Merci, by the way, vous trois, de vous être exprimés.
Alors? C'est ça? Outre ces trois-là, vous avez rien à dire sur Cantat? Ça vous intéresse pas, all of a sudden? Z'avez pas d'opinion?
Y a trop d'abonnés, ici, pour le degré d'aplomb. Plusieurs devraient songer à déménager, before the organ grinder punishes a few monkeys.
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13 commentaires:
C'touhours ben pas ma faute à moé! Peut-être qu'i'en ont juste trop jasé ailleurs et pis qu'i ont l'impression de radoter en récrivant ici...
Espérons...
- SS
Y en ont pas jasé ailleurs. Tu les connais pas. Moi si. Mes Tribaux. C'est des gens réfléchis, des gens de poésie, d'action, de passion et de compassion, et le plus fieffé tas de planqués paresseux de toute l'Histoire de la jungle. Ils s'éveillent lentement, en baillant, en se grattant voluptueusement. Alors, la faim les pogne, pis c'est la curée: c'est un grandiose tas de sauvages. Just wait and see.
Meunute! Meuneute! J'hais assez les gars saouls, que j'me saoule pour pas les voir, ciboire!(entendu cette après-midi et n'a absolument aucun lien mais comme ma mémoire est courte et la tienne trop longue,m'en serais voulu de l'oublier, point.)
Quand à Cantat, c'est à l'égale des cantates médiatiques, plus le lapin est gros pis bin fourré d'avoir pogné la mauvaise lapine, plus les fermiers sont en criss après, assez qu'ils recommandent à qui veut entendre mille et unes recettes de civet pour le faire cuire sans avoir la décence de le tuer avant.
Honnêtement, c'est même pas une question de justice et d'avoir payé assez ou pas assez pour une faute, c'est un show avec des personnages, pas des ti-culs Lachance comme ceux qui s'y abreuvent. Moi, je tue ma blonde, dans les mêmes circonstances, j'fais mon temps, quitte le pen, la queue entre les jambes, r'embarque s'ul piano pour brailler ma peine, y aura personne pour dire un mot, sinon qu'au dépanneur une Georgette pour dire:
"Hey, cé pas lui qui a tué sa femme?"
Toujours pour Cantat, à part que je crois que Bart Harper l'a pas oublié, lui, y pourrait revenir au Québec et pas certain que cela ferait encore un chiard.
«mille et unes recettes de civet pour le faire cuire sans avoir la décence de le tuer avant»!!!
Lyes.
Oh, j'ai ben peur que oui, pour le chiard. Harper avait rien à voir là-dedans, you know. On a fait ça tout seuls comme des grands. Les western blokes sont des amateurs en matière de fascisme, dude.
Knofler est vraiment bon. Ma meilleur à vie, quoique n'étant pas de 1ère écoute, est Tunnel of Love, de l'époque où il était avec les Dire Straits. Un des solos de guitare les plus triste de l'histoire du rock. Mais j'imagine que si tu post du Knofler solo, tu dois bien connaître Tunnel of Love.
Pour ce qui est de l'affaire Cantat, tout n'a pas été dit? Ce n'est pas fini? On en parle et on en reparlera encore pour longtemps ?
Les médias sautent sur n'importe quoi pour créér un nouvelle.
Sa peine de prison, le reboursement de ses actions, fut-elle environ 8 ans de prison avec interdiction de professer dans le public et d'exploiter son super talent ?
Cantat c'est du Lautréamont en musique !
Pour ma part, je veux d'autres créations originales, je veux d'autres chansons comme:
Les Écorchés vifs
Toujours être ailleurs (boum)
Sombre heros de l'amer.
Le vent nous porteras
Je me souviens encore quand j'ai découvert ce groupe en 1989 avec leur Album Veuillez rendre l'âme.
Coté musique française, ça faisait différent d'Indochine ou de Bérurier Noir etc qui étaient populaires à l'époque. J'avais été gâté cette année là aussi...Leloup venait de sortir son premier Album...je trouvais la chanson Laura bien originale.
A plus Mistal.
Gral.
"L'affaire Cantat" est le symbole d'une société qui moralise et qui tente de faire entrer chaque individu dans une case. Il ne lâche pas, il a raison, il continue vaille que vaille à s'exprimer avec son talent!, ça mérite d'être souligné et d'être encouragé!
Je trouve triste et écoeurant ceux qui s'indignent de son retour sur scène. N'a-t-il pas le droit de vivre? Ne restaure-t-on pas en empêchant un artiste d'exercer son art au retour de la loi du talion en bien pire? Quel sens a une décision de justice et une peine vécue en punition pour que sans cesse on vous le rappelle et on vous le fait payer?
Heu… en ce qui me concerne, c’est sûr que c’est "Sammy Soldat" qui est le plusse pas loin avec son "Peut-être qu'i'en ont juste trop jasé ailleurs et pis qu'i ont l'impression de radoter en récrivant ici...". À part que c’est pas ailleurs, mais ici que je me suis déjà abondamment exprimé à ce sujet. Et je ne vois évidemment pas l’intérêt de me répéter, d’où mon rien à dire là-dessus. Parce que rien d’imprévisible ne s’est produit. Puisque, infailliblement, Cantat allait remonter sur scène. La question était plutôt de savoir quand et, surtout, comment. Cantat ne peut pas retrouver son public en passant par n’importe quel chemin.
Et là-dessus, je salue l’à propos de cette brèche judicieusement ouverte par Shaka Ponk. Parce que c’est ça qu’il fallait : d’abord ouvrir une brèche au bon endroit, au bon moment, et de la bonne façon. Et quand on y pense, c’est quand même pas une surprise que ce chemin-là soit plus fructueux que de passer par la scène du TNM. (Et là, justement, grâce à cette première brèche, le Sophocle à Nanterre, il a toutes ces chances.)
Même succinct, l’article mis en lien est fortement évocateur de la gravité de cette remontée des eaux ("Hier soir, Bertrand Cantat n'avait rien d'un désinvolte. Et il avait l'air de quelqu'un.") - et aussi ça vaut le coup, je trouve, d’écouter l’extrait complet, avec la toune de Lennon et tout.
"Son retour à la lumière, Bertrand Cantat le fait progressivement et méthodiquement. Étape par étape."
Ce n’est pas magique. Il ne suffit pas de clamer les droits de l’artiste.
Au-delà des obstacles, il faut voir aussi ce qui en résulte. Quand on s’y confronte. Avec toute la puissance de son art, précisément.
Ce que je voulais dire en mentionnant, Harper et le fédéral, et si j'ai bien compris, l'an dernier Cantat est venu pour une session de travail de 48 heures mais, que maintenant, à cause de toute la médiatisation du débat, le Canada, par douane et immigration lui refuserait le débarquement, à cause de son passé.
Ça c'est la merde à l'américaine.
J'ai un chum, dans les années 80, qui se fait fouiller l'auto aux douanes U.S, ils trouvent un tout petit mégot de joint, l'arrête le détiennent trois jours, avec tout le tralala d'accusations. Ça lui a pris 18 ans pour obtenir le pardon avec en plus une bonne facture d'avocat pour y arriver, tout cela avec, avant les événements, un casier vierge. C'est ce qui m'inquiète dans l'affaire Cantat et un retour au Québec.
Je me ferme assez systématiquement la yeule à ce sujet, ne serait-ce que par incapacité à inscrire ma réplique dans la froide mise-en-scène du spectacle en continu chargé d'exploiter ces pathétiques questions. À quoi bon. Je ne saurai jamais parler d'une voix digne par dessus ces hystériques solos de batterie.
Mais, ceci :
J'ai habité un an à Flaux, le village où vivait Trintignant. J'ai un peu côtoyé leurs amis, leurs voisins. Et ce qui me frappe dans cette affaire, dont le grand juge/père-noël médiatique s'est emparé comme un vampire plante ses crocs dans In Cold Blood (rien ne change - nous n'apprenons rien), c'est que le concert que chantent les fanfares morales ne peut admettre la moindre note véritablement liée à l'affaire, dans sa réalité factuelle et intime. Évidemment, diront les plus réfléchis. La réalité est tellement grave qu'on ne peut en parler qu'en bâtissant un conte pour enfants autour, barbelé, bétonné, désinfecté. Un petit Grim manucuré.
Je trouve infiniment glauque, grossier et vulgaire l'instrumentalisation générale de cette atroce histoire. En faire une occasion de se positionner pour les bons, contre les méchants, de revêtir les costumes de ces paillassonneries modernes que sont les soi-disant débats électroniques… m'apparaît comme une horrifiante déshumanisation de la vie humaine. Entre deux pubs de VUS, un clip des exploits inattaquables de nos fiers soldats, un mot bien senti-émouvu du Priminiss-caniche des minières… Ça confine à la psychose.
Voilà, c'est tout. Presque.
Un dernier truc.
J'ai croisé Jean-Louis Trintignant quelques fois sur la Place aux Herbes, à Uzès. Nous avions des amis communs. Je n'ai jamais, jamais, jamais vu de ma vie entière un homme aussi triste.
Oui, Mac, c'est vrai. Je suis d'accord avec ton analyse sur l'instrumentalisation de cette histoire, glauque et infiniment triste. Evidemment pour le père de Marie, pour ses proches, pour ses amis, ça ne peut être simple. Pas plus que ça ne peut l'être non plus pour l'intéressé.
Je me demande d'ailleurs dans quelle mesure on peut arriver à appréhender la mort de son enfant, comme cette fillette qui vient d'être trucidée et violée par un jeune juste trois ans plus âgé qu'elle. Qu'est-ce qui parait le plus humain comme manière de vivre ces sentiments de haine et ces envies de meurtre qui doivent nous étreindre alors?
Tout ce récupérage médiatique est forcément indécent, pourtant, cette réflexion qu'on peut avoir sur le devenir d'un homme ayant eu un geste aussi fatal et destructeur ne me semble pas vain. Cela permet chacun d'entre nous de se questionner sur la capacité qu'on peut avoir à accepter l'inacceptable et à donner une chance à la vie. Le fait que Cantat soit ce qu'il soit, un artiste, et notamment un chanteur rajoute encore une dimension à cette réflexion. Doit-il pouvoir s'exprimer avec son art alors que le malheur dont il a été le maître d'oeuvre est lui irrémédiable?
J'ai trois fils. Si l'un d'eux devait trouver la mort d'une manière aussi funeste, comment vivrais-je le devenir de son meurtrier? Arriverais-je à accepter que cela puisse être une dispute qui aurait mal tournée? Et au-delà, pourrais-je tolérer que cette personne soit toujours en vie? Que cette personne puisse être aimée et adulée et attendue alors que mon enfant n'est plus? Je ne sais pas. Je ne sais pas si je serais capable de mansuétude.
C'est la question que je me pose en pensant à tout ça.
Quand j'étais chez Litchi, elle a appelé son chum, qui est en France, un moment donné, ça avait l'air chaotique un peu au bout du fil, au bout des ondes, quand elle a raccroché, elle a dit J. était dans un bar, il vient de prendre une bière avec Bertrand Cantat!
Wow. Sweet.
À part de ça et quelques chansons et bien sûr un fantôme d'histoire entendue façon téléphone arabe mais schizophrène, je ne connais pas Bertrand Cantat.
Là tu touches le vrai point sensible Mac. Bon, je passe sur la récupération médiatique, mais ce qui me consterne, voire me déprime profondément, c'est de constater à répétition que des événements d'une telle charge dramatique deviennent systématiquement des prétextes pour, une fois de plus, séparer le monde en deux camps. Apparemment, on ne respectera rien, ni la douleur de personne, si ça nous donne l’occasion de pointer du doigt la gang de trous de culs, tsé les ceusses qui nous haïssent pis qu’on haït, pis que toute est de leur osti de faute. Vraiment lamentable…
et heu... pas rapport, mais Knopfler sonne JJ Cale en diable...
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