1.10.04

Pecher. Patiemment. Joncher la chaloupe. Puis déposer sa canne et se jeter aux flots.

Lancement du recueil de Franz. Boucle bouclée. Lâche et serré. J'ai ouvert ce livre si attendu, si souhaité, si rêvé longtemps, appelé de mes voeux et lourd de mes désirs transférés, l'ai ouvert et l'ai refermé en arrivant au Bunker, l'ai tendu à Sophie, lui ai dit, ai tenté d'expliquer: «Il faut pas, pas que je le lise, trop à perdre et guère à gagner, quelles sont les chances qu'après toutes ces années sa poésie ressemble à mon souvenir embelli magnifié, c'est trop risqué, et le pire est que je ne saurais jamais si c'est sa poésie qui a changé ou si c'est moi, alors faut pas...»

Un peu plus tard, assis à mon bureau, j'ai remis pourtant tout mon être ébranlé entre les ailes chaudes et savantes et fiables de ma femme assise en tailleur sur notre lit pour me lire ce livre à strophes d'abord prudentes comme de petites sucées de sang puis me livrer la viande en ne s'interrompant que pour me dire comprendre ce dont je parlais quand je parlais de ces poèmes inédits, de cette poésie parfaite et du poète qui fut mon ami, et le filtre des lèvres et de la voix de Sakurako entre moi et le texte brut sur la page m'a rendu l'exaltation et l'euphorie et la sensation de triomphe dont ma peur de ne pas les éprouver m'avait privé.

À l'heure qu'il est, elle dort et je joue avec l'idée de prendre un break de blog indéfini, pour nombre d'excellentes raisons dont nous avons discuté et que je n'ai pas envie d'exposer ici (cela, seul, suffit en soi à suggérer qu'il est temps d'arrêter).

Veillant sur son sommeil sacré, l'observant qui rêve dans la pénombre percée par l'éclat tremblotant des pixels froids, j'écris aussi une sorte de poème et je le lui dédie, conscient qu'il s'agit aussi d'un poème pour Franz et pour moi-même, ceux que nous fûmes et ce qui s'est enfui, d'un poème pour une certaine idée de la poésie.

Et je l'imprimerais pour qu'elle le trouve à son réveil, mais le bruit de l'imprimante suffirait à l'éveiller, aussi je vais le mettre ici, en silence, puis je reniflerai ma dernière ligne et je grillerai ma dernière cigarette et je boirai ma dernière lampée et je retirerai mes souliers et j'irai me glisser sale et serein sous les draps le long de son corps glorieux, et son souffle rythmera mes systoles jusqu'au petit matin neuf.

Que je touche en retard


J’ai tassé le tissu
Du couvre-lit autour
De ta peau douce pour
T’endormir en matrice;

L’écran luit, bleu lagon,
Dans la nuit du Bunker,
En moulant l’édredon
Sur tes hanches-caprices

Dont le rêve est issu
En m’aimantant le coeur,
Où le cens est perçu
Et versée ta liqueur.

Je sens ton cou d’ici
Avec mes doigts hagards,
C’est un parfum précis
Que je touche en retard

Et je goûte à distance
Au creux de ton dos d’or
Ce son d’amour qui dort
Dans un berceau d’absence.

30.9.04

Salon

Soirée littéraire du tonnerre de dieu, salon improvisé: d'abord, avec Brisebois et Marie-Sissi, on s'est prêtés à l'enregistrement d'un topo sur Bukowski aux Foufounes Électriques. Les Sophies soutenaient moralement leurs mecs et le jules de Labrèche est arrivé plus tard, un charmant clown français dans la bagnole duquel on s'est tous engouffrés pour descendre à notre appartement du Vieux-Montréal. Là, on a bu et potiné avant de réciter des poèmes, puis on s'est échangés nos livres afin d'y lire des extraits à tour de rôle.

Pour Patrick, c'était son dépucelage tv, sa première émission. Il a fait ça comme un chef. Plus tard, je regardais sa compagne et la mienne et je me demandais, ébahi, comment deux salopards crottés d'écrivains asociaux tels que nous avaient pu mériter d'aussi géniales nanas.

Quant à MSL, elle est si heureuse qu'on en craint pour son écriture.

27.9.04

G.O.

Pratiquement tout notre week-end a tourné autour de Mélanie Vincelette, gentille organisatrice. Vendredi, présentation des auteurs de l'automne, dont Kevin, à la galerie Parchemine. Samedi, lecture publique à l'hôtel Nelligan dans le cadre des Journées de la culture: K, en vedette avec Jade Bérubé et ne voyant personne arriver, a eu l'idée de sortir le micro dans la rue et de lire pour les passants à pied et en calèche. Franc succès. L'après-midi, avec K, Cynthia, Sophie et son kid, on s'est offert une micro-croisière sur le fleuve, jusqu'à Longueuil et retour au Vieux-Port. Dimanche, Pierre Laurent, l'ami de Mélanie et Gilbert, avait arrangé un événement pour les enfants, Place d'Youville. Bref, une fin de semaine clés en main. Ça change de la croix et la bannière habituelles.

24.9.04

Gastronomie et art de vivre

C'est le lamentable thème du prochain Salon du livre de Montréal.

J'ai petit déjeûné de gruau agrémenté de cannelle et d’une pincée de sel. Ça goûte le calfeutrant après que les mulots y soient passés.

22.9.04

Yusuf Islam: Oh baby baby it's a wild world

Cat Stevens interdit de séjour aux States pour raisons de sécurité nationale. C'est Soeur Sourire qui doit être contente d'être morte. C'est juste moi ou la liberté prend un goût de cadavre?

Cependant, ça décapite du Yankee à gogo en Irak. Peut-être les États-uniens devraient-ils songer à étêter leur gouvernement aux prochaines élections et remplacer cette face de singe par quelqu'un qui croit moins en Dieu et davantage en l'espèce humaine.

Dissolution

Ma vie dissolue en a assez de se dissoudre. Le mal qu'on m'a diagnostiqué va m'obliger à en changer, de vie, mais à quel point? On peut changer sa vie à en mourir. Ça s'est vu.

Hier, traîné ma carcasse aux Catacombes pour servir de témoin à Kevin lors de la signature de son contrat d'édition. Suis revenu avec un gallon de bagosse claire et dorée. La veille, lancement de Jean Barbe à l'Usine C. Ce vieux Johnny est tout blanc du chef et semble heureux de ses enfants, ses amis, sa compagne, son roman (Comment devenir un monstre, Leméac).

17.9.04

Basta l'embargo!

Je viens d'être autorisé à révéler que Kevin Vigneau publiera Stances, son premier recueil de poésie, à temps pour le Salon du livre, aux éditions Marchand de feuilles, l'excellente maison de Mélanie Vincelette.

Cela mettra un terme à la rumeur selon laquelle KV est un être fictif de mon invention. En fait, il s'est créé tout seul.

Voyager léger

Un mensonge voyage autour du monde pendant que la vérité met encore ses bottes.

Winston Churchill

16.9.04

Périls du dictionnaire

Ces temps-ci, la TV diffuse une flopée de pubs pour Le Petit Robert faisant appel au témoignage de comédiens dans ce qu'on présume être leur propre rôle. Pas d'écrivains: on n'est pas en France, quand même.

Ces temps-ci, il est aussi beaucoup question de la responsabilité dans l'anal-phabétisme des jeunes Québécois, des jeunes hommes surtout. Est-ce la faute de l'école, celle des parents ou de ces petits traîne-savates au flanc mou qui n'ouvrent jamais un dico?

J'offre cette anecdote en nourriture à la réflexion: alors étudiant à Andover, doublevé Bush rédige un essai (qu'un professeur qualifiera de honteux—disgraceful) sur la mort de sa soeur. Cherchant un synonyme pour «larmes» (tears), il consulte un thesaurus et écrit: "And the lacerates ran down my cheeks."

Bring it on, indeed.

Happy birthday

C'est son anniversaire, christ en jupon, et je vais lui entrer dans la chair ce soir comme une couronne d'épines et la crucifier sur le matelas. On lui donnerait vingt-cinq ans sans confession, sculptée qu'elle est dans le beurre manié. Ma Sophie.

Hier, coquetel Boréal réussi au Ritz-Carlton, salon ovale. Beaucoup de pouvoir culturel réuni au même endroit. Je cherchais la bombe.

14.9.04

Mettre la charogne devant l'émeu

Quand la charogne chasse la vie, c'est que le monde est à l'envers. Moi qui n'ai rien contre l'idée de retourner le monde comme une chaussette sale qu'on souhaite porter un soir anarchiste de plus, je ressens néanmoins assez durement les attaques vicelardes concertées sur mon Forum. J'éprouve des envies de relire Ayn Rand, The Fountainhead surtout. Mais j'y résiste et je laisse écrire dans l'attente insensée que le Sens triomphera. La dignité. L'honneur et la noblesse. Ou alors faudra m'asseoir avec Taggart devant un magistrat maître d'école et prouver lequel des deux écrit mes livres. Bordel de Dieu. Je ne censure rien, sauf le cave qui m'a traité de fils de pute. C'est pour son propre bien: s'il connaissait ma mère, il aurait peur aussi.

Dimanche, donc, le papier de cette ancienne fugace connaissance dans La Presse, un poivron farci de menteries à commencer par l'avancé selon lequel je n'ai pu être rejoint. Ciboire, si Marie-Claude a pu rejoindre Marie-Françoise en Colombie-Britannique, elle aurait pu me rejoindre sur le Plateau Mont-Royal. Le courriel, ça existe, et je ne suis pas difficile à trouver, surtout quand on me cherche.

Lanctôt trouve ça amusant, paraît-il. Soit. Lui et l'engeance qui pollue mon Forum comme la cabale de Québec au secours de Jeff Filion. So let's have fun. Je n'ai jamais rien volé à personne, je trime comme un chien sous l'orage depuis toujours pour une certaine idée des lettres et si Jack veut me voler au coin du bois, je serai là, je serai là.

10.9.04

Noms doux: narration

Les noms doux que nous nous donnons sont sans nombre. Il y aura le dico de notre union.

Dans mon sommeil, cependant, quand elle me chatouille par accident, je maugrée en dormant: «Hostie de salope...» et elle rit comme une gamine centenaire qui aime et sait tout de l'Homme.

Au matin, tandis que je lui prépare son café fort et que je tranche ses fruits frais, elle me narre notre nuit.

9.9.04

Forges

Lancement hier au Saint-Sulpice de la nouvelle saison des Écrits des Forges. Deux titres ressortent: Âme sauvage d'Angéline Neveu et La matérialité des mouvements d'Olivier Bourque.

Saku a cliqué avec Claudine Bertrand cependant que j'en virais une solide avec Gaétan Lévesque. Poésie paquetée, musique des opportunités.

8.9.04

Embargo et Club Soda

Embargo, à sa demande, sur une grande nouvelle pour Kevin (et pour moi, la tribu, la beauté, les esthètes, alouette...) J'y reviendrai.

Hier, lancement d'Épisode, premier album de Sam, au Club Soda. Paroles et musique de cousin JF Moran. Sam m'a redemandé des chansons pour le prochain. Cette fois-ci, mieux luné, j'ai dit oui.

Joie de revoir Jacques et Sylvie, anciens patrons des Beaux-Esprits. De croiser mon fils. D'être avec Sophie. De vivre en dépit des ennuis et du fiel des fâcheux.

6.9.04

Tsé veux dire?

Entre ce que je pense,
ce que je veux dire,
ce que je crois dire,
ce que je dis,
ce que vous avez envie d’entendre,
ce que vous croyez entendre,
ce que vous entendez,
ce que vous avez envie de comprendre,
ce que vous croyez comprendre,
ce que vous comprenez,
il y a dix possibilités qu’on ait des difficultés à communiquer.
Mais essayons quand même.


Bernard Werber

4.9.04

Pas pour rire

Le monde est rendu tata bien au-delà du viable. Le saviez-vous? Ils sont pleins de bonne volonté, mais à peu près personne ne semble comprendre l'enjeu dont il est question ici depuis deux jours. Est-ce de travailler pour un patron et de ne rien fabriquer de tangible qui rend les gens inaptes à piger ce qu'il faut protéger? Le fruit de leur esprit, de leur labeur? Aliénés, dépouillés du sentiment de leur réelle identité, apprivoisés à fournir cartes et photos et mots de passe et numéros à coeur de jours en toutes circonstances à chaque étape de leur fonctionnement fermier (retirer de l'argent, utiliser un parcomètre, louer un DVD, remplir un formulaire, ça finit pas, ça finit plus, ça ne fait que recommencer, et les gens sont si bien dressés, si foutrement bien ordonnés, polis comme croix gammées nazies, plus ignorants que des pastèques et absents des bibliothèques mais fiers de ne pas déranger la paix et la tranquillité de chaque instant de l'existence et ils ne sont jamais si fiers qu'en dénonçant leurs pères et mères C'est pour leur bien à tous les deux J'ai votre bien soyez heureux Putain les gens sont des moments celui de naître et de mourir et le moment de réfléchir qu'on remet toujours à lundi (To be continued...)

3.9.04

Keep it up, Jack!



Ce cliché a été croqué pas plus tard que ce soir, à la librairie Champigny. Je l'emprunte à Radio-Canada: puisqu'on insiste en haut lieu pour que je paie des impôts, j'en suis un peu propriétaire.

Lanctôt ne m'a toujours pas retourné mon appel de mercredi. Fine by me. Je me désennuie en étudiant les plus récentes dispositions de la LOI SUR LE DROIT D'AUTEUR.

C'est fou ce qu'on apprend quand on est motivé.



Extraits



Incorporation incidente


30.7 Ne constituent pas des violations du droit d'auteur, s'ils sont accomplis de façon incidente et non délibérée :

a) l'incorporation d'une oeuvre ou de tout autre objet du droit d'auteur dans une autre oeuvre ou un autre objet du droit d'auteur;

b) un acte quelconque en ce qui a trait à l'oeuvre ou l'autre objet du droit d'auteur ainsi incorporés.


1997, ch. 24, art. 18.



Recours civils


34. (1) En cas de violation d'un droit d'auteur, le titulaire du droit est admis, sous réserve des autres dispositions de la présente loi, à exercer tous les recours -- en vue notamment d'une injonction, de dommages-intérêts, d'une reddition de compte ou d'une remise -- que la loi accorde ou peut accorder pour la violation d'un droit.


(2) Le tribunal, saisi d'un recours en violation des droits moraux, peut accorder à l'auteur ou au titulaire des droits moraux visé au paragraphe 14.2(2) ou (3), selon le cas, les réparations qu'il pourrait accorder, par voie d'injonction, de dommages-intérêts, de reddition de compte, de remise ou autrement, et que la loi prévoit ou peut prévoir pour la violation d'un droit.


(3) Les frais de toutes les parties à des procédures relatives à la violation d'un droit prévu par la présente loi sont à la discrétion du tribunal.


(4) Les procédures suivantes peuvent être engagées ou continuées par une requête ou une action :



a) les procédures pour violation du droit d'auteur ou des droits moraux;


b) les procédures visées aux articles 44.1, 44.2 ou 44.4;


c) les procédures relatives aux tarifs homologués par la Commission en vertu des parties VII et VIII ou aux ententes visées à l'article 70.12.



Le tribunal statue sur les requêtes sans délai et suivant une procédure sommaire.


(5) Les requêtes visées au paragraphe (4) sont, en matière civile, régies par les règles de procédure et de pratique du tribunal saisi des requêtes si ces règles ne prévoient pas que les requêtes doivent être jugées sans délai et suivant une procédure sommaire. Le tribunal peut, dans chaque cas, donner les instructions qu'il estime indiquées à cet effet.


(6) Le tribunal devant lequel les procédures sont engagées par requête peut, s'il l'estime indiqué, ordonner que la requête soit instruite comme s'il s'agissait d'une action.


(7) Au présent article, requête s'entend d'une procédure engagée autrement que par un bref ou une déclaration.



L.R. (1985), ch. C-42, art. 34; L.R. (1985), ch. 10 (4e suppl.), art. 8; 1993, ch. 15, art. 3(A), ch. 44, art. 65; 1994, ch. 47, art. 62; 1997, ch. 24, art. 20.



Recours criminels


42. (1) Commet une infraction quiconque, sciemment :

a) se livre, en vue de la vente ou de la location, à la contrefaçon d'une oeuvre ou d'un autre objet du droit d'auteur protégés;

b) en vend ou en loue, ou commercialement en met ou en offre en vente ou en location un exemplaire contrefait;

c) en met en circulation des exemplaires contrefaits, soit dans un but commercial, soit de façon à porter préjudice au titulaire du droit d'auteur;

d) en expose commercialement en public un exemplaire contrefait;

e) en importe pour la vente ou la location, au Canada, un exemplaire contrefait.

Le contrevenant encourt, sur déclaration de culpabilité par procédure sommaire, une amende maximale de vingt-cinq mille dollars et un emprisonnement maximal de six mois, ou l'une de ces peines, ou, sur déclaration de culpabilité par voie de mise en accusation, une amende maximale d'un million de dollars et un emprisonnement maximal de cinq ans, ou l'une de ces peines.




La Tribu serre les rangs, me soutient, me conseille. Par courriel, par téléphone, sur le forum. J'ai par hasard dans mon coin du ring l'avocat le plus couillu du Québec, l'éditeur le plus puissant, le journaliste le plus brillant et la fille la plus magique du continent. Je suis étouffé de rire. Je pleurerai plus tard, quand ce sera fini et que Jacques aura gâché toute l'affection qu'il m'inspirait et toute l'estime que je lui portais.

Restera la gratitude, entière, immarescible. Je n'oublierai pas ce qu'il fit pour moi, autrefois, ni n'en laisserai s'altérer le souvenir.

Cela dit, la justice, c'est bien joli, mais ça vaut pas la poésie. Je veux dire: faire la guerre n'est guère satisfaisant si on oublie de chanter aussi le soir au coin du feu. Max Catellier m'envoie ceci, de Boby Lapointe:

Avanie et Framboise
Sont les mamelles du destin!


Et à Tony Tremblay, j'emprunte ces vers:

que tous ceux qui croient qu'on peut jouer sans craintes avec la parole des autres
se préparent à recevoir un colis de vérité
une lame de fond de lumière
de plein fouet

Impostérité

L'immortalité, la consécration, l'empreinte prouvant qu'on est passé par là peuvent parfois prendre la plus imprévue des formes. D'emblée, on est porté à concevoir la durée selon un vecteur temporel unidirectionnel: à la limite, ça devient religieux. Paradis, réincarnation, croisière hors du système solaire, résurrection des morts: on ne peut davantage se représenter sa propre fin que l'infini, son contraire.



Je viens de tomber sur ceci, qui ne paraîtra en librairie que le 18 septembre. Il s'agit d'un plan extrait de Lucky Luke: La Belle Province. On y constate non sans surprise que le fruit du génie de Gilles Vigneault précède en fait sa naissance d'un bon demi-siècle. Comme quoi même un anachronisme, un détournement, un facteur de confusion, une appropriation sans citation de source peuvent être flatteurs. Remarquez, faudrait demander à l'auteur.

Évidemment...

Marcel Laroche
La Presse
Le vendredi 03 septembre 2004

Au fil des mois, les détectives montréalais ont découvert que Johannes Winton jouissait d'une libération conditionnelle depuis l'automne 2002. Avec sa conjointe et deux jeunes enfants, il vivait tout près de la scène du crime, à Verdun. Autre détail troublant: il entretenait des relations amicales avec un certain Daniel Martel, connu pour frayer dans le milieu des trafiquants de drogue. Il n'en fallait évidemment pas plus pour qu'ils deviennent les principaux suspects de la police.