solus « seul » et flos, floris « fleur »

¨ Vase destiné à recevoir une seule fleur. « un soliflore de Gallé contenant une ipomée à fleur pourpre » (Perec).

véhiculaire [veikylDY] adj.

• 1905; « relatif aux véhicules » 1842; de véhicule

¨ Didact. Langue véhiculaire, servant aux communications entre des groupes de langue maternelle différente.

L'intérêt de véhiculaire, je trouve, est qu'il s'oppose à vernaculaire...

12.2.08

Chronique pilote (1)

Il a été, l'automne dernier, vaguement question que je remplace tel choniqueur dans tel hebdo montréalais. J'avais produit une couple de prototypes pour aider les décideurs à se faire une idée de ce à quoi ça ressemblerait. La décision tarde à m'être communiquée, et j'écris pas pour les tiroirs, faque voici le premier de ces échantillons.

Chronique pilote
Christian MISTRAL
2 novembre 2007

Une de deux : L’alinéa

A/S : Sylvain PREVATE
Cc : Maxime CATELLIER
Caractères (espaces compris) : 4 146

Objet : Ce que serait ma première chronique si j’avais dû la torcher ce soir. Te donner, Sylvain, matière tangible à te faire une idée.




Ma première chronique, j’avais dans l’idée qu’elle porte sur la disparition de l’alinéa, mais ça devra attendre, pour un tas de bonnes raisons et d’autres aussi. Par exemple? Par exemple, je n’en sais pas encore assez sur la question, à part que j’ai appris à écrire avec et qu’on ne m’a prévenu de son obsolescence (qui est un peu la mienne) qu’après-coup. En plus, c’est une assistante de direction qui m’a mis au parfum, m’enseignant du même coup qu’il n’y a plus, non plus, de secrétaires. Alinéa, secrétaire, même évaporation soudaine. Mais bon, a linea signifie s’écarter de la ligne, et s’écarter de la ligne, ce n’est plus cool du tout. Pour ce qui est de la secrétaire, je voyais bien qu'elle existait toujours, puisque je couchais avec : elle avait seulement changé de nom. Mais l’alinéa, basta! Effacé d’abord de la correspondance commerciale, il s’est naturellement estompé des effets épistolaires électroniques privés (certains disent même e-mails, courriels ou autres barbarismes exotiques). Les journaux l’évacuent aussi à toute voile et subtils coups de pied en poupe. L’alinéa, pour autant que je puisse en juger, se réfugie chez les éditeurs de littérature adoubés, ceux-là mêmes qui sont tant occupés à mourir. Busy, busy… Moi, je voudrais en parler à Foglia avant de me faire une idée, parce qu’il écrit mieux que personne, bien entendu (quoiqu’il serait plus juste de dire que personne n’écrit mieux que lui) mais aussi parce qu’il a été typographe, qu’il a vu tout un corps de métier soufflé de la surface de notre époque en quelques années à peine, comme les maréchaux-ferrants au tournant du vingtième siècle, et qu’il doit pouvoir nourrir ma réflexion sur l’alinéa. L’ennui, c’est que j’ai peur de parler à Foglia. Pourquoi fucker le chien quand tout va bien? On ne s’est jamais parlé, jamais achalé, et c’est pas l’alinéa, condamné anyway, qui va me faire rompre un pacte tacite de non-intersection aussi durable et aussi fécond. Pourquoi fécond? Pasque c’est le contraire de stérile.

Ceci, c’est comme qui dirait une chronique-pilote. Comme le pilote d’une émission de tévé. C’est destiné à donner une idée du produit à celui qui est susceptible de l’acheter. Ce n’est à peu près jamais diffusé. Ça sert aussi à faire des ajustements de dernière minute, du fine tuning. On ne m’a pas demandé de l’écrire, et ça m’aurait insulté qu’on le fasse, après douze livres, you know, mais si Brando a pu auditionner pour le rôle du Parrain et se bourrer les gencives de coton hydrophile, je me dis que je ne suis pas au-dessus de fournir gracieusement un aperçu du genre de réflexions que j’envisagerais de partager dans ce journal.

Je l’ai dit à trois personnes, qu’il n’était pas impossible que je m’efforce de boucher le trou laissé ici par l’Avard. Aux deux premières, j’ai dû préciser qu’il ne s’agissait pas de celui de Molière, mais de l’autre, celui de Gratton. La troisième m’a accusé d’appartenir à la mafia maskoutaine. En effet, Avard et moi sommes issus tous deux des entrailles triomphantes du Séminaire de Saint-Hyacinthe, qui a prospéré cent-cinquante ans à travers incendies, corruption, consanguinité de sa clientèle héréditaire, réputation surfaite et vocation vacillante, prospéré donc et attendu qu’Avard et moi et tous les types de notre temps passent par là pour disparaître.

Je sais, c’est une longue phrase, un peu lourde, un peu compliquée, mais elle est correcte, so live with it. Stop whining. People whine all the time. On lit un journal gratis dans un pays qui ne nous oblige ni à lire ni à ne pas lire et on trouve le moyen de chialer comme des cochons de lait intolérants au lactose. Trop longues, les phrases? Too damn bad. À l’Échange, y a une pile de Martine à la plage. En solde.

Vous autres, les autres, ceux qui n’ont pas frémi de chienne en parcourant ce qui précède, je suis sacrément content d’entamer ce continuum textuel avec vous. Je n’aimerais pas parler tout seul. J’en verserais des larmes d’instruction passive, d’un méchant coloris, ce serait pas joli, ce serait, je sais pas, genre épave et violet d’automne drogué, tirant moitié sur le full brun, moitié sur le full planche, comme?

10.2.08

J'ai trouvé mon roman!!!

J'ai trouvé GOTH! Je sais comment m'y prendre! J'ai ruminé dans le vide une mille et unième nuit et voilà, voilà, VOILÀ, Nom de Dieu de putain de chierie de bordel à cul de saloperie de pute de pompe à noeud de calvaire!

Je l'ai trouvé, l'enfant de con. Je le tiens par les schnolles. J'en reviens pas...

Christ, je pense que je suis heureux. J'érige une croix hosannière sur l'ossuaire de mes ébauches mort-nées! Alleluia, sweet Lord, Hallelujah you bastard.

Plus pire. Invivable à l'excès. À en perdre son français. À en voir des bubons champignonner sur ses abcès. Say it ain’t so, Saigneur là-haut!!!

Democratic presidential hopeful, Sen. Hillary Rodham Clinton, D-N.Y., wipes her eye as she listens to a disabled U.S. veteran in the audience tell his story during a campaign stop at The City of Lewiston Memorial Armory in Lewiston, Maine., Saturday, Feb. 9, 2008.
(AP Photo/Carolyn Kaster)



Dis-moi, Saigneur, qu’après huit ans de cette face de singe obtus, ce Bush qui marche comme un ado jeté dans un pénitencier, le torse bombé, les bras en parenthèses, puant la pueur à travers la tévé, effrayé de se pencher, dis-moi que pire ne peut pas survenir, que je vais pas devoir survivre huit ans aussi au spectacle de cette vieille garce de Hillary me braillant au visage chaque fois que l’occasion est mûre, dis-moi que les femmes vont s’écoeurer de la regarder chialer avant le mois de novembre, je pourrai pas endurer ça, je pourrai pas. Donne-moi un psychopathe, un infirme, un vieillard sénile, un menteur priapique, un nègre, une femme ou même un Républicain, mais pas une pleureuse, et surtout pas une pleureuse à la vocation aussi tardive, Saigneur, sacrement! C'est comme glisser une vieille nonne fraîchement défroquée entre mes draps, toute nue, grelottante, parfumée au camphre et très vierge. Kesse tu veux que j'en fasse??? Elle est même pas capable de faire semblant comme du monde!

Photoshortshortstory


Kevin, moi, nos réflexions, nos armes blanches, à la Maison des Écrivains il y a cent ans.

Message sociétal


Y a pas que Brûlé qui puisse s'offrir des billboards.

Ma nature a horreur du vide



C'est pourquoi, m'engouffrant à grands frais dans le vacuum causé par l'absence de revues littéraires qui parlent des vraies affaires, j'ai laissé les jeunes loups de mon conglomérat (Christian Mistral Publishing Inc.) développer deux nouveaux périodiques excitants, sharps, proactifs et pas chers.

Achetez-les, parce que j'ai beau m'habiller avec ce que je trouve par terre, j'ai déjà perdu ma chemise préférée la semaine dernière. Oui, j'ai piqué les photos à LG et Lorazepam, mais les textes sont tous de moi et j'ai même pas les moyens de me payer ce que je vaux sur le marché. Ces magazines seront ma ruine...

9.2.08

Haïku? Senryū?

Ché pas. Un peu des deux. Mais ce type, Stéphane Ranger, m'a rappelé sans le savoir que j'ai pas lu de poésie de mec depuis trop longtemps, et que ça fait du bien, au point de me redonner le goût d'en écrire. Je le cite ici sans vergogne:

Elle te lèche sans laisser de traces,
réprime un rapport, puis
en veut encore.


***

Googlant pour combler tant soit peu mon (au fond) abyssale ignorance des genres littéraires évoqués dans l'en-tête, je suis tombé sur le site de André Cayrel, et ce charmant spécimen de 5-7-5:

jupe volante
l’air de rien derrière elle
le Mistral et moi