Em m'envoie un jeu rigolo: il s'agit de la prétendue formule de George Lucas pour élaborer les noms des personnages qui peuplent Star Wars. En gros, pour le prénom, vous prenez les 3 premières lettres de votre patronyme et vous y ajoutez les deux premières lettres de votre prénom. Quant au "nom de famille", il requiert les deux premières lettres du nom de jeune fille de votre mère auxquelles on accolle les 3 premières lettres du nom de votre ville de naissance. Plus compliqué que le film, mais très amusant, parole de Misch Bomon.
Mario m'a demandé de lui expliquer le raisonnement derrière le crime de guerre commis hier par Israël, soit le largage d'un missile en plein Gaza, l'un des lieux les plus densément peuplés du monde, pour buter un dirigeant du Hamas et des tas de gamins du même souffle, juste quand la paix pointait son nez. Il insistait: pourquoi? Je suis resté coi. Une fois n'est pas coutume.
Claude André me propose un démo d'émission littéraire.
Me suis résolu à retourner voir du côté de la solidarité sociale. Peux guère continuer à laisser Kevin se saigner aux quatre veines tandis que j'attends une bourse qui n'arrivera peut-être pas.
Au retour, croisé Marcel dans le parc, princier sur son nouveau vélo. La cinquantaine, cheveux courts argentés, en meilleure forme que moi. L'ai connu en barman dans le temps. Avait lu mes livres, les savait mieux que moi-même. A dû changer de métier quand la bête du jeu l'a piqué: tous ses pourboires passaient dans la machine à sous. S'est reconverti dans l'informatique et l'art de vivre. Marie-Josée, qui l'a connu il y a trente ans, disait que c'était le plus bel homme qu'elle ait jamais vu, avec une crinière digne d'Absalon.
Pas grand-chose dans le cigare. Sombre dans une stupeur aigre-douce.
Prépare des spaghettini pour Mario tandis qu'il télécharge des Gymnopédies d'Érik Satie.
Me semble soudain que si j'écris peu ces temps-ci, c'est que je prête moins attention à ce qui se passe et se dit autour de moi. Fatalement, la veine s'épuise.
L'autre soir, Simard me demande comment ça se fait que je ne gagne pas autant de pognon que Marie Laberge. Il trouve que je vis dans des conditions lamentables. Je lui réponds par une autre question: toi qui es maçon, serais-tu capable d'ériger un mur avec des briques disjointes et du ciment qui bave, en supposant que ça rapporte plus? «Je saurais même pas comment!» convient-il avec un haussement d'épaules. Eh bien voilà. Moi non plus.
Jour après jour après longueur de jour, vivre l'immense vie que j'ai en tête, allongé sur le lit... Malaxer d'impensables flashes, des cailloux dans le crâne comme dans l'estomac d'un dinosaure, pour faciliter la digestion. Le temps fuit, le temps file, et tu le regardes faire sans lever l'auriculaire.
Mes lecteurs sont en congé. Les chiffres baissent. Je ne pensais pas être si populaire auprès des travailleurs de la construction.
Le juge Jean-Guy Boilard vient de se retirer du procès des 17 Hell's Angels après quinze semaines de procédures. Les gars doivent sacrer: le nouveau Palais de Justice adjacent à la prison est sûrement climatisé, ce qui n'est pas le cas de Bordeaux. Chaleur accablante.
L'interprète qui poussait ma chanson à Granby a fait chou blanc. On remet boîte à bijoux dans le coffre aux trésors.
En même temps qu'une provision de bière, Justine m'a apporté un clavier tout neuf, net, sec et nerveux.
Debout les damnés de la terre!
Lever à 14:00. Tout rentre tranquillement dans l'ordre. Si je peux ranimer mon enthousiasme pour cette machine et ses possibilités, je gagnerai encore quelques heures.
Day for night et night for day. Deux jours que je me lève pile à 17 heures. Hier soir, je suis resté rivé devant l'émission de Daniel Pinard jusqu'à ce qu'il me livre le secret du poulet du Général Tao. Un péché mignon que je partage avec Angel Forrest. Pour mémoire, les ingrédients sont: 1/2 t. d'eau, 1/2 t. de vinaigre, 1/2 t. de sucre blanc, du soja, du ketchup, 1 cuillerée à soupe de fécule dans 1/2 t. de flotte froide, des légumes, du riz, de l'huile, de l'ail et du suprême de poulet trempé dans fécule/oeuf/chapelure.
J'ai marié tout ça et au moment où j'allais consommer l'union, Steve est arrivé, m'amenant Marc Simard! Venu d'Hamilton, Ontario, en route pour le lac Saint-Jean, il profitait des vacances de la construction pour nous visiter et présenter sa blonde, une chouette anglo d'ascendance germano-polonaise. Ils pensaient dormir dans leur camion, mais bien sûr c'était hors de question et on a gonflé leur matelas de camping dans mon salon. Pour rien, finalement: Marc avait fait le plein et on a blanchi le coin du bureau en même temps que la nuit. Pas mangé non plus, ça va sans dire. Mon général Tao est resté au garde-à-vous dans le frigo jusqu'à cet après-midi.
Em est venue souper hier. J'étais si ému que Mario a dû s'occuper des pâtes. C'est le début d'un temps nouveau!
Annie m'a donné un coup de main: on était deux à planter nos ordinateurs sur cette saloperie de bogue. En définitive, on dirait bien que les choses se sont arrangées toutes seules. We're back in business, people!
Problème majeur avec Blogger. «Thank you, come again!»
Mario venu bidouiller davantage. J'effectue quelques recherches sur mon grand-oncle Raoul Roy, inventeur du terme indépendantiste.
Rien ne se perd, rien ne se crée, rien ne se passe.
Éric sonne à minuit. J'ouvre, le découvre manchot. «Keskia?» je crie, affolé. «Je suis juste venu te rassurer!» qu'il rigole, ce grand con, et il me montre l'attelle dissimulée sous son chandail.
Avec Kevin, on a posé les boutons de portes dans la cuisine, vilbrequinant à tour de rôle.
Bertrand passe faire un tour. Son père est au plus mal. Mon vieux pote se change les idées avec la femme d'un gardien de prison.
-T'es fou?
-Elle est superbe, kestu veux que je fasse?
-Je veux que tu fasses attention...
Mario sort, Éric arrive. «Comment va?» m'enquis-je. «Pas mal. Je m'en vas à l'Urgence...»
-Comment ça?
-Ben, j'me suis cassé l'épaule à vélo!
-Qu'est-ce que tu fais ici?
-J'suis venu te dire bonjour, quelle question!
Mario a travaillé sur Anthroponymes tandis que je m'offrais un gros roupillon cochon. Il écume Google et ajoute des liens vers les personnages historiques.
Ce matin, à Jeunesse au Soleil, ils lui ont donné trois canettes de fixatif à cheveux. Ne restait plus de pain. Fais-toi beau et trouve-toi du boulot!
Il a décidé de retourner chez sa mère. Dans la chambre du chat, plus vaste que la sienne. Là, il pourra écrire sans passer ses journées à courir pour s'assurer une maigre subsistance, tout en aidant sa maman.
Un peu plus tôt, je suis allé me balancer paresseusement sur l'une des grandes escarpolettes du Parc, observant le manège d'un jeune et brun footballeur qui s'entraînait à contrôler le ballon entre les cônes orange qui balisent les travaux de voirie.
Bon, voici Kevin. Bunker et gare centrale.
J'apprends qu'à trente-sept ans, huit mois et des poussières, j'ai très exactement l'âge médian canadien tel qu'établi par les dernières données démographiques, soit la ligne de démarcation précise entre le nombre des plus jeunes et celui des plus vieux. It's all downhill from here.