26.8.02

K et moi, on a gratté de-ci de-là jusqu'à trouver de quoi payer ses dettes à l'université. Lui l'argent qu'il a gagné, moi celui qu'il m'a prêté. Le voilà fin prêt, frais, dispos et pauvre, à attaquer la prochaine session.



D'autre part, j'ai disposé moi-même du pot de fleurs; il s'avère que Kevin a le coeur encore plus tendre que moi.

24.8.02

J'ai failli faire mon droit. J'ai choisi la littérature. Vingt ans après, force m'est de constater certaines choses, dont ceci: les dents de l'avocat moyen, même très moyen, sont en meilleur état que celles de l'écrivain qui vivote de sa plume. Trois ans que je n'ai pu consulter un dentiste, et cette nuit, une de mes molaires a résolu sa crise de nerf en explosant.



L'autre chose est que tous deux, le droit et le métier des lettres, consistent essentiellement à faire surgir des lapins de son chapeau.
Kevin et moi célébrons le premier anniversaire de notre rencontre. «Ça fait une semaine qu'on fête! bougonne-t-il. Ça fait un an!»



La bourse m'a été refusée. «Nous espérons que vous trouverez malgré tout les moyens voulus pour continuer votre démarche artistique...» L'hiver sera dur.



Mario a lancé son blog, Les temps post-modernes.

22.8.02

Comme si je risquais jamais de l'oublier, Sylvie Demers, la Liv des romans, me rappelle périodiquement et sans faire le moins du monde exprès pourquoi elle fut, reste et sera mon plus durable, mon plus inoxydable amour... Aujourd'hui, c'est par courrier électronique.



E-mail de Sylvie:



Objet: Synesthétique



Bonjour Christian,



Causant synesthésies, voici un extrait du texte «Richard Wagner et Tannhauser» de Charles Baudelaire dans lequel il commente brièvement les deux premières strophes de son poème «Correspondances». Le vers central «Les parfums, les couleurs et les sons se répondent» renvoie, entre autres, au vers final de ce sonnet qui «chante(nt) le transport de l’esprit et des sens».



Extrait du texte «Richard Wagner et Tannhauser» de Charles Baudelaire :



M'est-il permis à moi-même de raconter, de rendre avec des paroles la traduction inévitable que mon imagination fit du même morceau, lorsque je l'entendis pour la première fois, les yeux fermés, et que je me sentis pour ainsi dire enlevé de terre ? Je n'oserais certes pas parler avec complaisance de mes rêveries, s'il n'était pas utile de les joindre ici aux rêveries précédentes. Le lecteur sait quel but nous poursuivons : démontrer que la véritable musique suggère des idées analogues dans des cerveaux différents. D'ailleurs, il ne serait pas ridicule ici de raisonner a priori, sans analyse et sans comparaisons ; car ce qui serait vraiment surprenant, c'est que le son ne pût pas suggérer la couleur, que les couleurs ne pussent pas donner l'idée d'une mélodie, et que le son et la couleur fussent impropres à traduire des idées ; les choses s'étant toujours exprimées par une analogie réciproque, depuis le jour où Dieu a proféré le monde comme une complexe et indivisible totalité.



La nature est un temple où de vivants piliers

Laissent parfois sortir de confuses paroles ;

L'homme y passe à travers des forêts de symboles

Qui l'observent avec des regards familiers ?



Comme de longs échos qui de loin se confondent

Dans une ténébreuse et profonde unité,

Vaste comme la nuit et comme la clarté,

Les parfums, les couleurs et les sons se répondent.



(Correspondances)




La voilà, ma Sylvie, soucieuse de m'éviter les embarras qui suivraient certainement ma réinvention sous un autre nom d'une doctrine énoncée en premier par Chuck B il y a cent quarante ans. Surprenant que Kevin n'ait pas d'emblée fait ce lien: il mange du Chuck B au petit déjeûner, le connaît mieux que les asticots du cimetière Montparnasse qui se repaissent de la carcasse, et je plains le pauvre diable qui lui apprendra la mort du poète...



Richard Wagner et Tannhäuser à Paris, c'est le titre complet de cette étude, d'abord publiée dans la Revue européenne le 1er avril 1861 avant de paraître en plaquette au mois de mai suivant. À première vue, Chuck B et moi parlons bien de la même chose, et pourtant non. «Le lecteur sait», écrit-il, «quel but nous poursuivons : démontrer que la véritable musique suggère des idées analogues dans des cerveaux différents.» Ce n'est certes pas le but que je poursuis, ne serait-ce que parce que je ne crois pas que ce soit le cas. En fait, je sais d'expérience que c'est faux: un même stimuli ne produit pas le même effet chez chacun, l'effet est tributaire de cent facteurs extrinsèques au stimuli et l'artiste fera bien d'user son précieux temps à démontrer que la véritable musique suggère des sensations et/ou des idées dans des natures différentes, sans se soucier de l'analogie. Quelle répugnante pensée, d'ailleurs, que celle de susciter d'identiques réactions en diverses personnes. C'est un travail de prêtre et de politicien, pas de poète. La synesthétique dont nous nous amusons à définir les propriétés, qui n'est qu'un creuset utile pour cristalliser nos conceptions, cette chose, donc, ne vise qu'à déclencher avec de l'encre une réaction tant physique que réflexive, que l'artiste s'ingénie à prévoir et contrôler —par exemple, en supprimant la ponctuation sans prévenir sur six cents mots, en y substituant des rimes riches et régulières rythmant une métrique alexandrine subliminale, si bien que le lecteur halète et que son coeur bat plus vite et que son débit mental accélère, essayez vous verrez c'est marrant!



Son Excellence shawine annonce qu'elle compte se casser en février 2004. Déjà, les louanges pleuvent. Cette ordure corrompue, ce couard bovin, ce honteux token-frog, ce sinistre colon est désormais en position de lire ses propres éloges funèbres avant même d'avoir rendu l'âme au diable qui la lui a achetée dans les années 60. Qu'il frétille forever dans un chaudron d'eau bouillante du Lac Meech.
E-mail de Justine:



Objet: Courriels



Moi j'aime ça les courriels, c'est intime; souvent la première chose que je

voudrais lire dans l'ordi d'un ami. Et puis c'est drôle de voir comme plusieurs personnes ne veulent pas voir leur nom se retrouver à tes côtés. «Ne me nomme pas», «ma blonde sait pas que je te connais», «mon mari sait pas que je te vois». Il faudrait pouvoir tout dire...



La Côte azurée ne va pas me manquer autant que ta matière grise maintenant. J'arrive et je te gâte.



xx
E-mail de (identité masquée sur demande de l'auteur):



Objet: In(dé)fini mon cul!



Tu as raison ce ne sont pas mes oignons, n'empêche que ça me rogne de voir cette fille sous-titrer sans vergogne son site Journal in(dé)fini après en avoir gommé toute trace de ton existence nominale. Hein? Parce que c'est toi qui l'as trouvée, cette (in)définition, je le sais, j'y étais, Annie t'engueulait en insistant pour que t'enlèves la liaison dangereuse vers son Journal de Script parce que t'avais osé ajouter une vague définition de ce que c'était pour toi, elle voulait pas que tu la définisses, ni toi ni personne, elle disait qu'elle ne se définissait même pas elle-même alors hein? et tu lui as dit d'aller se faire mettre, que tu écrivais ce que tu voulais dans TON journal, mais le lendemain ou deux jours après tu as remplacé la vague définition (Je n'arrive pas à me rappeler ce que c'était) par Journal In(dé)fini et vous avez fait la paix, je le sais, j'y étais, enfin pas tout le temps, mais j'entendais. Tu devrais pas laisser faire ça. C'est juste pas juste.



Autrement, j'aime bien ton Journal. Sa lecture me fait sentir... je sais pas, moi... que ma vie n'est pas si moche que ça, voilà! Que la tienne, je veux dire. Ha ha! Sauf ces derniers jours: meubler l'espace avec des courriels, ça fait écrivain essoufflé, il faut faire attention, t'as pas besoin de ça, qu'on dise que tu cales. En tout cas, si tu me fais le coup (haha), j'espère que tu vas masquer mon identité, comme on dit. Ma blonde ne sait pas que je te connais, et j'aimerais que ça reste comme ça.



Mon flo arrive, faut que je coupe court, ciao big guy.



identité masquée sur demande de l'auteur




Il me vient que peut-être mon fils et moi ne sommes pas si fondamentalement différents. Des idées, des projets, des plans de nègre, n'en ai-je pas treize à la douzaine qui fulgurent dans la vaste avide noirceur de mon esprit crépusculaire (celui qui flanque, faux-frère, mon esprit lumineux)? Et je les tire à vue, tout de suite après avoir joui de leur brillance, je fume une cigarette et je m'endors. Ce qui nous distingue, c'est qu'il en parle sans réserve, mais peut-être est-ce sa façon de les organiser, ces idées, les liquider, les hiérarchiser, les mettre à l'épreuve. Peut-être aussi est-il un homme si différent de moi qu'il peut jongler à l'aise avec plusieurs destins possibles sans connaître l'angoisse. Peut-être ne ressent-il pas le désir, n'éprouve-t-il pas la nécessité de se réfugier dans une idée fixe.



Parlant d'idée fixe: il s'est renseigné sur la barologie. Le cours dure trente heures et coûte trois cents dollars. Trouvez-moi une profession consacrée comme celle-là qui paie autant et qu'on peut apprendre en si peu de temps!

21.8.02

Fisto mio venu souper. Conversation comme autrefois, bi-directionnelle, profondément satisfaisante. Ratio 90/10: il a tant de projets, c'est vertigineux, je le regarde parler et je songe à mon père qui me traitait de rêveur, et je m'efforce de faire confiance à Jean-Christian comme j'aurais voulu que papa me fasse confiance, aveuglément, sans comprendre. Comprendre quoi, d'ailleurs? Sinon que la liste bukowskienne des choses que je n'ai pas envie de faire ou d'être rivalise en longueur avec celle des choses que Johnny souhaite entreprendre.



God, I love that kid.
Chevauché sept heures sur le premier sachet, vingt-six sur le second, les mots venant et s'alignant à la parade, divers, chamarrés, dociles, comme des régiments de zouaves pontificaux et de lanciers du Bengale. Je ne m'inquiète pas de ce que valent les phrases ainsi forgées: je fais le pari qu'elles tiendront. Mais non, c'est la valeur de la joie légère que j'éprouve à les écrire qui m'importe, si semblable à mes premiers émois de littérateur adolescent. Ces instants se font si cruellement désirer, davantage chaque année, et c'est toujours plus difficile et moins satisfaisant de compenser le déficit de coeur qu'accusent mes pages par un surcroît de technique et de magie blanche.
Bernard Landry a été bien avisé de désavouer les commentaires fin-de-régime de certains parlementaires PQ, à l'effet qu'une gouvernance adéquiste serait handicapée de façon rédhibitoire par leur manque d'expérience. Tas de putrides boomers pissous! Décrépits sapajous! Comment Serge Ménard ose-t-il se désintégrer ainsi, dilapider un capital moral patiemment accumulé en quelques secondes d'appétît partisan? Fuck him. Fuck le baby boom. Fuck le flot de catastrophes inextinguible que ces anomalies humaines continuent de déverser sur les restants du vingtième siècle.
Bigras commentant la rage débile de Roots Racine, son rôle dans Le Dernier Chapitre (I & II): «On a tous un peu de ça en nous.» La stupéfiante capacité de Dan à identifier le monde à lui m'ébahit tout autant aujourd'hui qu'il y a dix ans. S'attribuer le travail de son chum? «On a tous un peu de ça en nous.» Des gaz intestinaux? «On a tous un peu de ça en nous.» Des joutes de boxe barbare, infantiles, filmées, exhibées sans rougir sous couvert d'art et de sociologie? Hé! «On-a-tous-un-peu-de-ça-en-nous!!!»



Maudit vieux Dan.

20.8.02

Lessivé mes haillons par acquit de conscience, mais le saint détergent qui les rédimera n'a pas encore été saponifié.
J'ai décidé de demander à Kevin de disposer pour moi du pot de fleurs qu'Annie m'avait offert. Je me suis bravement et loyalement battu pour les garder en vie, pas un jour n'a passé sans que je les arrose, j'ai changé leur orientation afin qu'elles bénéficient du maigre soleil d'après-midi: basta! Seul le bégonia persévère, et si Kevin sait comment faire, nous tenterons peut-être de le transplanter.



Je le prierai aussi de faire en sorte que le kimono bleu ciel ne soit plus dans ma penderie. Il m'étonnerait qu'elle vienne jamais le renfiler.



Quand j'ai divorcé de mon chat Whisky, je n'aurais confié à personne la tâche difficile de faire ce qui devait être fait, mais le cas présent me semble différent. Ce vêtement, ces plantes mortes ne sont rien sans l'âme de leur propriétaire.
E-mail à ma semence:



Objet: Father's food, feelings and futilities.



Fridge fucking full, bon temps pour venir bouffer avec ton vieux, anyway write or call fisto mio kiss kiss.



Papa
L'Angleterre jouit depuis quelques années d'une navrante avance en matière d'érosion systémique des libertés individuelles. Caméras parsemées serré sur le domaine public et truffant le domaine privé, coalition des banques de données ministérielles et judiciaires, tout se passe comme si les mandarins du Civil Service, hommes en gris et autres Humphrey Appleby prenaient Brazil et 1984 pour un projet de société. Or, l'Union Européenne glisse vers ce pôle fascisant comme la civilisation sur le dos d'un néo-Hitlerjugend. Dernière trouvaille: forcer les fournisseurs de services internet à conserver la trace de toutes les communications initiées ou reçues par leur clientèle. Courriels, blogs, surfings: on gardera ces dossiers, qu'envierait la Stasi, de 12 à 24 mois, et chaque pays membre y accédera sans restriction. Le motif? Évidemment, le terrorisme, mais il n'y a pas que ça, ce refrain s'use et cette soupe s'affadit, faut l'épicer pour espérer la faire avaler aux Anglais qui mangent pourtant n'importe quoi, aussi ajoute-t-on la pédophilie et le racisme entre autres sujets de conversation à expurger. Maudits blokes blancs dégénérés, peuple de pédés, culture anale et malfaisante, engeance de rats et d'abuseurs confinée à son ilôt et finalement réduite à s'opprimer elle-même!



À ce train, L'UE, tous ses gouvernements fusionnés en un seul, donnera par contraste aux USA totalitaires des airs de squat anarchiste.



La commissaire à l'information (!) britannique, Élizabeth France (!!), chuchote quelque chose à l'effet que cette nouvelle charogne de législation serait susceptible d'entrer en conflit avec une autre charogne de législation, plus mûre et pourtant moins puante.
Au début, Justine m'a fait attendre, et j'ai attendu. J'aurais attendu jusqu'au Jugement Dernier du dernier bagnard damné en des temps révolus, s'il l'avait fallu. Je savais qu'elle pigerait. De fait, elle a fini par voir que ça me déplaisait d'une façon qui ne lui procurait ni défi ni plaisir et s'est empressée de s'en lasser. Justine est une femme unique parce qu'elle sait être toutes les femmes.



Quand mon ordinateur m'a mangé deux mille mots tantôt, je l'ai suspendu au-dessus du grand canyon de ma ruelle, décidé à en finir avec ce méchant vieux bestiau emphysémateux, décidé presque, décidé pas assez, j'ai pensé à Justine et j'ai composé son numéro, mon mail matinal demeuré sans réponse me semblait soudain le plus urgent assemblage d'électrons qui soit...



Sa voix venait claire comme lorsqu'elle me murmure d'exquises cochonneries à l'oreille, son corps interdit moulé au mien, excepté que la créature se prélassait sur une putain de plage niçoise, pas désolée du tout, j'ai failli lui souhaiter une tempête de mistral avant de l'embrasser en riant pour la remercier d'être là et d'être elle à portée de satellite, et d'avoir sauvé mon ordinateur d'un plongeon infâmant.
E-mail d'Emmanuel:



Objet: Mollo Daddy-O.



Cri,



Sit back, relaxe, je t'écris comme je t'ai dit que j'allais le faire, et aussi parce que tu me l'as demandé. Oui, c'est vrai, hier j'ai trouvé que tu y allais un peu fort sur Kevin. Je trouvais que tu l'acculais dans ses coins avec une férocité que j'aime pas te voir. T'en attends trop de lui. C'est jamais qu'un tout jeune homme, après tout, merde! Surdoué je veux bien, mais justement! Tu l'étais bien, toi, et la pression t'a jamais rien valu de bon. T'as beau chanter ton cantique ancien ("Si on attend le meilleur des gens, on l'obtient, et c'est la même chose pour le pire, et cetera!"), n'empêche qu'à trop vouloir parer les coups pour lui, les coups classiques, les coups connus, soit tu vois pas ceux que t'ignores, et alors il en est pour ses frais et toi, mon pauvre vieux, tu te le pardonneras jamais, soit ça marche et alors il est fait, comme un fromage sur le comptoir il est fait et refait, parce que rien de ce qu'il pourrait apprendre de toi ne vaudra jamais l'empirique apprentissage. À quoi ça sert de l'engueuler pour qu'il change de lunettes? À quoi ça sert de lui expliquer ce que seront ses yeux dans dix ans? De lui dicter ce qui est important? Que sais-tu de ce qui est important, à part ce que tu as compris par toi-même après l'avoir perdu par toi-même? Fous-lui la paix. En bout de ligne, tu sais aussi bien que moi que ses yeux ne sont pas ton souci. Tu veux juste l'armer, le caparaçonner de raison et de détermination pour blinder son coeur tendre et son talent, exposés à toutes les prédations. T'es un con. Et je t'aime, comme de raison.



Circius




19.8.02

J'ai battu Kevin au pool. Le chèque est arrivé, on a fait les courses, on s'est accroché les pieds dans un bar, on a fait un billard, puis deux, et juste quand K allait couler la 8, un vieux pochard providentiel a trébuché, s'est retenu à la table, exit la 8, a tout fallu recommencer, Kevin en beau maudit, accumulant une faute sur l'autre et chacune engendrant la suivante, et c'est ainsi que ça s'est passé, bing bang, coup sur coup, à quoi sert un journal sinon à documenter les occurrences rarissimes: j'ai battu Kevin au pool!



Assis entre les chiottes et la machine à cigarettes, Circius se marrait en Français, équivoque et soucieux de ne pas se mouiller. Je l'ai mis au défi et Kevin lui tendait déjà sa baguette quand Manu a dit: «OUI, je veux BIEN, mais là NON, c'est pas FAIR-PLAY!»



Cet enfoiré voulait pas jouer à moins qu'on trouve une table de billard français. À Montréal. Christ.
Vendredi, Mario est venu; il a conçu un nouveau film Flash pour la frontispice du site. Circius est content, depuis le temps qu'il voulait des lettres qui viennent et vont (de) nulle part. Le motif choisi s'appelle Vortex, comme par hasard. Tout se met en place, puis s'envole dans un joli tourbillon, comme emporté par un coup de vent.