31.3.12

Sont créatifs les bougres...

M'écrit la mère Blue, en privé, ajoutant: Suis fière de votre jeunesse!


Rapport à cette image:


Je rapporte pas nos affaires privées d'ordinaire, même si elles sont publiques, mais là c'est différent. C'est, cette fois, et je le sais sans qu'il en soit fait mention entre nous, une affaire de pudeur: Blue s'implique, mais ne se mêle pas. Comme on demeure pudiques ici, enfin devrions-nous, quant à nos opinions publiques sur les prochaines élections présidentielles en France.

C'est ainsi que je sais que Blue sera contente si je prends sur moi de publier ce billet.

29.3.12

Le dîner de cons: enregistré ce soir, diffusé dimanche

L'invité d'honneur: Rico Martineau. En plus, c'est un premier avril: poisson au menu. On va se régaler.

Attendez-vous à revoir un extrait de Jacques Vergès.

MAIS! Mais... Enfin, Lisa Leblanc qui va parler...

Mascarade

Mes pas ont croisé les leurs cet après-midi, angle Maisonneuve et Saint-Denis. Tandis qu'ils traversaient dans le calme et la bonne humeur sans tenir compte des feux rouges, la circulation bloquée remontait jusqu'à Sherbrooke et klaxonnait de bon coeur, au rythme de Ce n'est qu'un début, continuons le combat! Jusqu'aux employés de la voirie, immobilisés dans leurs engins, qui reprirent spontanément le refrain. Par les fenêtres des véhicules, on voyait se brandir vers le ciel ici des poings, là des signes de victoire (et/ou de Peace & Love). Et c'était l'Halloween en mars.

Je songeais à cette séquence dans Godfather II, quand Michael à Cuba s'aperçoit que les rebelles ont le peuple avec eux et qu'ils vont probablement renverser le régime...

27.3.12

Débrochage nietzschéen: Ecce Blue

Y a Blue, la papesse de la Tribu, qui va se faire débrocher le bras today.



J'en appelle à vous tous: complétons, pour lui faire plaisir, pour lui faire du bien, la phrase du Crépuscule des idoles. Tout ce qui ne tue pas...

Je lance la balle: Tout ce qui ne tue pas fait mal en tabarnak.

26.3.12

Carré rouge: la croix et la bannière

J'ai trop pris mon temps pour le suggérer, héhé: ils l'ont déjà fait. À Sherbrooke, les étudiants ont orné la croix du mont Bellevue d'un beau grand carré rouge.


À vrai dire, j'ignorais l'existence de cette croix et songeais davantage à celle du Mont-Royal, comme en 2005 (pas cette nuit! Il vente à écorner les boeufs!)


Évidemment, au commencement, avant la croix rouge, il y a eu l'original: Hans Marotte


22.3.12

Grève: pour la suite des choses

Étudiants, après l'apothéose de ce jeudi, le mouvement pourra donner l'impression de s'essouffler face à l'inertie, la fausse froideur, l'impassibilité de surface affectée par ceux d'en face, ces sigisbées et gigolettes qui ont tant mérité de votre mépris.

La solidarité ne suffira plus: beaucoup dépendra de l'imagination. Imagination dans l'action, afin de préserver, voire d'étendre la coalition sociale avérée aujourd'hui. L'occupation du Pont Champlain n'aura eu que ceci de bon: faire tomber le dernier masque de Stéphane Gendron. Sinon, ça n'a servi qu'à enrager un tas de bon monde qui ne demandait pas mieux que de vous appuyer.

Faut être inventifs, mettre les rieurs de votre côté: ridiculiser ce gouvernement inique sans lui offrir le plaisir d'envoyer la cavalerie vous maganner, vous brutaliser, vous verbaliser, vous mutiler...

Reposez-vous ce soir et demain, rêvez à vos moyens, songez à de nouvelles actions, originales, inattendues, symboliques, efficaces, car c'est bien beau de dire «Charest veut la guerre, il va l'avoir», mais c'est naïf. La guerre, c'est vous contre la loi et la police armée. La guerre, oubliez ça. Faites la guérilla. À coups de canulars et de communications.

J'y reviendrai, avec quelques suggestions, et sûrement d'autres de la Tribu aussi, hihi. Bonne nuit, tas de beaux feignants!

VLB APPUIE LE MOUVEMENT ÉTUDIANT!

Trois-Pistoles, le 22 mars 2012. Victor-Lévy Beaulieu, qui se bat pour la gratuité scolaire depuis son adolescence, appuie sans réserve le mouvement étudiant dans ses revendications et dénonce  l’action répressive des forces policières qui, si on en juge par les déclarations du maire de Montréal et tous les Claude Poirier qui maloeuvrent dans  les médias, seront bientôt les seules à avoir le droit de manifester… casqués, masqués, portant bâtons, boucliers, bombes assourdissantes, gaz lacrymogènes et poivre de Cayenne!

Habitant dans le comté de Rivière-du-Loup où près du tiers des familles vit sous le seuil de la pauvreté,  VLB comprend l’indignation des étudiants : l’augmentation des frais scolaires  est une aberration, et particulièrement pour  ceux qui sont des régions éloignées : quand vos parents ne gagnent même pas 25 000 $ par année,  quel soutien pouvez-vous attendre d’eux si vous voulez entreprendre des études supérieures ? Quand votre mère est monoparentale et qu’elle travaille au salaire minimum, quel soutien peut-elle vous apporter?  Aucun, et le taux élevé de décrochage scolaire en régions le prouve  sans conteste. Les quartiers dits populaires des grandes villes québécoises souffrent de la même maladie! Égalité des chances pour tous? C’est rire du monde que de l’affirmer.

La gratuité scolaire concerne  toutes les citoyennes et tous les citoyens du Québec. Notre appui aux étudiants ne doit pas être que symbolique, car la répression que les manifestants encourent ne l’est pas,  elle!  Les amendes de 499$ remises aux étudiants qui ont occupé le pont Champlain  le démontrent sans équivoque.

C’est pourquoi Victor-Lévy Beaulieu paiera, au nom d’un étudiant démuni, l’amende de 499$ qu’il a reçue. VLB souhaite que son geste soit imité par celles et ceux qui croient à la gratuité scolaire et aux justes revendications des étudiants du Québec.

21.3.12

First blood

T'as vraiment fait ça, Gendron? Pis personne dit rien à part en parler? T'appelles au sang pis à l'armée pour bastonner les étudiants alors que t'as une tribune publique et so it goes?

Non. Non non non.

Je te provoque en duel. How about that? Y a toujours ben un boutte à toute, John Wayne, kesten penses?

Sérieux. Aboutis. You and me. T'es vicieux et dangereux, pis personne fait rien: moé chu vicieux pis dangereux itou, so come and dance with daddy on a Facebook melody!

Mes témoins attendent les tiens au bord du trou à rats ouski se cachent.

Quiz Supermégamistraloopiwoo!

Cette semaine: LES GENS INTÉRESSANTS, CIRCA 1988!

À gagner: un roman de quelqu'un d'intéressant, CIRCA 1988.

Ready? Steady? G...

Non, pas Reddy, calvaire. Faux départ. FAUX DÉPART! Oui, toi, je t'ai vu: recule. Retour à vos marques!

À vos marques prêts partez, c'est-y meilleur, ça?

Bon.

AVMPP! Nommez LES GENS INTÉRESSANTS, CIRCA 1988!

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Bon, ben, Emcée viendra me réveiller quand vous aurez trouvé kekchose.

Crown of thorns

Dites-leur: «You stay the hell away from me, you hear?»

Payez Cash, héhé.



C'est pas pour vrai, c'est pas méchant. C'est pour tenir la chiennerie à distance. Ensuite, vous pourrez construire votre communauté en paix sur des bases bonnes.

Grande noirceur?

1957, Kids. Jerry Lee. Deux ans avant la mort de Duplessis. Now tell me this ain't truer and sexier than all the fucking crap those Boomers crammed down your throats.



1964, Manchester: hot stuff.. Chu né en 1964, mais j'ai jamais entendu parler de Jerry Lee avant de le découvrir tout seul, much, much later. Y avait soit Elvis, soit les Beatles, comme astheure on voudrait vous caser à drette ou bedon à gauche.



Now. 1989. Does that dude look corrupt to you?



Étudiants: Smet s'en vient s'mettre ici ek vos bidous. Y pense qu'il fait du rockainerôle. Jauni Haliday, héhé. Vous allez rien dire? Il a cent ans! Il vient ramasser votre pognon ek des subventions! Dewors!

Jerry Lee viendrait gratis pour y crisser un pied dins gosses.

One more time with feeling: The Killer!




L'idiot Dosto versus l'idiot Martino: comparaison

Le carré rouge: de son usage, et du possible gaspillage d'un parfaitement bon symbole (3)

Tous Francis Grenier?

C'est ben beau, mais prouvez-le! Intentez un recours collectif, déposez des plaintes au criminel contre Charest et sa ministre qui encouragent la police à vous blesser, portez plainte contre la police qui vous blesse! Vous avez un martyr, servez-vous en! Qu'il n'ait pas été éborgné pour rien!

Le carré rouge: portez-le sur l'oeil (droit) durant la marche!

Vous vous rendez compte de la puissance du message? Sans besoin de l'expliciter?

Grouillez-vous! 150 000 patches de pirate rouges d'ici demain. C'est pas Facebook qui va se mettre à coudre.

Francis Grenier, il avait une tête à se faire péter un oeil par la police, baptême! Keski faisait à Montréal, un cégépien de 22 ans, de Saint-Jérôme, à jouer de l'harmonica en face des flics? 22 ans? Saint-Jérôme? Cégep?



Son père qui cherche le matricule du flic? Héhéhé. Come on. Wake up. Formez une coalition. Demandez à Gaétan Hart de vous rejoindre.


La destinée, la rose au bois

Y a pas eu de grande noirceur. On vous a menti. C'était pour fabriquer cette imposture de contre-culture.

On vous a retranchés de vos origines. Étudiants, étudiez ceci: La Bolduc, morte en 1941, proposait un féminisme du feu de dieu! Et qui gardait la famille unie contre le gouvernement!

20.3.12

Les cons nous cernent!

Bon.





Vergès a beaucoup à nous apprendre ici. Pas que Martineau est un idiot: ça, on le sait déjà. Il nous apprend à CREUSER! En nous, et en l'autre. C'est pareil. En lui, aussi.

Il nous apprend que si le jury est inculte (dans ce cas-ci, un million et demi de Québécois), pourquoi ne pas glisser cette fable de télégramme d'Aymé à Vian? Qui risque de lui opposer que la citation est d'Henri Jeanson? Ils savent même pas qui est Marcel Aymé. En France non plus, on le sait pas no more. La route est claire. «Vous parlez pas des victiiiiimes!» Tout le monde en parle. «Oui, mais les innocents...» C'est toi l'innocent, Surprenant. «Vous amenez le débat à un niveau intellectueeeeellll!» Quoi, tu sais pas nager? Faut pas aller à la piscine, alors!

Ben c'est ça. Z'aimez vous faire enculer? C'est votre vie privée, mes petits: pas moi qui chialerai. Mais se faire enculer collectivement, déculotter devant le Monde, hostie de crisse de calvaire, ça me regarde.

Le carré rouge: de son usage, et du possible gaspillage d'un parfaitement bon symbole (2)

Ready?

Ok. Le carré rouge tel que rappelé par Maître Renart (avec la référence imagée à Malevitch, absolutely free)

M'en vas prendre un second ti-café syndical, boys and girls: craignez pas, j'ai ma flasque de scotch dans ma chaussette. Lisez ça, m'en vas reviendre. Du royaume des flasques.

Le carré rouge: de son usage, et du possible gaspillage d'un parfaitement bon symbole

OK; là, on va procéder par étapes, parce qu'il y a beaucoup de matière.

Oui, oui, le cours Comité Commando Combat Calculé, c'est ici. 

Non, le cours Tricot Politique Printanier Improvisé, c'est la porte à côté, sur Twitter. Ici, 140 caractères, c'est même pas assez pour dire bonjour.

Commençons par la récréation, histoire de se mettre en train. Le carré rouge en tant que jeu.

Le symbolisme ne vous aura pas échappé, héhé. Ben oui: en jouant, on apprend, mais pour espérer gagner contre des tricheurs, faut changer les règles du jeu, voire changer de jeu. Rugby? Football? Sucker?

Jusqu'ici, Étudiants, vous jouez une game selon des règles faussées, par un adversaire qui se gausse de vous. Vous êtes un sketch de Monty Python.



Absorbez ça, le temps que j'aille faire semblant de prendre mon café syndical ek les autres profs (faut pas éveiller leurs soupçons: dès qu'ils s'aperçoivent qu'on apprend quelque chose ici, on est cuits).

I shall return.





Génération Créosote

Go, Boomers, go. Eat and puke, puke and eat.

Y crèveront jamais. Exploser, oui, mais crever? Nan!

La marche du 22

Non, je n'en serai pas. Je ne m'exprime pas avec mes pieds: chacun selon ses moyens. Et puis la seule cause de la hausse des frais de scolarité (ou du financement des universités, selon le nom qu'on lui donne de part ou d'autre), ne m'intéresse aucunement. C'est la qualité de l'éducation qui me mobilise, et cette dernière chance de renverser les machines et arracher notre vaisseau à l'attraction gravitationnelle du trou noir qui nous engloutit depuis quarante ans. C'est un vaisseau multi-générationnel, parti pour un long voyage, mais les derniers aux commandes sont dégénérés, ils n'ont pas préparé la relève et la suite du voyage est gravement compromise.

Étudiants: faites savoir que le gouvernement se réjouit de ce conflit qui perdure. Chaque jour de plus où vous occupez les manchettes est un jour de moins où il est question de scandales dans l'industrie de la construction, de liens entre la nouvelle mafia italienne et le Parti Libéral, de corruption systémisée où chaque Québécois paie le pizzu à son insu.

Non, je n'irai pas marcher, je ne ferai pas de lecture publique, je (me) manifesterai ici.

Knock knock!

-Kessé?
-Vous habitez ici?
-Ben, de quoi ça a l'air, calvaire? Y est passé minuit, stie...
-Nous sommes à la recherche d'un objet contondant assez large et long, du genre...
-J'en ai pas. Adressez-vous au poste de police.
-Hey, le smatte: c'est nous autres la police!
-Good for you. Bon, ben, bonsoir bonne chance. Je retourne me coucher.
-Bonne nuit monsieur, merci de votre coopération citoye...
-No sweat! Salut! Je ferme la porte, là! Bonne nuit! Bonjour bonsoir! Vous faites une crisse de bonne job! Ciao! Break a leg!

19.3.12

MILF: Ministères I'd like to fuck. Let's start with MELS

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Téléphones intelligents: Salopica, bonsoir...

Tonalité...

-Salopica, bonsoir...
-Bonsoir! C'est pour commander.
-Votre adresse.
-xxxx rue xxxxxx, au coin de xxxxx.
-Au coin de quoi?
-xxxxx. x-x-x-x-x.
-Appartement?
-xxx. x-x-x.
-Y a un code?
-C'est le même: xxx.
-Numéro de téléphone?
-514-xxx-xxxx.
-La commande?
-Bon. Ben, j'aimerais une petite pizza, la 8"...
-Une Bambino?
-Han? Une huit pouces, là, c'est écrit comme ça dans le menu que vous m'avez env...
-La huit pouces, stune Bambino.
-La petite. Huit pouces de diamètre. Pizza.
-All dressed?
-Non. Non, non. Scusez, chu mêlé, là. Euh... Spécial Salopica ek...
-Ek des oignons?
-Non! Ek du bacon.
-C'est tout?
-Extra anchois.
-Merci, bons...
-Minute!
-...
-Une poutine ek ça. La petite, là, ordinaire, à six piasses kekchose.
-OK. Un breuvage ek ça?
-NON! Pouvez-vous juste écouter ma comm... Non, pas de breuvage, merci. Bon. J'aimerais aussi un steamé all dressed. Mettez de la moutarde, je m'en sacre, je l'ôterai taleure. C'est beau?
-C'est beau. Bonsoir.

Tonalité.

Stie que j'ai faim! Stie que j'en ai soupé du monde qui n'écoute ni ne comprend, même s'il est payé pour, même si ce serait payant.

Taper dans la grosse galette. Pisser dans la petite toilette.

Et néanmoins demeurer des hommes.

Gérard, ci-dessous, quand il était toujours le plus grand acteur du monde. En voie de devenir légendaire. Plus loin, vous verrez un clip de la légende qui reste, et je l'aime. Pourquoi n'avons-nous pas entendu parler de ça? Cette connasse d'hôtesse de l'air?



Grève étudiante

Ne renoncez surtout pas: vous êtes sur le point de gagner. La solidarité n'est pas un vain mot; du moment que la moitié au moins de vos rangs ne cède pas, la session ne peut être perdue et le gouvernement doit céder.

Astheure: réfléchissez à ce que vous réclamez vraiment. Vous pouvez obtenir plus et mieux, pour ceux qui vous suivront comme pour vous-mêmes. Les cours qu'on vous donne (qu'on vous vend) sont pourris, corrompus par la lèpre boomeuse. Récupérez votre enseignement.

Demandez collectivement qu'on vous rembourse pour l'escroquerie de l'instruction qu'on ne vous a pas livrée depuis le début, pour ces diplômes qui ne valent rien hors nos frontières: n'ayez pas peur d'admettre vos lacunes en français, en histoire, en realpolitik, ce n'est pas votre faute, c'est la leur, demandez justice, demandez plus qu'un gel, plus que la gratuité, demandez un remboursement, puis une instruction qui vaille qu'on paie pour! Demandez ça pour vos petits frères, vos petites soeurs, vos enfants, vous pouvez vraiment faire une immense différence, initier une vraie révolution, une coalition des générations qui va au-delà de vous, on va vous rejoindre et vous aider!

Téléphones intelligents

T'es invité à prononcer une conférence devant des étudiants. Mieux, t'es un prof. Voici comment tu t'y prends. T'es payé pour deux heures ou deux ans, le terrain est tien: tu es le shérif. Dodge City. Tombstone. Inferno. Wyatt Earp et Dante réunis. «Twits qui textez, laissez vos cells à l'entrée». Si t'as pas les couilles, tu zones en donnant des permis: zonage textocole, là au fond de la salle, permis gratis, les rangées sont identifiées, colorcodées en gris. Les autres, ceux qui veulent pas de permis, c'est les rangées en blanc, oui, oui, celles de devant. On commence?

Hein? Quoi? Vous m'entendez pas derrière? C'est probablement parce que je parle pour ceux de devant. C'est pas juste? Hmmm. Ouais. Tsé quoi? Fuck off. Ton téléphone est intelligent? Demande-lui de passer l'examen à ta place.

Il reste des places en masse dans les rangées en blanc, by the way. Bienvenue à tous. 

Le sauvage du nord

14.3.12

Lettre à mon fils qui aura trente ans dans seize jours






Suis tombé là-dessus par hasard. Beaucoup souri en le relisant: en seulement quatre ans, les rapports entre le blog, Twitter et Facebook ont drastiquement changé. Mais ce qui a surtout retenu mon attention, c'est toute la première partie de mon texte, qui te concerne: j'y évoquais certain soir qu'on a passé ensemble il y a dix ans cette année, et l'idée m'est venue qu'il t'amuserait peut-être de revisiter ce souvenir avec le recul.

Mon texte est le premier, pages 8-11 (le sommaire n'est pas le bon: il s'agissait d'une mise en pages préliminaire que m'avait envoyée l'éditrice de la revue pour approbation de ma section, aussi n'en tiens pas compte).

2234 posts depuis ce soir-là, 50 000 pages vues, bientôt 400 000 visites, et le petit velours d'être reconnu comme un pionnier du blog, le premier écrivain à en fonder un ainsi qu'à le publier aussi sur papier. Des dizaines de blogs d'auteurs et de littéraires sont issus de cet exemple, et des collections de livres chez divers éditeurs! Et tout ça ne se serait certainement pas produit si je n'avais pas abouti chez toi ce soir là, si tu ne m'avais pas fait penser au potentiel encore imprécis mais croissant de l'internet comme outil de communication, alors même que j'avais épuisé tous les moyens que je connaissais et que je ne pensais pas vivre plus d'un ou deux jours encore. 

Comme quoi tu ne fais pas toujours absolument exclusivement obstinément que des CONNERIES! Ta naissance me porte à croire que cela est vrai de moi aussi.

Je t'aime et je te remercie.

Papa.




27.2.12

Merci, vieux Georges

T'es pas mort pour moi, tu ne le seras pas de sitôt, surtout quand j'ai besoin de repenser à nos conciliabules, et bien entendu tant que durera cette chanson.

Denise Bombardier: de toute beauté, héhé...

Mon titre, il assemble des mots qu'on ne voit guère assemblés d'ordinaire, pour des raisons évidentes.

Ah! Qu'il est doux de te voir te massacrer toute seule, nous épargnant la corvée de démontrer ce en quoi l'épagneul est moins pitoyable que toi.




Denise Bombardier par franceinter

Senestre

Quand j'ai parlé avec ma Blue au téléphone, ma Blue qui m'appelait sachant que je déteste le téléphone en général mais pas toujours en particulier, je lui ai accusé réception de sa lettre, écrite de la main gauche, et on a bien ri, parce qu'en sortant l'enveloppe de ma boîte je m'étais demandé qui c'est l'enfant qui m'écrit.

On a jasé, et je lui ai parlé d'une chanson dont je n'étais sûr ni du titre ni du nom de l'auteur, compositeur, interprète original.

Nous étions toujours en ligne (téléphonique) qu'elle avait trouvé la chanson, mais en vingt versions. Je savais donc que c'était la bonne, que c'était la vraie chanson, mais quant à distinguer l'original des versions...

C'était à elle de le faire, et elle le fit. Je lui ai dit: Ça déchire; tu vas la reconnaître. Et elle l'a reconnue.

Je viens de fouiller, pour voir, et je tombe sur une version Luce Dufault. Si quelqu'un est bien placé pour savoir à quel point une chanson peut être une grotesque et payante imposture, c'est bien moi/Luce/Dan, via Soirs de Scotch: Luce boit une bière par année, à Noël, la seule odeur du scotch la rend malade, mais on encaisse les chèques à l'os depuis vingt ans.

La vérité, Blue l'a trouvée, sur mes indications certes, mais la presque totalité des gens ne se soucient pas d'indications, ils vont croyant qu'ils n'en ont nul besoin.

Bombardier plagiaire? Allons donc!

Je la crois, moi, quand elle affirme n'y être pour rien!

Pour plagier, faut avoir mis la main au livre qu'on signe.

PAUVRE DENISE!

Ça fait mal, hein?


Clique du Plateau: Follow up

Faudrait retourner voir, me semble. S'il parle encore su'l bout d'la langue. S'il est toujours un con nono nobody.

S'il s'appelle toujours Philippe Martin, s'il a toujours deux enfants et un boulot, s'il trouve toujours drôle de chier anonymement sur des gens qui ne lui ont rien fait.

Crotte sur le coeur, indeed. Hostie de tapette. Come to papa, sinon papa ira à toi.

Saint-Augustin-de-Desmaures, ça a l'air d'une belle place pour vivre, si c'est là qu'on est heureux. Le Plateau, c'est bien aussi, pour ceux qui y sont bien. Tu piges, crétin?

17.2.12

Major Show

Le guichet était fermé depuis des semaines, et j'étais résigné à ne voir le show qu'en fin d'avril, mais Catherine m'a déniché une paire de billets in extremis hier après-midi et j'ai pu participer à l'enchantement...

Saturne sans anneaux: je commence à croire que j'ai fait un bon coup.

Suis tombé sur cette superbe traduction de Jim Corcoran, que je tiens en haute estime depuis vingt ans.

Vieux G se jette à l'eau

Et le résultat est à la hauteur des espoirs qu'il suscitait.

.

11.2.12

Formuler un voeu

Formuler un voeu, c'était exprimer de l'espoir.

Souffler, sur un gâteau d'anniversaire, ses bougies. Jeter une pièce d'argent dans la fontaine de Trevi...

Mais qui, aujourd'hui, goûte d'un gâteau sur lequel autrui a soufflé, et qui souhaite la bonne fortune en sacrifiant un denier?

10.2.12

Prix Juno

Deux dames qui me sont très chères sont en nomination pour les prix Juno, Sonia Johnson et Catherine Major.

Suis pas fâché d'avoir collaboré à chacun de ces albums. Un peu jaloux: j'aurais voulu rencontrer William Shatner.

Se garder un petit gène

Saviez-vous qu'avec nos pathétiques 23 000, on en a moins qu'un épi de maïs?

D'où l'importance du Pâté Chinois, qui constitue une bonne source de gènes.

6.2.12

L'hymne des gouvernements du monde

Bonhomme! Bonhomme!
Tu n'es pas maître dans ta maison
Quand nous y sommes.

C'est, en principe, une comptine enfantine.

Yeah, right.

La fille du camionneur

On a vu ensemble La fille du puisatier, et on a beaucoup aimé.

J'ai manqué comme de raison diverses portions. Au cinéma avec Emcée, aucun film ne m'a encore empêché de la regarder à ma gauche dans la lueur tremblante bleutée, sa beauté, son oeil, ni de me pencher pour lui parler à l'oreille en respirant ses cheveux.

Good movie.

4.2.12

Sagouin, colon, critique de cinéma

Je m'apprête à aller voir La fille du puisatier avec Emcée. Aujourd'hui, sur Cyberpresse, je bénéficie de l'avis (!) de monsieur, euh, Marc-André Lussier!

C'est fantastique. En plein débat sur l'utilité de la critique. Le mec ne court pas de risques (croit-il): straight to Le Monde almost a year ago, via Google, what else. Et qu'il ne vienne pas plaider la naturelle communauté de vues.

M'écoeure.

2.2.12

Rope...


Sénateur, ça

Franchement, sa fille tuée, c'est ben triste, mais je m'en crisse. La peine de mort, je m'en crisse pas. C'est une des rares affaires dont on peut être fiers, ici: on l'a abolie. Pas suspendue: abolie.



Vieille maudite face de rat, graine de Torquemada, hybride de Javert et Frollo: faut te foutre aux vidanges de l'Histoire au plus sacrant, dans le même sac que ton gouvernement.


26.1.12

Yo Gourd!

Croisé Gourd taleure au Dollarama. On a jasé à la caisse.

Un des seuls toujours vivants à pouvoir m'appeler jeune homme.

Arrabal s'en vient à Montréal.

Moran, me & Cat

Le cousin et moi avons torché ensemble une sacrée chanson pour le prochain album: ce sera le troisième, et il nous réserve toujours une plage, allez savoir pourquoi.

La pré-production débute dans deux ou trois semaines, mais le studio attendra l'été, vu que ces damnés Français multiplient ses engagements.

En attendant, j'ai trouvé ça, Vers à soie, écrit pour lui par moi sur l'album Tabac. Il l'interprète avec la cousine, Cat Major.

Vers à soie live avec Catherine Major

23.1.12

Who'd have thunk?

Qu'on pourrait mêler les sangs du rap et du bluegrass so they'd melt in the ear...

Elmore Leonard. Mon écrivain États-Unien vivant préféré. Le clip ci-dessous est le thème de Justified, une série télé tirée de sa nouvelle Fire in the hole.



Long hard times to come, indeed. On peut le dire, maintenant que les Fêtes sont finies et les souhaits d'année sans soucis aussi.

20.1.12

Vous êtes pas tannés de vous faire sensibiliser?

Tolérance Zéro aux campagnes de sensibilisation. On n'est pas des escalopes de veau, pour se faire attendrir à coups de marteau.

19.1.12

Ian Davidson

Combien de gens se suicident-ils en se tranchant la gorge? Combien d'hommes? Combien d'hommes de culture policière?

16.1.12

Ce qu'on cherche et ce qu'on trouve: 2

Sérendipité.

emotion inventifve...

Ceux là doncques, ainsi comme dit Hieronymus, font ne plus ne moins que les couards et chetifs chiens, qui mordent bien les peaux des bestes sauvages, quand ils sont à la maison, et leur arrachent bien les poils, mais ils ne touchent point à elles aux champs. Au reste, je conseillerois à ces autres-là qui sont d'entendement tardif, que retenans les principaux points du discours, ils composent eux mesmes à part le reste, et qu'ils exercent leur memoires à trouver le demourant: et que prenans en leur esprit les paroles d'autruy, ne plus ne moins qu'une semence et un principe, ils le nourrissent et l'accroissent, pour ce que l'esprit n'est pas comme un vaisseau qui ait besoing d'estre remply seulement, ains plus tost a besoing d'estre eschauffé par quelque matiere qui luy engendre une emotion inventifve, et une affection de trouver la verité. Tout ainsi doncques comme si quelqu'un aiant affaire de feu en alloit cercher chez ses voisins, et là y en trouvant un beau et grand, il s'y arrestoit pour tousjours à se chauffer, sans plus se soucier d'en porter chez soy: aussi si quelqu'un allant devers un autre pour l'ouir discourir, n'estime point qu'il faille allumer son feu ny son esprit propre, ains prenant plaisir à ouir seulement, s'arreste à jouir de ce contentement, il tire des paroles de l'autre l'opinion seulement, ne plus ne moins que lon fait une rougeur et une lueur de visage quand on s'approche du feu: mais quand à la moisissure et au reland du dedans de son ame, il ne l'eschauffe ny ne l'esclarcit point par la philosophie. Si doncques il est besoing encore de quelque autre precepte pour achever l'office d'un bon auditeur, c'est qu'il faut qu'en se souvenant de celuy que je viens de dire, il exerce son entendement à inventer de soymesme, aussi bien comme à comprendre ce qu'il entend des autres, à fin qu'il se forme au dedans de soy une habitude, non point sophistique, c'est à dire apparente, pour sçavoir reciter ce qu'il aura entendu d'ailleurs, mais interieure et de vray philosophe, faisant son compte que le commancement de bien vivre, c'est estre blasmé et mocqué.
Plutarque

10.1.12

Ce qu'on cherche et ce qu'on trouve: 1

La maudite patente à gosses de convertisseur numérique pour oreilles de lapin m'a fait louper la moitié du premier épisode de RBO 3.0 hier soir, consacré à la pub; j'allais le visionner sur le site à l'instant, car en effet on y propose maintenant l'intégrale, sauf que c'est l'intégrale d'un prochain épisode, dédié à l'information, qu'un chouette étourdi a mise en ligne. Grouillez-vous d'en profiter avant que quelqu'un s'en aperçoive: ça ne restera pas là longtemps.

J'espère que l'étourdi ne sera pas trop sévèrement réprimandé: z'entendent pas à rire, businesswise, RBO. Ni Stéphan Bureau.

31.12.11

Let it be

À tous les beaux écorchés de cette Tribu, une bonne et heureuse, une fertile et féconde année bien riche et bien sentie, exempte de soucis...

23.12.11

L'esprit des Fêtes (b)

En plein pendant que je rédigeais le passage du précédent billet ayant trait aux nouveaux Tribaux, v'là que Ginette Desmarais nous rejoignait. Or, figurez-vous que cette poétesse, auteure-compositrice-interprète, joue du mélodéon itou, et sait reeler. En plein temps des Fêtes! On n'avait pas encore de reeleuse, que je sache!

Alors, comme je disais, peu importe l'automne à l'origine du montage tantôt, et peu importe l'été quand fut enregistré le clip suivant: Blue, tous vous autres amis d'ailleurs, ça c'est la musique qu'on se joue à cette époque-ci de l'année.

Bienvenue, GD.

L'esprit des Fêtes

C'était en 2010, et c'était l'automne, mais ce soir-là je me sentais comme à Noël et au Jour de l'An réunis: revoir le montage me remet dans l'esprit.

Il manque Mac, et Butch, et Plum est parti, et MakesmewonderHum n'est pas arrivé, et on a de nouveaux Tribaux depuis, et y a pas JohnnyBee ni Kevin, ni Lorka, ni Véronique, ni Rain, y en a qui y sont mais ont changé de nom...

C'était le lancement du roman de Sandy, Les corpuscules de Krause, et le show de Masataq, et la visite en coup de vent de Blue, et l'assemblée tribale.

Anyway. Makes me feel good, so there. Ceci tiendra lieu de meilleurs voeux, de moi à vous, belle et terrible Tribu, sweet engeance de sauvages. Tas de ploucs.

OUI, MAIS!... Bourgault pour aujourd'hui, quarante ans après


19.12.11

Sans titre


Y a pas de poésie en prison 5.22'
Texte: Christian Mistral - Musique: Michel Rivard
Arrangement à cordes: Stéphanie Collerette

Tiré de l'album 






On est lundi. Ça va encore. Z'êtes libres? Moi aussi. C'est une belle chose, la liberté. Invisible mais belle, comme l'oxygène: on ne les remarque pas à moins d'en manquer brusquement. Comme une femme qui s'en va sans qu'on n'ait rien vu venir, aussi; ça ressemble un peu à ça. On vit avec sans la voir, un jour elle part, soudain y a qu'elle partout où qu'on regarde dans la piaule vide, et si on ferme les yeux très fort pour chasser les images, on les voit en 3D. Mmoui. Pareil que la liberté.

L'oxygène, je ne sais pas, mais perdre sa femme ou être privé de sa liberté dans la fourchette de temps communément appelée le Temps des Fêtes, je connais, j'ai connu. Il en faut pas gros pour connaître: suffit de s'être déjà retrouvé menotté pour défaut de paiement d'amendes accumulées et d'avoir été engeôlé quelques heures pour connaître; j'ai deux, trois amis, des hommes de mon âge, une fille aussi, sur qui cette seule expérience déjà lointaine a produit une pénible et durable impression. Moi, eh bien, comme on sait, j'ai connu pire et plus souvent, aussi chaque année à peu près maintenant, je désire ardemment n'y plus penser et m'étourdir; un ami, ce matin, m'a écrit pour poser à mon endroit un geste d'une choquante bonté: il travaille pour trois, il ne devrait pas avoir le temps de penser à moi cette semaine, or je le soupçonne de considérer justement le contraire, et que cette semaine est en plein celle de le faire, et que la choquante bonté, manifestée sans tataouiner, est la seule qui vaille. Et voilà, veux, veux pas, l'idée des  humains qui passeront Noël en prison m'a recogné en plein front.

Il serait sot, je le signale, d'imaginer que Noël à l'ombre n'est doublement douloureux que pour les incarcérés chrétiens. Ce soir-là, les murs suintent l'humanité, toutes races et fois confondues, même celle des gardiens.

On est lundi. Ça va encore.

Jeudi au plus tard, cependant, un désespoir rampant, presque caoutchouteux, s'immiscera comme cent mille serpents entre les barreaux de milliers de solitudes silencieuses emmurées qu'aucun parent, aucun ami n'aura visitées, auxquelles nul petit colis ne sera remis, qui contiendrait un livre ou un gâteau aux fruits, de la part de quelqu'un qui pense à eux; dont on aura refusé tous les appels à frais virés. Vendredi, les prisons résonneront du tic-tac des secondes chances, et ce jour sera le plus long; samedi, le temps semblera cesser de respirer, juste au milieu de deux aiguilles fondues en pleine horloge de purgatoire: le temps lui-même, comme en état d'arrestation.

D'après ces chiffres, on peut estimer à environ 4 500 la population carcérale provinciale en cet instant précis. Hors les murs, combien de pères, d'ex-blondes, d'amis en proportion de cette population, qui ont presque décidé de ne plus y penser jusqu'au 7 janvier, genre? Qu'ils aillent au lit ce soir sans durcir leurs coeurs, et demain, qui sait de quelle humeur ils pourraient se lever? On sera mardi. Pas trop tard.

Quant à ceux qui, lisant ceci, se remémoreront leur propre ancien Noël en prison, faut pas trop m'en vouloir, j'ai pas fait exprès. Où est votre trousseau de clés? Dans votre poche de jeans, votre sac à main, pendu au clou planté dans le hall d'entrée ou posé sur le meuble du vestibule? Prenez-le entre vos doigts. Manipulez ces morceaux de ferraille taillés et contemplez. Vous avez les clés.

Ce soir, dormez en goûtant votre liberté. Parce que vous savez, c'est comme votre propre haleine: vous ne la sentez pas.




2.12.11

Cantat: que trois

Merci, by the way, vous trois, de vous être exprimés.

Alors? C'est ça? Outre ces trois-là, vous avez rien à dire sur Cantat? Ça vous intéresse pas, all of a sudden? Z'avez pas d'opinion?

Y a trop d'abonnés, ici, pour le degré d'aplomb. Plusieurs devraient songer à déménager, before the organ grinder punishes a few monkeys.

Chanson du vendredi

I wish I wish I was Oh young agaaaaaain!
So I So I could Oh tout faire pareeeeeeil!
L'hostie de glu collante au cul
Qui constitue le plus gros du
Contingent de ma triste espèèèèèèce,
Chrai pas fâché d'men arracher
Mais pour le plaisir d'y cracher
Dans face encore ses faibleeeeeesses,
Je reprendrais bien du service
Quarante ans bis en sacrifice
Pour le beau Oh bonheur obscène
D'les r'fourrer drette ent'les oreilles.

Voyez bien?

Le gouvernement s'en occupe, le système est réformé.

Pis?

C'est ben la preuve que le monde se plaint toujours pour rien.

1.12.11

Une chance que ça risque pas d'arriver

Avant-hier, Pauline, qui s'y connaît en cabinets fantômes, nomme ce Sylvain Gaudreault à l'Éducation, genre.

Aujourd'hui, première idée du zouf: contrôler les pages Facebook des jeunes, évidemment: la mise en place de moyens pour intervenir dans le cyberespace...


Sylvie Roy n'est pas seule. Opposition? Restez-y donc.

28.11.11

Cantat Grata!

Hein? Kessé? Parlez plus fort, j'entends rien. Un jour? Un jour d’action contre la violence faite aux femmes: officiel, pas de trouble ek ça, mais là c'est pas le temps, je commence mon billet dans vingt secondes, Hein? Quoi, douze? Douze jours? D’action contre la violence faite aux femmes? Rien que ça? Huh huh... Pis c'est quand, à peu près? Ooohh! Du 25 novembre au 6 décembre. Hmm hmm. Pis donc vous trouvez ingnoble que Bertrand Cantat remonte sur scène le 25. Hmm, oui, je vois... Vous voulez ses roubignolles, oui oui, je comprends...Et quoi encore dites-vous? Ah oui, ça aussi...

Bon, voici ce que je propose: d'abord, j'écris mon topo, hein, ici, c'est l'affaire de cinq minutes, pendant ce temps vous m'attendez hors du studio, juste derrière cette porte, là: oui, c'est pas pour moi, vous me dérangez pas, c'est pour les techniciens, au son, à l'image, tout un pastis, les assurances aussi je pense; bref, hein, ça vous va? Voilà; oui, cette porte là.

Vous l'ouvrez, et vous voyez la rue qui se déroule comme un ruban juste là. ben vous marchez sans vous retourner pis vous me foutez le camp tas de maniaques! Vous l'avez empêché de venir travailler ici, au Québec, vous avez forcé le retrait du TNM de la trilogie Sophocle, vous auriez noyé cet homme dans l'eau noire du Vieux-Port, eh ben soyez d'heureuse humeur, il demeure un paria aussi dans son propre pays, où il y a autant de cons cruels et primitifs qu'ici, en proportion. Soyez d'heureuse humeur, mais foutez-moi le camp avant que je lâche les chiens!

Bertrand Cantat, aujourd'hui chez moi, après tous les autodafés de ses disques et l'interdiction judiciaire d'écrire ou de chanter l'amour et de se produire, après toute l'ignominie de trouver partout des charognes assemblées telles que vous, il monte on stage, on ouvre l'oeil, on ferme nos yeules, vouzôt anyway tas de Varices, scram, SCRAM!!!

Gerry! Sont dehors? Parfa. Barre la porte. Y a un grand artiste qui a commis une grande faute et qui la paie très cher, oui oui c'est lui... Ben ok: spotlight, sono, silence...



27.11.11

Au jour le jour, on a tendance, c'est bien naturel, à remarquer surtout

les failles et les petits défauts de notre démocratie provinciale, mais ne devrions-nous pas de temps en temps comparer avec ce qu'elle était, disons, en 1935, ce moyen-âge pré-Grande Noirceur, ce cloaque de corruption et de politique habitante, ce...

Pour GeeBee pis sa pitoune steady (y font un beau couple, chpense que ça va marcher, héhé)

Du jazz de Grecs

Cherchez pas: c'est juste pour étriver OldCola.

Résiste

C'est le cadeau que Rain voulait nous faire. Vais pas vous en priver. C'est chanté par Isabelle Geneviève Marie Anne Gall, que certains appellent France, et c'est écrit et composé par Michel Berger, qu'elle appelait son mari.



Goddamn Gornouille. Ché pas pourquoi j'y en passe tellement.

Revenons à nos moutons:

Coudonc, Matt Lefebure est-y arrivé en ville? J'veux pas le manquer.

C'est rendu de plusse en plusse dur de fonctionner sans participer du maudit culte Facebouc, mais y en est toujours pas question, si je meurs je veux qu'on m'enterre dans une cave où y a du bon vin pis pas d'hostie de Facebouc siouplè.

Flashback

Cachés quelque part dans la Toile, il subsiste ici et là des fragments déjà plus très frais de mes écrits cybernétiques; certains, ne serait-ce que pour ça, y trouveront quelque intérêt.




VV
Non, pas Vortex Violet.
Va-vite.
Ce dimanche a commencé avec la seconde lettre de VLB dans La Presse. C'est Mélanie Vincelette qui me l'a envoyée. Comme la première.
La voici reproduite:

Le dimanche 25 avril 2004

Quand souffle le mistral


Victor-Lévy Beaulieu
La Presse
Trois-Pistoles

Le job du polémiste, c'est de frapper sur le bon clou et de taper assez fort pour qu'on en prenne acte. Les nombreuses réactions suscitées par mon article de février dernier sur les jeunes romanciers québécois disent bien que je ne me suis pas trompé sur l'essentiel : la nouvelle littérature est celle de grands adolescents dont les pères sont manquants et les mères manquées.

Face à cette vérité d'abord sociale, les jeunes romanciers se tournent vers eux-mêmes et se cherchent des raisons de vivre en exacerbant leur affectivité. Dès que le regard de l'autre les pénètre un tant soit peu, ils deviennent volontiers paranoïaques: ils sont tellement habitués de se considérer comme le centre de l'Univers que même la généralité, ils la prennent de façon personnelle. Enfants, ils ont trop écouté Passe-Partout qui nous les montrait tellement plus fins que les adultes.

Mais ces grands adolescents ne sont pas que le produit de pères manquants de mères manquées. Ils sont aussi les rejetons de Pierre Elliott Trudeau de sa charte des droits et libertés. Peu d'entre eux considèrent que vivre en société comporte un certain nombre de devoirs et d'obligations, par essence collectifs. Ils n'en ont que pour les droits individuels: je fais ce qui me plaît, comme ça me plaît et quand ça me plaît. Et ils croient dur comme fer que leur égocentrisme est un nouvel humanisme de gauche! Idéologiquement, ce sont des Bougon qui se prétendent anarchistes alors qu'ils ont plutôt la conscience sociale à zéro.

Je suis sans doute un vieux chnoque, mais je ne crois pas au salut individuel, surtout quand le propulse une spiritualité de pacotille. Le progrès et l'assomption de l'homme ne peuvent être que collectifs, d'où la nécessité d'un État-nation qui peut et doit en baliser les tenants et les aboutissants. En évacuant de leur discours celui de question nationale, nos jeunes romanciers nous convient à un destin suicidaire. Je n'ai pas besoin d'ajouter que seulement cela suffirait à creuser en canyon le fossé qui nous sépare. Philippe Jean Poirier rend fort bien compte de cette problématique dans La Tête de Philippi et L'Amour est un cargo sans pilote, ses deux premiers romans publiés en 2003. Poirier est sans aucun doute lemeilleur des jeunes romanciers que j'ai lus depuis longtemps puisqu'il fait le pont entre les soixante-huitards dont je suis et lagénération des Hamelin des Mistral.

Dans la réponse qu'il me fait, Mistral se montre frustré parce que je n'ai pas parlé de lui. Le problème de Mistral, c'est qu'il est encore trop jeune pour être un vieux chnoque de mon acabit, mais déjà trop vieux pour faire la bringue comme dans les premiers romans que j'ai lus.

Quant aux jeunes éditeurs qui ont pris part au débat, dont la naïveté m'a charmé et amusé, je leur conseille de lire les deux premiers tomes de l'Histoire de l'édition littéraire au Québec au XXe siècle, une magistrale leçon sur ceux qui ont contribué à rendre notre littérature dans ses grosseurs.

Ils y apprendront entre autres que les problèmes dont ils parlent ont été vécus avant eux par les Édouard Garaud, les Albert Lévesque, les Albert Pelletier et les Bernard Valiquette. Cette lecture-là une fois faite, je ne doute pas que se poseront alors pour eux les vraies questions et qu'ils perdront ainsi moins de temps à se croire les inventeurs de solutions soit-disant neuves alors qu'elles ont été expérimentées maintes et maintes fois par leurs aînés, et sans grands résultats, est-il besoin que je le précise.

Je souhaite à ces jeunes éditeurs de préserver leur enthousiasme. Tant d'autres virent casaque quand, après avoir compris le mode d'attribution des subventions gouvernementales, ils mettent la hache dans leur politique éditoriale pour publier n'importe quoi qui se vende. Parlez-en à Michel Brûlé, grand gueulard devant l'éternel lorsque étaient parcimonieuses les subventions qu'il recevait et bien silencieux maintenant que le ministère du Patrimoine lui octroie 250 000 $ par an!

_____________________________________
1.La Tête de Philippi, Éditions Stanké, 2003 et L'amour est un cargo sans pilote, de P. J. Poirier, Éditions Stanké, 2003.

2.Histoire de l'édition littéraire au Québec au XXe siècle(deux volumes), sous la direction de Jacques Michon, Éditions Fides, 1999 et 2003

> Victor-Lévy Beaulieu a accepté de participer à la rencontre qui aura lieu aujourd'hui, de 15 h 30 à 17 h, à la librairie Champigny-Renaud-Bray, 4380, rue Saint-Denis. Une rencontre animée par Jean Fugère qui accueillera aussi les jeunes auteurs Patrick Senécal et Melikah Abdelmoumen.

Bon. Sur ce qui précède, je ne m'étendrai guère, surtout parce que je ne suis pas vraiment mis en cause dans cette affaire, depuis le début. Le titre m'étonne, je dirai ça. Parce qu'il ne me semble pas refléter le contenu du texte. Quant au bref paragraphe qui m'interpelle, je dirai que je reprochais au moins autant à Victor-Lévy de ne pas parler de lui que de passer par-dessus moi.
Ma méthode ayant fait des petits, le courriel de Mélanie, adressé à toute sa liste, a suscité des réactions en chaîne qui n'ont pas tardé à débouler dans autant de boîtes courrielles, dont la mienne. Sans trahir le caractère semi-privé de ces correspondances en circuit-fermé, je peux révéler qu'elles contenaient saine grogne et saintes colères. Plusieurs signataires annonçaient leur intention d'aller brasser de la marde chez Champigny à trois heures et demie. Et c'est ce qui m'a décidé, une semaine après l'invitation de Jean Fugère («Avec ou sans ta gang»), à y aller aussi. En spectateur. Parce qu'on sentait qu'il allait se passer quelque chose.
J'ai appelé Kevin, qui est tombé d'accord. On est arrivés là trois minutes avant l'heure. Au haut de l'escalier, arborant ce sourire de sphinx que je connais si bien, celui qu'il a quand il sait quelque chose que j'ignore, se tenait Guillaume, flanqué d'un libraire-cerbère qui semblait tout autant s'amuser. «Veux-tu savoir la meilleure?» a fait Guigui avant d'enchaîner: «Il est pas là. Il vient pas...»
VLB s'était décommandé. Par fax. Deux heures plus tôt. Pour cause de, je cite: «laxiste va-vite».
La place était pleine, faisait chaud, y avait des lecteurs et des auteurs et seul Jean Fugère pouvait faire avaler cette absence à ces gens pompés à bloc sans se faire lyncher ni qu'on en veuille à VLB. Mieux: l'événement a eu lieu quand même, suscitant une conversation et une cristallisation des conceptions littéraires et sociales des principaux acteurs de ce théâtre. Ce que je ne me souviens pas d'avoir vu auparavant, jamais, ni de loin ni de près.
Avec Guillaume, on est restés derrière, en observateurs, souhaitant très fort ne pas être conscrits et appelés à témoigner au micro, et on partait, discrets, quand Fugère a dû voir mon chapeau se diriger vers la sortie, et voilà, il m’a conscrit.
J’ai gardé ça court. J’ai juste relevé que le mot Boomer n’avait pas été prononcé depuis une heure, même si on ne parlait en fait que de ça, même si c’était au coeur de la question. Fugère a suggéré que VLB n’est pas un Boomer. J’ai laissé couler. À quoi bon souligner qu’il est né en septembre 1945? Plus tard, au Bunker, Kevin, tout surpris quand je le lui ai dit, m’a confié qu’il lui donnait soixante-dix ans. Ceci explique cela, je suppose.
J’ai gardé ça court pour ne pas m’emporter et discourir sur l’homme in abstentia. Déjà, mes prédécesseurs au crachoir s’étaient lamentés de ne pouvoir lui parler entre quat-z-yeux, avant d’exposer ce qu’ils lui auraient dit. C’est leur prérogative, mais ce n’est pas mon genre.
J’ai gardé ça court. Ils ont ri, m’ont applaudi et puis je suis parti. Guig nous a ramenés dans sa nouvelle Volvo.
Je crois que ce dimanche marquera peut-être une date: la suite de l'oeuvre de ces jeunes écrivains le dira.Avant et après la fois où VLB eut le va-vite...

1:14 PM

Une tribale utile dans la vraie vie

Elle s'appelle Véronique Robert. Bardée de diplômes, d'expérience et de bon sens. Son blog serait un blog de chevet if there was such a thing. Jeunes tribaux, surtout, et tribaux pas encore assagis, allez-y lire un post archivé de temps en temps. Ça parle de nos lois, ça parle de vos droits. Ça parle au Yâwb et ça parle du coeur filtré par la tête.

26.11.11

Bleu Natier: 25 ans, Rest In Peace, et allô la suite!



Ça finit aujourd'hui, ça recommence demain, autrement, better, stronger, different, the same...

Big Pat pète une coche, la grande Blue pleure en dedans et rugit léonine en dehors, et tout ira bien dans la nouvelle incarnation.

Lettres Québécoises: 35 ans


André Vanasse est mon père en littérature, son fils Alexandre est mon frère. La revue renouvelée, en quatre couleurs, rajeunie, perpétuée, quelle belle éventualité... 

24.11.11

Le chicot d'Emcée

Quand l'élancement t'arrachera à la sieste roborative, que tu souffriras du dégel de gencive, ceci te soulagera deux minutes. Gaz hilarant, dentist approved.




Pis tu te finis avec ceci (puissante médecine: j'ai déjà sauvé la vie de Blue avec, une nuit qu'elle voulait s'arracher une dent avec les ongles):

 

Vera...