27.4.08

Rire jaune


Kevin me signale cette caricature de La Presse, sans commenter davantage.

Si j'avais à parier, je dirais qu'il n'était pas mort de rire en appuyant sur Send.

Eh! Oh! Pour ceux qui s'inquiètent...




J'ai cru ouï-dire que tout n'est pas perdu entre l'orage et la rouille.

Gauchiste




Je ne rajeunis pas et je penche davantage vers la gauche, à force de m'asseoir sur mon portefeuille, fesse droite, depuis trente ans.

La bibliothécaire s'est émue de me voir farfouiller comme un mongolien dans cette paperasse pour renouveler un emprunt, et a entrepris de m'aider à généreux jets de commentaires.

C'est ainsi que j'ai réalisé, en faisant l'inventaire, que je traînais toujours non pas une mais deux photos de Sophie...

26.4.08

Mon père, ce philosophe

Revenus de Niagara: les chutes sont magnifiques, tout le reste est horrible...


Je cours après son esprit, un poil gris à la fois.

Oh, papa! Tout porte à croire que tu me survivras. Je ne détesterais pas que tu graves cette phrase sur ma pierre tombale en guise d'épitaphe.

L'oignon qui fait rire

24.4.08

Écrire c'est comme

On a dit qu'écrire ressemble fort à l'enfantement (la graine plantée en sol fertile, la gestation, l'accouchement dans la douleur, l'euphorie, la dépression qui suit), ce qui n'est au fond pas faux.

Mais c'est aussi, peut-être davantage, tout simplement comme faire l'amour. Parfois, votre sujet et vous n'avez vraiment l'envie que d'un quickie sur le coin du bureau, parfois encore la situation et l'humeur se prêtent à de longs préliminaires, puis vous pénétrez votre ouvrage et en faites bien le tour, et il arrive qu'une fois cela fini et consommé, vous ayez le goût de garder le texte pour vous tout seul, au chaud, tout près de la peau, longtemps.

19.4.08

Cher vieil Émile, toujours ado


Be game!

Michelle Bédard m'envoie un truc vraiment touchant, vraiment troublant, si vous filez un coton mélancolique...

Te rappelles-tu quand t'étais « Game » ??
C'était avant l'Internet, avant les PC, le Mac, avant le SuperNintendo.
Avant le techno et les sorties dans les bars!
Je parle des bouquets de pissenlits, du bonhomme sept-heure et tout c'quon
pouvait croire à son sujet si nous étions pas coucher a7h00!
Je parle du magasin du coin, dans le temps où un jujube coûtait 1¢ et qu'on
réussissait toujours a en mettre plus !!!
Du ballon-chasseur dans la cours d'école, des cerceaux, des lèvres de cire
rouges, d'un million de piqûres de maringouins après une soirée passée à
courir dans les champs.. : )
Des mitaines mouillées, des combats d'oreillers, de superman le roi des
bananes, des pupitres que nous devions laver à la fin de l'année, de la voix
de ta mère lorsque ton oreille était contre sa poitrine et des effluves de
parfums à travers les manteaux des « Matantes » en visite!
Je parle de quand « prendre de la drogue » voulait dire croquer une aspirine
rose, de quand nous faisions semblant de fumer avec nos cigarettes Popeye :
)
De quand le coin de la rue semblait loin et le centre de la ville semblait
le bout du monde..!
De quand un 25¢ était un allocation raisonnable et un 1$.. un M-I-R-A-C-L-E
!!
Je parle de quand les filles n'embrasseraient pas * avant la fin du
secondaire *, de quand n'importe qu'elle scène d'amour c'était arkkk!
De quand on attendait que les parents soient couchés pour écouter Bleu-Nuit
en cachette haha!
De quand un parent pouvait discipliner m'importe quel enfant ou de lui
demander de porter les sacs d'épicerie qui pour nous était un amusement a
défaire!
Je parle de quand on se baignait assez longtemps pour avoir les doigts
plissés et les lèvres totalement bleues, de quand les décisions étaient
prise en faisant « La p'tite vache a mal aux pattes.. tiront la par la queue
»
De quand la pire chose que l'on pouvait attraper du sexe opposé était la
picote, de quand se faire
pogner avec une arme voulait dire.. se faire pogner avec un tire-pois.
Je parle du temps où on regardait les dessins animés a partir de 6h00 le
samedi matin, d'écouter 15 fois la même émission de Passe-Partout qui passe
en reprise, de jouer a la cachette au crépuscule les soirs d'été.. d'acheter
des bonbons avec des bouteilles vides, de veiller sur le balcon en pyjama
après avoir pris notre bain, de courir a travers l'arrosoirs même si l'eau
était glacée.. de construire des forts dans des bancs de neige, de marcher
jusqu'à l'école quelque soit la température, de sauter sur
le lit et de tourner sur soi-même jusqu'à devenir étourdit.. :)
De manger de la poudre de Kool-Aid dans des pailles en papier et d'avoir la
langue verte.
C'était quand la pire humiliation était d'être pris(e) le dernier dans une
équipe à l'école, quand les balounes d'eau signifiait « armes ultimes »,
quand les cartes de joueurs de hockey était un outil d'échange redoutable,
quand les catalogues Sears faisaient offices de magasins, quand les
éraflures étaient guérit par un « bec et bobo » .
Si tu peux te rappeler de tout ca, c'est que tu es probablement d'accord
pour dire qu'on a eu du beau temps quand on étaient enfants!
Passe cela à tout ceux qui ont besoin de s'échapper un peu de leur vie «
d'adultes »
T'ES PAS GAME T'ES PAS GAME T'ES PAS GAME T'ES PAS GAME T'ES PAS GAME

18.4.08

Demande spéciale

De Monsieur Mon Fils, the original Daft Punk.

L'incontourné


Le Vaisseau d'or

Ce fut un grand Vaisseau taillé dans l'or massif:
Ses mâts touchaient l'azur, sur des mers inconnues;
La Cyprine d'amour, cheveux épars, chairs nues,
S'étalait à sa proue, au soleil excessif.

Mais il vint une nuit frapper le grand écueil
Dans l'Océan trompeur où chantait la Sirène,
Et le naufrage horrible inclina sa carène
Aux profondeurs du Gouffre, immuable cercueil.

Ce fut un Vaisseau d'Or, dont les flancs diaphanes
Révélaient des trésors que les marins profanes,
Dégoût, Haine et Névrose, entre eux ont disputés.

Que reste-t-il de lui dans la tempête brève ?
Qu'est devenu mon coeur, navire déserté?
Hélas! Il a sombré dans l'abîme du Rêve!

Émile Nelligan (1879-1941)

16.4.08

CGDR



Quand un lecteur, dans l'existence matérielle, ce qui s'appelle la vraie vie, quand il rencontre un des personnages qui peuplent mes livres, sa surprise et son trouble font plaisir à voir...

CGDR n'est pas une fiction (s'il n'existait pas, il faudrait l'inventer): à preuve, il nous offre Les Fées en baladodiffusion, première piste sur l'album auto-édité Christian Gilles DesRochers.

Je viens de lui monter de la soupe au navet et il m'a donné une pointe de son gâteau d'anniversaire en échange: le jeune loup a cinquante-neuf ans aujourd'hui.

Last call...


...pour le Divan Orange, ce soir.